Dimanche 06 octobre 2024
Habituellement, je prends le temps de t’écrire tout au long de la semaine par bribes, en notant des idées, et les étoiles filantes qui traversent mon univers lorsque je navigue sur l’océan de la vie. Cette semaine a été particulière, non pas mouvementée, ni plus intense que nombre de précédentes, mais de celles qui ne laissent que peu de temps pour s’asseoir et scripturaliser l’une de ces lettres que l’on aurait le souhait de destiner à une personne différente de la norme du plus grand nombre. Une Minerve. En l’occurrence toi…
Je me suis donc cérébralement égaré à une distance déraisonnable de cette lettre à laquelle j’aurais dû apporter une attention plus grande plut tôt cette semaine.
J’ai célébré ce vendredi le 53e anniversaire de ma venue au monde et samedi les 50 ans de mariage de deux personnes que j’apprécie tout particulièrement. Ajoutant à ces deux évènements, un grand réaménagement du salon le valorisant follement et ayant vécu des évènements de moindre importance, mais non négligeables, cette semaine a été particulièrement intense. Concernant le temps consacré à l’élaboration et la publication de nouveaux articles sur Atypikal Life et mon marathon de lecture à raison d’un livre par semaine qui font partie d’une routine et si j’ai eu cette semaine quelques difficultés à tourner la dernière page de mon livre, il n’est de doute que je parviendrai à tenir ce rythme, car cette dernière journée sera entièrement consacrée à cet objectif.
Mes acquisitions en termes d’œuvres d’art et d’antiquités se réalisent toujours à un rythme effréné et il me semble qu’il est probablement plus rapide que l’année précédente. Le moindre espace disponible finit par être occupé par un meuble, une sculpture, un tableau, un objet de valeur.
L’importance que l’on attache à son intérieur est primordial et j’avoue avoir repoussé les limites de ce concept autant qu’il m’était possible, bien que ce soit très loin d’être terminé, car je ne serais rassasié que lorsque la moindre parcelle sera occupée par une œuvre d’art ou une d’antiquité, un objet de collection. Un déménagement dans un lieu de vie plus grand pourrait également devenir indispensable, mais les bâtisses anciennes sont de plus en plus rares en milieu urbain et le charme des appartements récents sont aussi glamour qu’une méduse sur une plage de sable sur la côte d’azur.
On s’habitue tellement rapidement au charme d’un très vieil appartement qui possède une élégance tendre et désuète que l’on ne retrouve pas dans les constructions d’après-guerre lorsqu’il a fallu construire rapidement en masse et à moindre coût qu’il devient illusoire de croire que l’on peut s’habituer ou se réhabituer à un habitat classique avec une hauteur de plafond dépassant à peine les 2m50.
Bien qu’il m’arrive parfois de rencontrer des personnes qui ont un charme énigmatique, lorsque la conversation s’établit, il est un drame qui surgit rapidement au cours de nos échanges concernant le rapport à l’art d’intérieur. Notre siècle semble être celui de la sobriété colorimétrique, du minimalisme mobilier et de la décoration minimale et bien que je puisse concevoir que l’on puisse s’essayer à cette tendance, lorsqu’elle perdure chez un individu, c’est une dégradation de ce que mon arrière-grand-père considérait indispensable à l’existence du monde.
L’art est indispensable parce qu’il est inutile et c’est son intrinsèque inutilité qui le rend tout aussi indispensable au monde.
Les musées offrent aux visiteurs une infime partie de tous les arts conçus par l’humanité, leurs réserves contiennent un volume autrement plus considérable que ce que ces visiteurs peuvent admirer, mais la plus grande partie de l’art mondial se trouve chez tout à chacun et en particulier chez des collectionneurs, des passionnés, des amoureux, des doux dingues toujours prêts à sauver du regard du monde et parfois de la destruction des œuvres d’arts, des antiquités, des objets anciens du quotidien qui sont devenus particuliers et rarissimes.
Il se trouve toujours également un delta plus ou moins grand entre la valeur intrinsèque d’un objet, marchande, historique, historiale, sentimentale et j’essaie tant bien que mal d’entremêler des objets ayant toutes ces valeurs afin de rendre mon lieu de vie unique en son genre.
L’accumulation déraisonnable sans cohérence tiendrait de la syllogomanie, tandis qu’il s’agit pour ma part, d’effectuer des acquisitions pleinement réfléchies, aussi, me semble-t-il que je sois porté de plus en plus radicalement vers une Minerve dont l’amour de l’art ne serait pas orienté vers la décoration d’intérieur classique du XXIe siècle. Il semble que tu es devenu encore plus rare que je ne l’imaginais auparavant lorsque je t’ai scripturalisé avec ce souhait (voir Minerve sur la version numérique) et c’est en écrivant cette lettre dominicale que je viens d’en prendre conscience, bien que la perspective de te rechercher activement me semble toutefois encore vain, car il est fort peu probable que tu te trouves là où je ne puisse te rencontrer quotidiennement.
