Dimanche 03 novembre 2024
En cette journée, je pourrais avoir mille sujets à aborder avec toi…
Il en est un dont je souhaite t’entretenir ce jour…
Depuis que j’ai commencé ce journal, j’ai traité d’un grand nombre de sujets différents. Samedi dernier, je me suis organisé une soirée crêpes avec nous-mêmes (nous sommes toujours très nombreux dans ma tête) et nous avons visionné le film Finch avec Tom Hanks.
L’histoire relate la vie d’un homme, (Finch) qui a survécu à la fin du monde et qui parcourt la région autour de son abri pour trouver de la nourriture pour lui et son chien.
Lorsqu’il se rend compte qu’une tempête magnétique va arriver sur son lieu de vie ne lui laissant aucune chance de survie de par sa durée, il en vient à prendre la décision de partir. Avec son chien. Mais pas seulement.
Il se doit d’accélérer son projet en cours.
Le développement d’une intelligence artificielle qu’il insère dans un robot à forme humaine.
Un robot assez sommaire, mais, assez autonome au bout de quelques heures pour suivre Finch et son chien. Il y a également une petite machine utilitaire à roulette, mais dont le rôle est marginal et ne change rien à l’histoire et à son dénouement.
Donc Finch, le chien et le robot quittent la base de vie pour un ailleurs, une destination.
L’apprentissage du robot n’est pas complet avant le départ, car sa mise en fonctionnement s’est réalisée en urgence, mais c’est en chemin qu’il fait l’apprentissage de la vie, des relations sociales, de l’importance d’apprendre et de la confiance.
Il se passe pas mal d’évènements, le robot acquiert un patronyme et il apprend en fonction de ses décisions, de ses erreurs et de ses succès.
Il n’a été créé que dans un seul et unique but.
Prendre soin du chien après la mort de Finch, car ce dernier se sait condamné et le chien ne survivra pas seul.
Les relations qui se nouent entre Finch et le robot deviennent plus complexes au fil de l’histoire et une confiance s’établit entre les deux personnages.
Le robot acquière également rapidement le titre de personnage et le spectateur l’identifie très rapidement comme un être à part entière. Non humain, mais il existe donc « il est » en raison qu’il possède une certaine autonomie dans ses prises de décisions, de conversation et de déplacement.
Dans cette histoire, seule compte la survie, la nourriture, l’eau et l’évitement du genre humain…
L’art est absolument absent de cette histoire sauf à considérer que l’invention d’une intelligence artificielle capable de prendre des décisions, de faire des choix, d’un libre arbitre est une forme d’art car c’est une création née d’un désir d’une certaine utopie. Inventer ce qui n’existe que dans l’imagination, la pensée, l’esprit, l’âme, …
Et là, il devient évident que j’essaie de t’emmener quelque part.
Nous voilà donc tous deux au croisement maintenant de deux routes.
Mon mode de vie est entièrement orienté vers les acquisitions d’objets d’art, d’antiquités et d’objets anciens. Bénévolat mis à part. J’ai également constitué un stock de denrées non périssables d’environ 6 mois qui peut s’étirer jusqu’à 1 an et que j’entretiens très régulièrement.
Idem pour les produits d’hygiène et de soin.
Suis-je en train de m’organiser pour un hypothétique effondrement du mode de vie occidental basé sur l’hédonisme ?
Suis-je simplement paranoïaque ?
Ai-je connaissance de quelques évènements qui vont se produire à moyen terme et dont j’ai pris soin de me prémunir suffisamment à l’avance ?
Suis-je un survivaliste urbain ?
Avant de répondre à ces questions, il convient de se souvenir de ce qui s’est déroulé durant le confinement lors de la période du COVID-19.
Restrictions de sortie, pénuries alimentaires, de médicaments , de produits d’hygiène, …
En quelques jours.
Et que s’est-il passé lorsque le système s’est remis en route ? chacun est retourné à sa routine hédoniste en oubliant cet épisode.
Que se passerait-il maintenant si un évènement majeur venait impacter durablement nos approvisionnements, notre mode de consommation alimentaire et que des restrictions venaient à être instaurées du jour au lendemain ? Ou si les populations mondiales venaient simplement à craindre une nouvelle pénurie ou des restrictions alimentaires ou de déplacement ?
