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Billet de blog 16 septembre 2025

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זכור ואל תשכח - Zachor ve’al tishkach

Le texte retrace l’histoire de l’antisémitisme en France, de la rafle du Vél’ d’Hiv’ à la situation contemporaine. Il dénonce l’inertie des gouvernements français face aux menaces actuelles contre les Juifs, les complaisances envers l’antisionisme, l'antisémitisme et le terrorisme, et souligne l’importance de la mémoire historique pour prévenir la répétition des atrocités.

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Dimanche 10 août 2025

De la rafle du Vél’ d’Hiv’ à la reconnaissance de l’État de Palestine

16 juillet 1942
C’est le début de la rafle du Vél’ d’Hiv’ à Paris. Les fonctionnaires français ont pris le temps de localiser les juifs depuis plusieurs mois avant le début de la première vague d’arrestations arbitraires et illégales. Au petit matin de ce premier jour funeste, des centaines de policiers français se répandent dans toute la capitale et la région parisienne afin de procéder aux arrestations des familles juives et des bus de la ville seront utilisés pour transporter ces victimes de la barbarie française au vélodrome d’hiver, avec au volant de ces autobus, des conducteurs français.
Plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été arrêtés, transportés et détenus dans cette enceinte sous l’unique contrôle et surveillance des policiers français. Leur unique crime était d’être juifs.
Rappelons au passage, qu’un grand nombre de ces juifs ont été d’énoncés par des voisins et des concierges d’immeubles qui se sont montrés être des complices très coopératifs des autorités françaises.

Qui étaient ces chauffeurs de bus, ces policiers, ces cheminots qui ont participé activement à l’extermination des juifs de France ?
Des Français qui se sont levé un matin de juillet 1942, qui ont pris leur petit déjeuné, en lisant le journal ou en écoutant la radio, qui ont embrassé leur femme et leurs enfants et sont partis au travail comme tous les matins. Ces mêmes personnages qui sont rentrés le soir chez eux, ont embrassé leur femme et leurs enfants, ont dîné en famille avant de recommencer le lendemain, la même besogne mortifère.

Étaient-ils au courant ?
La bonne conscience française jure que personne ne savait, qu’ils ont suivi les ordres de la hiérarchie qui elle-même ne savait rien et suivait les ordres. Les responsables sont les nazis dit-on.

Est-ce les nazis qui ont dénoncés les juifs de France ?
Non, c’était des français.

Est-ce les nazis qui ont conduit les autobus, ont surveillés des milliers de personnes au Vélodrome d’hiver, à Drancy et dans les autres camps ?
Non, c’était des français.

Est-ce les nazis qui ont conduits les trains de la SNCF au départ de la France ?
Non, c’était des français.

L’extermination des juifs de France a été initié par des français et a été possible par lâcheté d’un gouvernement et du peuple français.

