Voir les candidats discuter de leur approche du leadership, comment ils entendent tenir le gouvernail de la santé mondiale.
Comment ils se positionnent: certains plus conscients de l'accès aux médicaments pour les pauvres, d'autres comme des gestionnaires vraiment très experimentés, ou bien des personnes engagées à travailler avec la société civile (à but non lucratif / ou secteur privé?), tous engagés pour la Couverture Sanitaire Universelle...Mais deux versions circulent sur la CSU : une ressemble à Obamacare, un système assurantiel, l'autre propose un système de santé solide. Ils parlent aussi de l'eau et de l'assainissement, si négligés mondialement. Et du contrôle infectieux, l'autre grand oublié: car comment dire qu'on lutte contre la propagation des infections résistantes aux médicaments quand on sait que l'OMS l'année dernière estimait encore que 23 pays en Europe n'avait pas de contrôle infectieux établi comme système intégré dans les structures de soin...? Et que le reste du monde est dans un état lamentable, comme en a témoigné le directeur des services de santé du Sierra Leone, expliquant que tous les centaines de morts Ebola parmi les professionnels de santé s'étaient contaminés en milieu de soin ordinaire (et pas dans les structures dédiées à Ebola) parce que le minimum de protection, comme les gants, n'existe pas dans le pays (séminaire de Mai 2015, Palais des Nations Unis, Assemblée mondiale de la Santé). Et on ne parle pas des patients contaminés par les soignants ou leur voisin quand le contrôle infectieux n'existe pas, d'où l'hysterie (intelligente) des gens en Afrique de l'Ouest refusant de se laisser embarqué en structure de soin! Comme le comprenait si bien Susan P Fisher, dans son analyse des transmissions nosocomiales (cad à l'hôpital) des fièvres hémorraghiques.
L'interview d'un PDG de l'industrie de la seringue en Inde (Rajiv Nath) est aussi à lire: voir comment plus de 6 milliards d'injections sales en milieu de soin tous les ans (chiffres OMS) représentent un énorme risque pour les patients de contracter l'infection du voisin, depuis les infections bactériennes jusqu'aux hépatites ou au VIH, dont on oublie trop souvent que c'est un virus à transmission hématogène d'abord, par le sang.
Notons que l'International des services publics a lancé une grande campagne en Afrique sub-saharienne, associant les syndicats du secteur public (World-PSI représente 20 millions de syndiqués), pour que les gouvernments respectent les engagements pris il y a longtemps à Abuja, de mettre 15% des budgets pour les services de santé.
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