Dimanche 21 septembre 2025
Le 27 juillet de cette même année calendaire grégorienne, je me suis attardé sur les livres en papier naturel, issu d'arbre en bois poussant sur le corps de Gaïa en lui trifouillant les intestins avec leurs racines longues et sinueuses. Gaïa étant approximativement sphérique comme une pomme de terre, il est hautement probable qu'un arbre ou deux lui poussent dans le fondement, mais c'est une tout autre histoire dont je vais m'épargner la véracité auprès des gauchiasses écolos féministes en ce qu'ils sont certainement ignorants que si Gaïa est Pacha Mama, elle est vivante et donc possède très probablement un organe défécateur et dont ils en sont les nobles représentants.
Ainsi, pour reprendre depuis le début, le 27 juillet dernier, la missive du Dominical Day traitait de la lecture, du livre papier, de son importance et de son déclin, mais parce que je ne suis pas un résumateur, c'est en lisant ou relisant cette lettre que tu en auras la connaissance, le souvenir ou le ressouvenir.
Je possède à ce jour une petite bibliothèque en croissance exponentielle de 695 livres en papier à lire et j'ai, par un heureux hasard que je dois aux réseaux sociaux, découvert, l'existence d'un article de presse publié dans Courrier International, d'un journaliste Anglais qui aurait lu plus de 800 livres en 10 ans.
Article original
SUNDAY TIMES
Article publié le 15 décembre 2024
Après 8 280 heures de lecture, j’ai réalisé que les livres sont une perte de temps
Des étudiants peinent à venir à bout des livres, selon un universitaire d’Oxford. Mais qu’apprendront-ils exactement de leur lecture ?
Reprise de l’article
COURRIER INTERNATIONAL
Article traduit et publié le 14 septembre 2025
J’ai passé 8 200 heures à lire des livres, mais je me serais davantage amusé sur TikTok
Ayant lu plus de 800 livres en dix ans, le journaliste Will Lloyd du “Sunday Times” affirme dans un texte provocateur qu’il ne regrettera pas la disparition de la lecture tant décriée.
Délai entre l’article d’origine de Will Lloyd dans le Sunday Times et la reprise de son article dans Courrier International : 9 mois
Will Lloyd explique dans son article avoir consulté un programme d’IA pour apprendre qu’il faut approximativement 10 heures pour lire un roman de 300 pages. Il affirme également avoir passé près de 8280 heures à lire entre 2014 et 2024 et avoir lu durant cette période près de 828 livres.
Durée de lecture : 8280 heures
1er janvier 2014 – 1er janvier 2024 : 3652 jours
Temps de lecture quotidienne moyenne : 2 heures, 26 minutes et quelques secondes
Nombre de livres : 828
Nombre de livres par an : 82,8
Nombre de livres par mois : 6,9
L’article peut sembler sensationnel, alors que sa durée de lecture quotidienne c’est le seulement le minimum vital pour n’importe quel lecteur régulier. Concernant la durée de lecture d’un roman de 300 pages en 10 heures, cela ne signifie rien de plus que « Glornivik tabresquou mingledar foupnex zibraquont. »
Un roman broché peut contenir 90 % de dialogue, une taille de police d’écriture importante et de grands espaces blanc entre 30 chapitres qui peut pourra être contenu au format poche en 150 pages maximum qui sera lu en 5 heures et diviser cette moyenne de moitié.
300 pages de « A l’est d’Eden » de John Steinbeck ou de Plexus d’Henry Miller ne se lisent pas dans un temps similaire que n’importe lequel roman de Marc Levy ou de Danielle Steel et un lecteur aguerri et un lecteur occasionnel ne liront également pas à la même vitesse.
Ainsi lorsque Will apprend d’un programme d’IA qu’il faut à peu près dix heures pour lire un roman de 300 pages, il n’exprime rien de plus que cette idée « Glornivik tabresquou mingledar foupnex zibraquont. »
Will Lloyd ne précise d’ailleurs pas dans son article, la liste précise de ses livres lus et il convient au lecteur de le croire sur parole et quand bien même, il aurait réalisé son petit exploit personnel, cela ne se résumerait pas à un exploit.
