Dimanche 09 février 2025
Si la lucidité, qui n’est que mienne, de l’avenir de l’humanité se représente par une apocalypse salvatrice pour le bien commun, le souverain bien d’Aristote pourrait-il être exempt d’une refondation des valeurs de celle-ci en ce qu’une œuvre qui ne se clôt, finit invariablement par se déformer, sinon par produire des excroissances malignes ?
Voilà la question restée sans réponse la semaine précédente que je me dois désormais d’affronter. Non pas en un ouvrage de plusieurs volumes chapitrés et développé à l’image des philosophes de la Grèce antique. Pas davantage avec les circonvolutions littéraires d’Emmanuel Kant ou de Friedrich Nietzsche, seulement en concision afin d’être contenue dans quelques feuillets que j’enfermerai dans une enveloppe couleur coquelicot en quelques exemplaires. Autrement dit, en un courteau résumé philosophique propre aux habitués du zinc et du blanc matinal devisant sur l’avenir du monde avec force mégot éteint au bec.
Cette vision qu’offre cette épineuse question et la réponse ne seront que personnelle et en rapport direct avec la manière dont j’appréhende les sociétés occidentales avec un point de vue qui n’est autre que celui que je développe au travers de ce que j’observe à la télévision, lit dans la presse écrite, aperçois sur les réseaux sociaux et de ma compréhension des différentes conversations que je peux entretenir.
Elle ne sera également, valable que pour les individus qui auront une sensibilité d’esprit similaire, qu’une aberration pour mes contradicteurs, et de la poudre de perlimpinpin sans autre valeur qu’une poignée de sable Saharien occidental marocain pour les agrégés de philosophie.
La lucidité que je pose en prééminence indique tout d’abord une prise de conscience individuelle de la lente dérive des sociétés occidentales qui se dirigent vers une déconstruction absolue de toutes leurs fondations en oblitérant l’histoire, ceux qui l’ont façonné, en effaçant les codes cultuels et culturels propres aux nations, en réexaminant l’identité de genre, la race supposée, l’ethnie, la couleur de la peau, les relations humaines, les rapports à l’autorité, aux sachants, aux savoirs, aux apprentissages,…
Les peuples vieillissent, les transmissions meurent et les générations nouvelles sont actuellement sur le front pour achever l’abattement des dernières phalanges du savoir, de la connaissance et de la contradiction en les empêchant de s’exprimer physiquement où que ce soit et sous quelque forme que ce soit.
Ce n’est pas de la censure, mais un terrorisme intellectuel conçu pour être utilisé par des générations incultes, incapables de vivre dans quelque effort intellectuel que ce soit en raison qu’en France et dans bon nombre de pays occidentaux, les soixante-huitards ont enfantés une génération d’enfant qui arrivée à l’âge adulte allait se montrer incapable de transmettre à leur progéniture, le goût de l’effort physique et intellectuel, de l’apprentissage, du respect inter-générationnel, des valeurs les plus essentielles, du pays natal, et surtout de la contradiction !
Dans tous les domaines, il en est qui ont l’esprit suffisamment acéré pour repérer un créneau à occuper en tant que leader en ce que personne ne s’est préoccupé de s’en saisir.
C’est précisément dans celui-ci que se sont engouffrés des opportunistes sans scrupules tel que Jean-Luc Mélenchon et consorts. Des individus socialement bien établis (professeurs d’universités, politiciens, sociologues, philosophes, journalistes…) dont le but premier n’a jamais comporté l’amélioration de la société, mais sa fracturation afin d’en récupérer une frange dont il ont rapidement repéré que par son inéducation intellectuelle, sa sensibilité aux discours simplistes et binaires serait non du pain béni, mais de la brioche assimilable sans le moindre effort, sans mastication cérébrale, sans digestion intellectuelle. (Toute coïncidence avec la pseudo-nourriture industrielle de MacDo, KFC, Burger King… dont la mastication est inutile n’est pas fortuite.)