16 juillet 1995
Monsieur le maire,
Monsieur le président,
Monsieur l’ambassadeur,
Monsieur le Grand Rabbin,
Mesdames,
Messieurs,
Il est, dans la vie d’une nation, des moments qui blessent la mémoire, et l’idée que l’on se fait de son pays.
Ces moments, il est difficile de les évoquer, parce que l’on ne sait pas toujours trouver les mots justes pour rappeler l’horreur, pour dire le chagrin de celles et ceux qui ont vécu la tragédie. Celles et ceux qui sont marqués à jamais dans leur âme et dans leur chair par le souvenir de ces journées de larmes et de honte.
Il est difficile de les évoquer, aussi, parce que ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État Français.
Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 policiers et gendarmes français, sous l’autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.
Ce jour-là, dans la Capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs, furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.
On verra des scènes atroces: les familles déchirées, les mères séparées de leurs enfants, les vieillards – dont certains, anciens combattants de la Grande Guerre, avaient versé leur sang pour la France – jetés sans ménagement dans les bus parisiens et les fourgons de la Préfecture de Police.
On verra, aussi, des policiers fermer les yeux, permettant ainsi quelques évasions.
Pour toutes ces personnes arrêtées, commence alors le long et douloureux voyage vers l’enfer. Combien d’entre elles reverront jamais leur foyer? Et combien, à cet instant, se sont senties trahies? Quelle a été leur détresse?
La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.
Conduites au Vélodrome d’hiver, les victimes devaient attendre plusieurs jours, dans les conditions terribles que l’on sait, d’être dirigées sur l’un des camps de transit – Pithiviers ou Beaune-la-Rolande – ouverts par les autorités de Vichy.
L’horreur, pourtant, ne faisait que commencer.
Suivront d’autres rafles, d’autres arrestations. A Paris et en province. Soixante-quatorze trains partiront vers Auschwitz. Soixante-seize mille déportés juifs de France n’en reviendront pas.
Nous conservons à leur égard une dette imprescriptible.
La Thora fait à chaque Juif devoir de se souvenir. Une phrase revient toujours qui dit: «N’oublie jamais que tu as été un étranger et un esclave en terre de Pharaon».
Cinquante ans après, fidèle à sa loi, mais sans esprit de la haine ou de vengeance, la Communauté juive se souvient, et toute la France avec elle. Pour que vivent les six millions de martyrs de la Shoah. Pour que de telles atrocités ne se reproduisent jamais plus. Pour que le sang de l’Holocauste devienne, selon le mot de Samuel Pisar, le «Sang de l’espoir».
Quand souffle l’esprit de haine, avivé ici par les intégrismes, alimenté là par la peur et l’exclusion. Quant à nos portes, ici même, certains groupuscules, certaines publications, certains enseignements, certains partis politiques se révèlent porteurs, de manière plus ou moins ouverte, d’une idéologie raciste et antisémite, alors cet esprit de vigilance qui vous anime, qui nous anime, doit se manifester avec plus de force que jamais.
En la matière, rien n’est insignifiant, rien n’est banal, rien n’est dissociable. Les crimes racistes, la défense de thèses révisionnistes, les provocations en tous genres – les petites phrases, les bons mots – puisent aux mêmes sources.
Transmettre la Mémoire du Peuple juif, des souffrances et des Camps. Témoigner encore et encore. Reconnaître les fautes du passé, et les fautes commises par l’État. Ne rien occulter des heures sombres de notre Histoire, c’est tout simplement défendre une idée de l’Homme, de sa liberté et de sa dignité. C’est lutter contre les forces obscures, sans cesse à l’œuvre.
Cet incessant combat est le mien autant qu’il est le vôtre.
Les plus jeunes d’entre nous, j’en suis heureux, sont sensibles à tout ce qui se rapporte à la Shoah. Ils veulent savoir. Et avec eux, désormais, de plus en plus de Français décidés à regarder bien en face leur passé.
La France, nous le savons tous, n’est nullement un pays antisémite.
En cet instant de recueillement et de souvenir, je veux faire le choix de l’espoir.
Je veux me souvenir que cet été 1942, qui révèle le vrai visage de la «collaboration», dont le caractère raciste, après les lois anti-juives de 1940, ne fait plus de doute, sera, pour beaucoup de nos compatriotes, celui du sursaut, le point de départ d’un vaste mouvement de résistance.
Je veux me souvenir de toutes les familles juives traquées, soustraites aux recherches impitoyables de l’occupant et de la Milice, par l’action héroïque et fraternelle de nombreuses familles françaises.
J’aime à penser qu’un mois plus tôt, à Bir Hakeim, les Français libres de Koenig avaient héroïquement tenu, deux semaines durant, face aux divisions allemandes et italiennes.
Certes, il y a les erreurs commises, il y a les fautes, il y a une faute collective. Mais il y a aussi la France, une certaine idée de la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Cette France n’a jamais été à Vichy. Elle n’est plus, et depuis longtemps, à Paris. Elle est dans les sables libyens et partout où se battent des Français libres. Elle est à Londres, incarnée par le Général de Gaulle. Elle est présente, une et indivisible, dans le cœur de ces Français, ces «Justes parmi les nations» qui, au plus noir de la tourmente, en sauvant au péril de leur vie, comme l’écrit Serge Klarsfeld, les trois-quarts de la communauté juive résidant en France, ont donné vie à ce qu’elle a de meilleur. Les valeurs humanistes, les valeurs de liberté, de justice, de tolérance qui fondent l’identité française et nous obligent pour l’avenir.
Ces valeurs, celles qui fondent nos démocraties, sont aujourd’hui bafouées en Europe même, sous nos yeux, par les adeptes de la «purification ethnique». Sachons tirer les leçons de l’Histoire. N’acceptons pas d’être les témoins passifs, ou les complices, de l’inacceptable.
C’est le sens de l’appel que j’ai lancé à nos principaux partenaires, à Londres, à Washington, à Bonn. Si nous le voulons, ensemble nous pouvons donner un coup d’arrêt à une entreprise qui détruit nos valeurs et qui, de proche en proche risque de menacer l’Europe tout entière».
Jacques Chirac