Un lecteur inattentif parcourant son article ne sachant rien de plus que cela, pourrait facilement être impressionné, alors qu’il ne s’agit rien de plus qu’une forme d’esbrouffe.
Will est-il un lecteur moyen pouvant lire 300 pages de roman en dix heures, sinon davantage ou moins que cela ? Et quel type de livres a-t-il lu ? Des romans ou d’autres types d’ouvrages ?
Rien que pour les romans dont il explique qu’il faut approximativement 10 heures pour lire 300 pages, il en existe plusieurs types :
Roman contemporain
Roman historique
Roman d’amour
Roman fantastique
Roman de science-fiction
Roman policier (polar, thriller, suspense)
Roman noir
Roman d’aventure
Roman graphique (BD, comics, manga)
Il précise seulement avoir lu tous les ouvrages de DH Lawrence qu’il considère comme un psychopathe cocu avec une activité secondaire de poésie naturaliste et L’Homme sans qualités de Robert Musil.
Will précise par contre qu’il aurait pris plus de plaisir à regarder pendant sept mois des chiens péter sur TikTok.
Will Lloyd explique également doctement que le président Mao dormait la majeure partie du lit entouré de livres, que Staline annotait ses volumes au crayon bleu, qu’Hitler collectionnait des livres dans une bibliothèque caverneuse et que peut-être que, s’ils avaient simplement lu Virginia Woolf, ils n’auraient pas assassiné des millions et des millions de personnes.
Ce journaliste indique, peut-être avec un humour anglais, qu’il y a une chance raisonnable que forcer quelque pauvre garçon de 14 ans sans petite amie et criblé d’acné à échanger ses vidéos d’Andrew Tate contre un roman de Sally Rooney ne le radicalise que davantage et qu’il vaut mieux vaut l’orienter vers les résumés des matchs de foot sur sa tablette.
Avant de passer à la conclusion de son article, il poursuit avec ce passage : En défense de la lecture, Bate a dit : « La lecture intensive, réfléchie et silencieuse des grands livres est bonne pour la santé mentale. » Pourtant, il suffit de penser aux exilés et vagabonds hantant les cafés d’Europe avant la Grande Guerre — futurs révolutionnaires comme Lénine, avalant les stratégies de guerre de Clausewitz dans une bibliothèque suisse — pour savoir que, dans certaines circonstances, la « lecture réfléchie et silencieuse » a eu des conséquences des plus funestes.
Sa conclusion sonne comme un avertissement d’un homme certainement déçu d’avoir été forcé à lire ou désabusé devant son incompréhension de chacun des livres qu’il à parcouru.
Il y a de fortes chances que la lecture profonde disparaisse de notre vivant. L’écriture sera faite par des chatbots et par des auteurs pour enfants devenus célèbres. Le reste d’entre nous restera assis, comme les habitants éblouis de la caverne de Platon, à regarder des ombres vaciller sur un mur. On nous dit que c’est une catastrophe civilisationnelle. Mais j’imagine que la plupart d’entre nous en profiteront plus que de lire des livres.
Will Lloyd est un trentenaire d’environ 32 ans ayant un rapport aux livres digne des vieilles personnes aigris qui n’ont jamais connu d’autres plaisirs dans leurs existence que le cancanage et la critique permanente. Né peu après la fin de la guerre froide, ayant grandit avec Internet et à certainement été marqué par la crise financière e 2008 en tant qu’adolescent.
Dans sa conclusion, il trouve sa place dans la caverne de Platon à prendre du plaisir à regarder des ombres vaciller sur un mur.
Il est fortement probable que Will n’avait pas la maturité suffisante pour apprécier ses lectures durant ses 10 années passées en raison qu’il a interprété le contenu de ses livres lus avec son mode de vie du XXIe siècle et qu’il doit se considérer désormais comme un homme accompli en tant que journaliste.