Le baby-boom a permis l’éclosion vers son terme de plusieurs générations d’enfants dont l’éducation fut infiniment plus permissive que les précédentes, entraînant des lacunes éducatives et d’apprentissage pour celles qui suivirent et de ces dernières en particulier dont se sont emparés les révolutionnaires de papier, les déconstructivistes, les wokistes, les rebelles d’encre noire, issus de tous les courants Gauchiasses occidentaux antisémites et racistes.
Le modernisme permissiviste gauchisant à séduit, par du prêt à penser, par une refondation des sociétés dont le seul et unique objectif était d’éviter les conflits entre Nations fut-il au détriment de celles-ci et des individus qui les composent. Accepter l’autre uniquement dans ses différences culturelles, toutes ses différences les plus brutales alors incompatibles avec les peuples souverains tout en l’essentialisant pour le rendre captif de son idéologie mortifère et destructrice.
Qu’importe sa culture, son mode de vie, sa philosophie, son rapport à l’autorité, ses valeurs…
Exiger de quiconque et des nouveaux arrivants quelques efforts que ce soit pour s’acculturer, sinon de respecter des traditions existantes d’un pays étaient un signe de mépris, d’intolérance, d’exclusion…
Nouvelle génération, nouveau peuple, nouveaux codes sociaux,…. A bas l’ancien régime, à l’oubli l’histoire, aux gémonies, les illustres personnages…
L’antisémitisme est de gauche !
Le racisme est de gauche !
Le racialisme est de gauche !
La haine de l’autre est de gauche !
La gauche ne perçoit l’être humain que par sa couleur de peau, son ethnie, sa race supposée, sa religion…
Plonger plus profondément dans l’inhumanité qui se développe en face de son opposante qui résiste me serait inutile, car là n’est pas le but de cet infime développement désordonné.
Concernant l’apocalypse salvatrice pour le bien commun, elle m’apparait non nécessaire, mais indispensable et inévitable afin qu’a terme, chacun puisse reprendre la place qui lui appartient. Uniquement celle qui est la sienne. Un peuple, une culture, un pays, un continent sans pour autant exclure toux ceux qui auront effectué le choix d’une nation, d’une patrie différente de celles de leurs ancêtres.
Aucun déterminisme n’existe, il n’y a que des choix individuels.
Un individu peut s’acculturer à un pays, à un continent différent de celui dont il est originellement issu.
Un peuple soumet un pays, un continent à celui dont il n’est pas originaire.
Une culture ne se dissout pas, elle se transmet à la descendance, mais elle est mortelle.
Un pays est toujours divisible et destructible.
Une nation, un pays, un continent n’est pas l’affaire des plus puissants, seulement des plus déterminés.
Lorsque la détermination des plus puissants aura été mise en œuvre, que le chaos aura cessé, la dégénération des valeurs cessera et reviendra à ses origines, sinon a des fondations originelles.
A savoir, si je suis prêt pour ce basculement, il conviendra de dire que je le suis autant qu’un citoyen conscient peut l’être. De par mon autonomie d’approvisionnement qui s’étend désormais pour une année complète.
Cette réponse résumée à l’extrême d’une question aussi complexe se devrait d’être développée en profondeur et en détail, mais elle doit être contenue dans une lettre de quelques feuillets, aussi la frustration doit-elle être de mise, car il est un sujet d’une autre importance dont il me faut t’entretenir… Il est toutefois des philosophes qui ont longuement oeuvrés sur le sujet et dont les ouvrages sont aisément disponibles dans le commerce.
Voilà déjà plusieurs mois qu’irrégulièrement, je croise un regard troublant. Je n’ai pourtant pas trébuché maladroitement devant n’importe quelle inconnue. Non, je n’ai pas trébuché du tout, et c’est bien ce qui me trouble le plus.
Une Minerve aux cheveux courts : impossible, mais pourquoi alors suis-je autant troublé par cette inconnue, par son regard, son sourire, sa prestance ?
Il n’y a qu’une seule manière de le découvrir.
Inviter cette inconnue pour un rendez-vous, en apprendre davantage sur cette personnalité qui laisse une pensée persistante dans mon cerveau, qui s’ancre de plus en plus profondément.
