Fondamentalisme, fanatisme , racines et identités,
Prendre du recul, réfléchir, analyser en s'appuyant les savoirs actuels et les recherches actuelles, , est sans aucun doute la solution à long terme, d'un problème social. Raphael Liogier nous donne (1) des éléments essentiels à une réflexion profonde.
Il nous aussi semble que comme l'a écrit récemment Juergen Habermas (2):". Le djihadisme, en revanche, est une forme absolument moderne de réaction à des conditions de vie caractérisées par le déracinement. Attirer l’attention, dans un but préventif, sur une intégration sociale en panne ou sur une modernisation sociale défaillante, ce n’est naturellement pas exempter les auteurs de ces méfaits de leur responsabilité personnelle." le Monde du 21.11.15.
J Habermas souligne ainsi les conséquences d système mondialisation néolibérale, qui instaure progressivement un monde soumis à la seule logique économique et financière des oligopoles mondiaux.
Pour accroître leur emprise sur nos sociétés, ce système joue sur le déracinement, l'isolement de la personne dans le temps et l'espace: la massification.
Une fois la personne perdue sans repère, elle devient un consommateur compulsif, qui ne réfléchit plus, manipulé par la publicité, pour échapper à ce monde totalement absurde et générateur de frustration, la religion ou le sectes offrent une alternative tout aussi pernicieuse.
Nous devons préserver nos racines, comme chacun de nous a des racines, (familiales, locales, régionales, nationales, continentales, universelles, (culturelles). la mondialisation heureuse prétend offrir le bonheur en étant hors sol.
C'est une erreur, c'est un mensonge, de même que chacun de nous est né d'un père et d'une mère, que nous reconnaissons comme tels, de même nous sommes de quelque part. Nier nos racines, c'est nier une partie de nous, c'est se renier, comme lorsque l'on refuse d'être l'enfant de nos parents.
La question posée par l'évolution de notre société est moins une question d'identité, une identité est construite, c'est une "image" de ce qu'est la société ou une partie de la société à un moment donnée.
L'identité est limitative, elle catégorise, restreint.
Nos racines sont ce qui nous permet de vivre, croître, de nous développer, comme les racines d'un arbre. Un arbre sans racines meurt. Une personne sans racines est frustrée , se révolte et bascule dans la soumission aux objets, ou aux croyances: ce sont les enfants perdus de ma mondialisation néolibérale .
1) Raphaël Liogier le Complexe de Suez, le vrai déclin français (édition du Bord de l’eau).
2) Jürgen Habermas: « Le djihadisme, une forme moderne de réaction au déracinement » le Monde 21.11.15
3) Edgar Morin le Monde 16.11.15: la France face à la guerre et Pour que cesse la lutte armée en France, il faut gagner la paix au Moyen-Orient