Si la lecture forge l’esprit, développe le langage et enrichit le lecteur, il y a des exceptions lorsque le plaisir n’est pas au rendez-vous et qu’il s’agit d’une corvée que l’on s’inflige pour tromper son ennui ou de se faire passer pour une personne cultivée. La finalité d’un livre n’a pas pour but de transformer le lecteur en perroquet pouvant répéter bêtement des paragraphes et pas davantage de pouvoir se vanter d’avoir lu tel livre auprès de ses collègues de bureau qui préféreront scroller sur Tik Tok en dehors de leurs heures de travail. Le plaisir de la lecture, c’est de pouvoir prendre le temps d’observer l’univers d’un auteur, d’essayer de comprendre sa manière de raisonner, d’apprendre de ses connaissances acquises, de se confronter à un point de vue différent, de remettre en question ses certitudes, d’en acquérir, également, de réfléchir à sa propre existence, à son mode de vie… Cela permet également parfois de s’évader d’un quotidien difficilement supportable pour quelques-uns, de se cultiver, d’apprendre des mots, des expressions pour l’unique plaisir de les connaître.
La connaissance à l’état brut que l’on absorbe de manière scolaire n’est d’aucune utilité si la finalité est de se retrouver sur les réseaux sociaux pour déverser son manque de perspicacité et sa bêtise et celle que l’on acquiert au prix d’un apprentissage savamment sélectionné ne sera pas davantage utile, si elle n’apporte aucun plaisir.
La vraie connaissance est celle qui nous permet de désapprendre afin de se confronter à d’autre point de vue et à d’autres réalités.
Si les livres venaient à disparaître, l’humanité en serait réduite à sucer des cailloux devant Tik Tok et ce serait désolant et ce serait une nouvelle forme de talibanisme.
Je viens de ce jour de terminer « L’avocat du Diable de Morris L. West », un ouvrage passionnant qui remet le lecteur à sa place d’homme simple au milieu des intrigues quotidienne et je n’ai de doutes que cet ouvrage publié en 1960 a connu bien des détracteurs qui l’ont trouvé d’un ennui mortel. Autrement plus intéressant que le dernier livre de Boris Vian que j’ai lu cette semaine. Ils sont opposés par nature et bien que j’aime beaucoup les ouvrages de Boris Vian, ce dernier livre que j’ai terminé ce jour m’a paru d’une rare fluidité et emportant le lecteur avec lui comme un témoin silencieux.
Même si toute ma bibliothèque provient de ce que je récupère en boîtes à livres, je ne suis jamais déçu de mes choix et très souvent émus et encore plus agréablement surpris par la découverte de ces ouvrages que je n’aurais eu l’idée de rechercher en librairie.
S’adonner à la lecture, c’est s’adonner à un plaisir solitaire inextinguible…
Nouvelle lettre de ma tante Jeanne
16 août 2018
Authenticité et clarté dans les compositions littéraires
Cher Neveu,
Je n'ai jamais de doutes que ton brillant cerveau est capable de toujours comprendre avec facilité mes quadrilles littéraires tout comme celles qui sont tiennes et qui occasionnent chez beaucoup de tes contemporains, au mieux des relevés de sourcils, grattages de cuir chevelu et des WTF ? en première lecture, en seconde, des jurons lorsque la compréhension a changé de direction et qu'à la troisième, un abandon n'est jamais considéré comme honteux lorsque une nouvelle direction qui n'avait pas été envisagée au cours des précédents essais apparaît, tandis qu'il s'agissait simplement de la quatrième voie qu'il convenait d'emprunter dès le début alors que les petits curieux de la quotidienneté s'empêtreront toujours dans des pièges abscons, des labyrinthes dont la seule issue est pourtant évidente en raison qu'elle sera systématiquement empruntée, bien que recherchée frénétiquement durant la progression vers un abyme similaire à celui d'Hadès et qui provoque un abandon permettant de la faire apparaître alors qu'il était évident que cette issue n'aurait jamais dû être empruntée pour s'aventurer là où la désorientation est garantie pour les siècles des siècles ou pour l'éternité en particulier pour les pharisiens qui professent leur intolérance en se revêtant d'un voile de bienveillance, de vertu et la revendication prosélyte de leur différence qui n'existe que dans le miroir des personnes qui leur ressemblent, pensent de la même manière avec des centres d'intérêts identiques au leur afin d'y rencontrer des sosies, des imitateurs, des clones capables de répondre à leurs besoins, leurs envies, leurs désirs et uniquement aux leurs en raison que la différence des autres leur est insupportable et qu'ils souhaiteraient ne plus la voir, ni l'entendre, la lire pas davantage afin de rester en vase clos d'où les trublions seraient exclus sans ambages à défaut de parvenir à les remettre dans le "droit chemin" avec force, détermination, récriminations, reproches, vidéos YouTubesques, livres de prêt-à-penser, ...