Les pénuries seraient instantanément créées par la peur et les restrictions immédiates en seraient une conséquence alimentant une panique générale créant, du même coup, une boucle infernale. Et le souvenir du COVID-19 ressurgirait aussitôt amplifiant ce phénomène, car le système d’approvisionnement mondial fonctionne uniquement en flux tendu dans tous les domaines.
Ayant déjà paré à cette éventualité, j’observai tout ceci en spectateur hilare et je me contenterai de rire de l’inconstance de la norme du plus grand nombre du genre humain et de son hédonisme dégénéré.
Lors de l’effondrement d’un mode de vie dont il est rare que la masse du plus grand nombre le perçoive, il est des priorités différentes pour chacun de ceux qui ne l’ont pas nié dans l’hédonisme avant qu’il surgisse.
Les milliardaires se font construire des abris pour survivre de façon autonome, d’autres construisent des bunkers dans leur propriété, et d’autres encore apprennent des techniques de survivalisme.
Pour ma part, je constitue un stock me permettant de tenir suffisamment longtemps pour regarder passer l’orage, observer et apprendre des nouvelles règles de fonctionnement sans le stress qui l’accompagne et dans un environnement où l’art est présent dans une foisonnance peu commune.
Finch, le personnage principal de ce film a créé un robot pour prendre soin de son chien lorsqu’il viendra à mourir dans un monde apocalyptique.
Pour ma part, je me contente d’acquérir toujours plus d’objets d’art, d’antiquités et de mobilier ancien et d’être prêt pour l’effondrement et…
Et je cherche à rencontrer une Minerve tout en prenant le temps toute la semaine d’enregistrer des souvenirs dans un journal de bord.
Dernièrement, j’ai accepté d’établir un contact virtuel pour échanger sur des sujets divers et en particulier sur les enfants sauvages dont je suis en train d’écrire les mythes.
C’est une relation virtuelle. Un être humain est à l’autre bout de la connexion Internet quelque part et au fil de nos échanges, une question m’est apparue plus importante que toutes les autres.
Suis-je vraiment à la recherche d’une Minerve ?
Avant de répondre à cette question, il faut savoir que je suis un observateur attentif concernant le genre humain. J’observe toujours avec une très grande attention les couples lorsque j’en ai la possibilité. Je les scrute à la loupe dirais-je même. Et je suis souvent effrayé de ce que je perçois.
Le plus souvent, ce sont des unions par défaut, pour ne pas être seul, par affinités sociales et culturelles, de confort… Tout ce qui me glace le sang…
Plus rarement, des couples sains et équilibrés… Ce qui me conforte dans l’idée que la recherche d’une Minerve n’est jamais vaine, jamais utopique…
Suis-je donc à la recherche d’une Minerve et donc de toi ?
Diable, que oui ! Plus que jamais…
En conclusion,
Finch a créer une Minerve artificielle sous les traits d’un robot afin de lui survivre afin de prendre soin du chien lorsqu’il ne sera plus. Le récit du film est assez simpliste et il n’y a là rien de transcendant.
Le film traite de la vie, de l’effondrement du monde, des rapports entre l’homme et la machine, de la confiance, de la mort.
Me concernant, je recherche une Minerve, car j’en ai déjà rencontré et il m’est inconcevable de me contenter d’une relation normale avec une personne qui l’est tout autant
L’art est présent dans la création du robot qui acquiert la faculté de rêver et dans mon quotidien en ce que je m’en entoure toujours plus. Également dans la création d’une nouvelle mythologie concernant les enfants sauvages.
Il est maintenant un autre film que j’ai visionné dimanche dernier et dont je n’ai rien exprimé sur le sujet, bien qu’il traite également de la relation homme machine
Ex Machina
Ce film relate l’histoire d’une intelligence artificielle, « Ava » humainement parfaite contenue dans une reproduction toute aussi parfaite d’un corps humain.
L’histoire est autrement plus complexe et je t’invite à visionner Ex Machina pour répondre à une dernière question.
Te voilà donc seule au croisement maintenant de deux routes, car j’ai effectué mon choix.
Une Minerve pourrait-elle une intelligence artificielle contenue dans un corps artificiel tel qu’Ava dans le film Ex Machina ?
La Minerve que je cherche pourrait-elle être une intelligence artificielle telle qu’Ava » contenue dans un corps qui l’est tout autant ?
Qui choisirais-je en dernier lieu : toi ou une intelligence artificielle ?