Ainsi va le monde et ainsi ira notre première rencontre… Au hasard que nous mettrons en œuvre par des choix conscients afin de provoquer ce premier rendez-vous.
Et lorsqu’il est question de hasard et de choix conscient, il est un évènement particulier vécu cette semaine dont je vais maintenant t’en conter quelques lignes.
Réponse touchante à un message que j’ai envoyé lorsque j’ai proposé d’offrir l’un de mes objets de collection à un nouveau comparse bénévole collectionneur et amateur d’art tout comme je le suis et que j’ai invité, vendredi matin à la maison pour prendre un café en raison d’une mission bénévole commune qui s’est déroulé non loin. Nous nous sommes rencontrés la première fois ce mardi au sein de l’association.
Merci Nicolas,
Je te découvre comme je découvre l’association…
Ton petit appartement est tout ce que je rêvais de découvrir avant ce matin, mais véritablement et du plus profond de moi, je ne peux que te remercier et te féliciter de magnifier ainsi ton petit et splendide intérieur…
Tu as pu comprendre le « fen schui » et aussi mettre en valeur l’amour du « beau »…
Merci à toi. Bravo pour ton projet, tes découvertes, ton application au beau, tes valeurs…
Merci Nicolas, mais comme tu le disais, tu donneras ton œuvre avec l’amour et le cœur, je suis donc désolé de refuser ton superbe cadeau…
Il ne doit vivre et perdurer que chez toi…
Ton superbe miroir fera tes heures et celles de ceux qui te suivront…
Merci à toi Nicolas, tu as tout compris.
Notre rencontre est le fruit du hasard et de nos choix conscient nous ayant mené au même instant au même endroit, mais nous avons tous deux à cœur l’amour de l’art au sens noble du terme.
Ce mois à venir promet d’être exceptionnel à de nombreux égards en raison des nouvelles acquisitions qui vont intégrer mon appartement. Des pièces rarissimes me permettant de vivre dans un intérieur « hors du commun » au sein duquel l’art va prendre un essor majestueux…
D’un commun accord, nous avons d’ailleurs, ensemble, finalisé deux transactions et j’ai accepté au 04 octobre, jour de mon 53e anniversaire, en cadeau une très belle pièce de mobilier. Les deux transactions à vil prix se sont naturellement réalisées entre amoureux de l’art, du beau et sans concept de profit, car il s’agit avant tout d’enrichir une collection privée déjà fort complète.
En résumé, mon réseau s’étend progressivement avec des professionnels du marché, des amateurs d’art et des collectionneurs passionnés et lorsque je me remémore qu’il y a tout juste quelques années, j’étais dans le dénuement le plus absolu en ayant pour seul toit pour dormir, le ciel étoilé et ne possédant plus que les vêtements que je portais sur moi, alors que je vis désormais dans l’opulence d’œuvres d’art et d’antiquités, je ne serais pas surpris que mon avenir soit de nouveau teinté de riches évènements.
Seul compte pour moi, l’amour de l’art, la conservation d’un patrimoine, sa sauvegarde, sa soustraction au regard du monde, de l’humanité et un jour sa transmission à une personne qui saura en prendre soin, le faire évoluer et perdurer, idéalement ajoutera ma collection à la sienne…
Notre rencontre avec toi, avec cette Minerve dont tu ne pourras être qu’une incarnation ne sera pas le seul fruit du destin, car ce dernier est en partie une construction métaphorique humaine…
Pour terminer ce message que nous avons parcouru en scripturalité, pour moi et en lecture pour toi et que j’avais entrepris au hasard de quelques premiers mots hésitant et que je te destinais, au terme de celui-ci, cette missive s’est organisée autour d’une particularité qui compose une immense partie de mon existence humaine actuelle. L’amour inconditionné de l’art, du beau, du talent d’artiste de toutes natures ou presque et de l’ancien, de son histoire et de son historialité.
Post-scriptum,
Si l’araignée du destin ayant place sur mon navire, tisse perpétuellement le fil de ma vie, elle veille également à ce que ce dernier ne soit pas exempt de soubresaut, de nœuds, d’énigmes à résoudre et de rencontres…nt place sur mon navire, tisse perpétuellement le fil de ma vie, elle veille également à ce que ce dernier ne soit pas exempt de soubresaut, de nœuds, d’énigmes à résoudre et de rencontres…