Et si parfois, il te sera nécessaire de multiplier les petites phrases pour leur permettre quelques respirations cérébrales et éviter le risque d'apoplexie, n'oublie pas que ce sera toujours une perte de saveurs et un soupçon de déception pour les cérébrés, aussi, te faudra-t-il, le plus souvent, poursuivre tes compositions de manière spontanée afin de te montrer tel que tu es. Juste toi. Sans artifices...
Tante Jeanne
Une lettre ne devant plus se refermer sans le passage de mes livres lus au cours de la semaine.
Les fourmis
Boris Vian
Édition 10/18
Dépôt légal : 1er trimestre 1974
Page 314
Le figurant resta seul. Il fit quelques pas dans le couloir.
Samedi, devant la grande glace, le batteur dansait le menuet en relevant son pantalon sur ses chaussettes et Béatrice lui montrait des mouvements de danse classique à la barre.
Le figurant, marchant toujours, se trouva près d'un tas de plâtras provenant de la démolition du précédent décor. Alors, il saisit un gros clou rouillé et le mangea, et c'est comme ça qu'il mourut, dans sa vingt-deuxième année.
Lu et déposé dans un wagon de train le 17 septembre 2025
L'avocat du diable
Morris L. West
Édition Plon
Dépôt légal : 1960
Page 306
Il était onze heures moins le quart. Le second vendredi du mois, le jour où le préfet de la Sacrée Congrégation des Rites se rendait auprès de S. S. le Pape, pour discuter, entre autres choses, de la béatification et de la canonisation des serviteurs de Dieu.
Lu et déposé dans une boîte à livres le 21 septembre 2025
Une lettre ne devant plus se refermer sans une citation personnelle qui vaut parfois mille mots.La mièvrerie littéraire actuelle des principales maisons d’édition, ça me saoule grave et pour me saouler sans alcool faut être fortiche.
Ma petite bibliothèque versus Tik Tok
Article complet de Will Lloyd publié dans le Sunday Times
After 8,280 hours’ reading, I’ve realised books are a waste of time
Students are struggling to make it through books, according to one Oxford academic. But what, exactly, will they learn from them?
Will Lloyd
Sunday December 15 2024, 12.01am GMT, The Sunday Times
Your children are probably illiterate. Don’t take that from me. Take it from Sir Jonathan Bate, a professor of English literature at Oxford. After several decades spent hurling Bleak House at bookish teenagers, Bate observed recently that “instead of three novels in a week, many students will struggle to get through one novel in three weeks”.
If you’re at Balliol or Magdalen and you cannot read David Copperfield in a couple of days, what hope do the rest of us have? What hope do you have? Have you read more books than your parents? Or your grandparents?
No, you probably haven’t. I actually may have, though. The other day I realised that I had been keeping a list of the books I’ve read for ten years. Organised by year, title, author and the order they were read, the book list is the most consistent line in my life, a serrated edge sawing through all other activity. If I fell down a well tomorrow this is the record I would leave behind: between 2014 and 2024 he read 828 books.