07 octobre 2023
Le Hamas déclenche une attaque meurtrière en Israël avec quelques milliers d’hommes armés afin d’assassiner autant de Juifs que possible, (plus de 1 200 hommes femmes et enfants), ils pratiqueront également des exécutions sommaires, des actes de torture et kidnapperont plus de 250 personnes sans distinction d’âges ou de sexes.
Le Hamas n’est pas qu’un groupe terroriste parmi d’autres, il est une entité politique élue des territoires palestiniens en 2006.
Le Hamas est composé de personnes qui ont pour but de rayer Israël de la surface de la terre et de tuer tous les juifs sans distinction de nationalité.
Cette entité et ses représentants sont considérés comme des héros et des résistants en France par la gauche décoloniale, antiraciste, antisémite et wokiste.

12 novembre 2023
Une marche nationale contre l’antisémitisme est organisée en France.
Emmanuel Macron ne participera pas à cette marche pour ne pas diviser le pays et par son absence, il cautionnera l’antisémitisme en France et dans le monde.
Est-ce une forme d’antisémitisme ? Est-ce que le président Emmanuel Macron s’est comporté comme un antisémite en choisissant d’être absent à cette marche ?
Je ne peux pas le prouver. Son absence à toutefois forgé mon intime conviction.
Les membres du gouvernement français soutiendront sans réserve son absence et ne démissionnant pas pour marquer leur désaccord. Est-ce une forme d’antisémitisme ?
Là encore, j’ai une intime conviction.

24 juillet 2025
Emmanuel Macron s’engage officiellement à reconnaître l’État de Palestine dans le courant du mois de septembre 2025 alors qu’une entité terroriste dirige toujours une partie de ce territoire.
Est-ce une forme d’antisémitisme ?
Je ne peux pas le prouver. Son engagement à toutefois forgé mon intime conviction.