Premier objectif : la croiser de nouveau et lui proposer un échange de nos prénoms et de nos numéros de téléphone. Pas simple lorsque l’on sait que, pour la revoir, je ne peux compter que sur le hasard.
Second objectif : proposer un premier rendez-vous à cette inconnue. Soit je prends un râteau et je me mets au jardinage, soit je l’obtiens et cela signifie que mon regard ne la laisse pas indifférente.
Troisième objectif : découvrir ce qui me trouble au delà de son regard et de cette sensibilité qui me plaît tant.
Quatrième objectif : soit, je renonce et je continue ma quête, soit je me convaincs que c’est une Minerve aux cheveux courts.
Cinquième objectif : éviter de me prendre un râteau lors de ce premier rendez-vous, du second éventuellement des suivants.
Peut-être découvrirais-je également qu’elle possède seulement un regard troublant et qui lui manque une forte cérébralité. Peut-être, serais-je dans l’affligeance d’avoir été séduit et souhaiter un premier rendez-vous lors des premières minutes de celui-ci. Peut-être qu’elle sera dans les mêmes dispositions dès les premières minutes…
Si elle était simplement jolie, magnifique, belle à couper le souffle sans davantage d’atouts, je l’oublierais dès sa sortie de mon champ de vision, car ce genre-là, il y en a pléthore.
Suis-je épris de cette inconnue que je croise irrégulièrement, dont le regard me trouble de plus en plus, dont la voix me charme ?
Épris, pas encore. Quoique…
Commençons par la croiser de nouveau…
Une lettre à une Inconnue ne devant plus se refermer sans le passage de mes livres lus au cours de la semaine.
Trouble dans les andains
Boris VIAN
Union générale d’éditions
Imprimé le 06 décembre 1974
Fin de la page 158, début de la page 159
Il faisait un temps superbe. La pluie tombait à Sceaux, mais pas à Bayonne qui jouit d’un climat plus clément. Les clématites s’acclimatent comme les clémentines sous cette latitude tropico-méditerranéenne balayée sans trève par les effluves océaniques qui apportent des Canaries un chaud relent de nid douillet.
Plume précédé de Lointain intérieur (1938)
Henri MICHAUX
Édition Gallimard
Imprimé le 7 mai 1986
Dernière page
Page 220
Tout progrès, toute nouvelle observation, toute pensée, toute création, semble créer (avec une lumière) une zone d’ombre.
Toute science crée une nouvelle ignorance.
Tout conscient, un nouvel inconscient.
Tout apport nouveau crée un nouveau néant.
Lecteur, tu tiens donc ici, comme il arrive souvent, un livre que n’a pas fait l’auteur, quoiqu’un monde y ait participé. Et qu’importe ?
Signes, symboles, élans, chutes, départs, rapports, discordances, tout y est pour rebondir, pour chercher, pour plus loin, pour autre chose.
Entre eux, sans s’y fixer, l’auteur poussa sa vie.
Tu pourrais essayer, peut-être, toi aussi ?
Colomba
Prosper MERIMEE
Garnier-Flammarion
N⁰ d’édition 8140 – 4e trimestre 1964
Pas de passage cette semaine, car je n’ai lu que quelques pages.
Dans l’hypothèse où tu serais également une lectrice assidue et une Minerve, il sera toujours envisageable de se rencontrer par hasard à une table de lecture.
Table de lecture : Leonidas Chocolates Cafés, 693 rue Nationale, Villefranche-sur-Saône
Vendredi 14 février 2025 : 16H30
Si tu as récupéré une enveloppe coquelicot, nous pourrons nous retrouver là où je t’attendrais désormais chaque Dominical Day avec un Caramel Macchiato Chantilly.
Table d’un Inconnu : Starbucks, 2 rue Victor Hugo, Lyon
Dimanche 16 février 2025 : 10H30 – 14H30
Nombre de lettres coquelicot déposées dans les trains depuis le 09 janvier 2025 : 64
Dernières phalanges du savoir et philosophie du chaos : de la lucidité à l’inévitable