• ‘It’d be catastrophic if great books were only read by the elite’
But why? With horror I learnt — from an AI chatbot, not a book — that it takes roughly ten hours to read a 300-page novel. It takes around 600 hours to pick up conversational French; something like 2,000 hours to learn the basics of how to ride a horse; a mere 70 hours driving to be able to pass a test without killing anyone.
Yet between 2014 and 2024, I spent eight thousand, two hundred and eighty hours reading. Applying that same level of inhuman willpower to crypto trading would have made me a millionaire. I could have gone to the gym. I definitely should have learnt how to drive, rather than reading all that DH Lawrence. Bless him, but Lawrence was basically a cuckolded psychopath with a sideline in nature poetry.
Those 8,000 hours could be mistaken for a boast. Yet what would I be boasting about? There is no PGA Masters Tournament equivalent for obsessive readers. Most of us do not sit in the pub trading exhortations to read more Milan Kundera novels. The whole point of book learning is to hide it well. If literature students, and further down the educational rungs, secondary school children, cannot read well, what are they missing?
I’m not sure. What did I take from Robert Musil’s interwar modernist masterpiece The Man Without Qualities? It didn’t do much for Musil. He could never work out how to finish this plotless, infuriating 1,000-plus-page novel. One morning in 1942, Musil had a heart attack in his study. He had been scratching away at Qualities for more than 20 years.
Having ruined his life, reading and writing finished him off at last. It made more sense for him to simply die than to try to complete the book. It took me seven months, with desperate breaks for fresh air and sunlight, to finish the novel. I honestly can’t remember a single word of it. The bleak truth is that I would have had more fun watching dogs fart on TikTok for seven months instead.
You could say remembering things from the books you read is not the point of them. Too utilitarian. What about the pleasures of solitary thought, your mind roaming into treacherous and uncharted territory … yeah, well, maybe. In reality those 8,000 hours of reading have taught me more about the activity of reading than anything else.
What I’ve learnt is that reading is best done in a bath, with a glass of wine. Audiobooks do not count as reading. You will remember nothing from the books you read as you get older, and less than nothing if you’re reading them on an e-reader. Annotations and underlinings, made with the pen you should always read with, will not help you remember the phrases and passages you pick out. But when you re-read a book covered in your scrawlings you will learn something that has general applicability to life. What seemed profound is either comic or meaningless.
The French philosopher Michel de Montaigne’s only advice about reading was to do it solely for pleasure. “If I encounter difficulties in reading,” he wrote, “I do not gnaw my nails over them; I leave them there. I do nothing without gaiety.” But, to be fair, Montaigne was a 16th-century Bordeaux aristocrat who lived in a chateau, was mates with the Queen of France and never had to review anything to pay the rent.
You might say, as one wet academic did in The New York Times recently, that reading fosters empathy. Men should read Sally Rooney, he argued, in order to be better men.
Leaving aside just how bad Rooney’s last two novels were, this argument is, of course, nonsense. Chairman Mao slept with two thirds of his bed covered in books. Stalin annotated his volumes with blue crayon. Hitler collected his books in a cavernous library. Perhaps if they had just read Virginia Woolf they wouldn’t have murdered millions upon millions of people.
In fact there is a reasonable chance that forcing some benighted, girlfriend-free, acne-strafed 14-year-old boy to exchange his Andrew Tate videos for a Sally Rooney novel will only radicalise them further. Better to steer him towards the football highlights on his tablet.
Defending reading, Bate said: “The intensive, thoughtful, quiet reading of great books is good for mental health.” Yet you only have to think of the exiles and wanderers haunting cafés in Europe before the Great War — future revolutionaries such as Lenin, pouring over Clausewitz’s war strategies in a Swiss library — to know that in some circumstances, “thoughtful, quiet reading” has had the most dire consequences.
There’s a good chance that deep reading might end in our lifetimes. Writing will be done by chatbots and celebrity children’s authors alone. The rest of us will sit, like the dazzled residents of Plato’s cave, watching shadows flicker on a wall. This is supposed to be a civilisational catastrophe. But I expect that most of us will enjoy it more than reading books.