Les gouvernements qui se succèdent depuis 1942 ont décidément quelques difficultés à supporter les juifs sur le sol de France et ne s’émeuvent jamais lorsqu’ils font leur Aliyah pour retourner en Israël.
La France n’est pourtant pas un pays en guerre et aucune roquette ne survolent le territoire, ce qui est pourtant régulièrement le cas en Israël.
En France, les juifs dissimulent de plus en plus fréquemment leur identité et leur appartenance à une religion plusieurs fois millénaires en raison que l’État Français ne les protègent pas et se contentent de verbiage creux tout en condamnant l’État d’Israël qui souhaite assurer sa survie et la sécurité de ses concitoyens.
Le nombre de juifs déportés de France dans des camps d’extermination est d’environ 76 000, dont 11 000 enfants. Ces déportations massives ne sont pas le fait des nazis, mais ont été initiées par des français.
En France, la chasse aux juifs se répète inlassablement d’une façon ou d’une autre et les gouvernements qui se succèdent observent tout cela comme les vaches regardaient passer les convois de la SNCF vers les camps de concentration durant la seconde guerre mondiale.
À chaque époque, ses bourreaux et ses complices.
Hier, ils frappaient à l’aube, en uniforme et en képi, munis de carnets d’adresses et de listes de noms juifs : c’était l’État Français, ses collabos et ses dénonciateurs.
Aujourd’hui, ils frappent en meute, en bande organisée sur les réseaux sociaux, dans les universités, dans les manifestations gauchistes, anticoloniales, antiracistes, antisémites et wokistes et ailleurs dans des rues tranquilles ou à la sortie des établissements juifs.
Le vocabulaire a changé, les intentions sont toujours les mêmes, éliminer les juifs. L’antisionisme, c’est l’antisémitisme qui se dissimule sous une expression politique, le terrorisme se voile derrière la résistance, le déséquilibré, n’est plus un assassin, c’est un malade mental. On maquille la haine des juifs sous un vernis de relativisme culturel. Ce n’est plus un crime, seulement un délit.
Lorsque qu’un gouvernement Français accepte que des enseignants soient intimidés et menacés pour avoir parlé de la Shoah, non pas à Varsovie en 1942, mais en France en 2025, est-ce que ce gouvernement est complice des antisémites ou l’est-il lui-même par son inaction ?
Quelle est la probité de l’État Français lorsqu’il fait semblant de s’émouvoir du sort des Juifs déportés hier, tout en abandonnant ceux d’aujourd’hui à leur solitude, leur exil ou leur peur quotidienne d’être agressé ou assassiné.
La mémoire de l’histoire de la déportation des juifs par la France est vouée à l’amnésie volontaire des gouvernements français qui se succèdent.
Responsable, mais pas coupable.
La France commémore hypocritement son passé, car il y a toujours quelqu’un pour lui rappeler son ignominie volontaire mais elle n’assume plus depuis longtemps. Elle construit des mémoriaux pour effacer sa lâcheté présente en accusant les allemands, les boches, les nazis et elle rappelle les figures juives; Simone Veil et Serge Klarsfeld pour se donner bonne conscience, tout en abandonnant les juifs à leur sort, contraints de quitter la France pour un pays plus sûr, un pays en guerre permanente. Ce ne sont plus les gouvernements français qui chassent les juifs de France, ils s’enfuient pour sauver leur vie et celle de leurs enfants, pour être en sécurité ailleurs devant des gouvernements impuissants à les protéger.
Les gouvernements français abdiquent devant la menace, ils reculent et ils tremblent devant leur propre impuissance en décorant les Justes d’hier, mais ils sont complices d’un nouvel exode.
Il y a 83 ans, on fermait les volets pour ne pas voir les familles juives emmenées au Vél’ d’Hiv’, aujourd’hui, les gouvernements ferment les yeux et détournent le regard lorsque leurs descendants ferment leurs commerces, changent de nom ou prennent l’avion avec un aller simple pour Israël, la terre de leurs ancêtres.
L’Histoire bégaie, dit-on. En France, l’histoire est aveugle, radote, et elle se répète lentement mais avec certitude.

Septembre 2025
Le gouvernement français reconnaîtra l’État de Palestine qui est en guerre civile avec un gouvernement fantoche et un groupe terroriste (Hamas)  qui dirige la bande de Gaza et qui n’a que pour ultime vocation l’annihilation de l’État d’Israël.
Honte à l’État Français et aux collabos d’hier et d’aujourd’hui !

זכור ואל תשכח
Zachor ve’al tishkach
Souviens-toi, n’oublie jamais

Une lettre ne devant plus se refermer sans le passage de mes livres lus au cours de la semaine.

Le Docteur Jivago
Boris PASTERNAK
Édition le livre de poche
Dépôt légal : n°6786, 3e trimestre 1967
Page 632
Il commença à se glisser à travers la foule de la plate-forme arrière, provoquant de nouvelles injures, des bousculades et de l’irritation. Indifférent aux interpellations, il se fraya un passage à travers cette masse, descendit du tramway arrêté sur la chaussée, fit un pas, un autre, puis au troisième s’écroula sur le pavé et ne se releva pas.
Lu et déposé dans une boite à livres le 09 août 2025

Elle s’appelait Sarah
Tatiana de ROSNAY
Édition le livre de poche 
Dépôt légal 1ère publication : mai 2008
Page 404
Dès la naissance, quand je sus qu’il s’agissait d’une fille, je fus sûre de son prénom. Elle n’aurait pu porter un autre prénom. Elle était Sarah. ma Sarah. En écho à l’autre Sarah, à la petite fille à l’étoile jaune qui avait changé ma vie.
Lu et déposé dans une boite à livres le 09 août 2025

Une lettre ne devant plus se refermer sans une citation personnelle qui vaut parfois mille mots.

Je suis doté d’une capacité caméléonique infiniment plus élevé que l’Annapurna qui me permet parfois de passer pour le niaiseux le plus ignorant ou pour n’importe quoi afin de me faire cataloguer chez psychologie magazine comme le garçon le plus ennuyeux que l’on puisse rencontrer au cours d’une journée de 100 ans de solitude.

De la rafle du Vél’ d’Hiv’ à la reconnaissance de l’État de Palestine

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