Billet de blog 10 avril 2010

Marion Quillard

Abonné·e de Mediapart

La crise par intermittence

Rencontre, à la Maison Folie de Wazemmes à Lille, avec trois techniciens qui se faufilent, encore, à travers la crise. Ce sont les rois du petit boulot, les spécialistes du travail par intermittence. Des artistes, des techniciens qui profitent d'un régime spécial de l'assurance chômage. Entre précarité et liberté, les intermittents du spectacle ont toujours représenté la variable d'ajustement du monde artistique. Dans les théâtres comme dans les usines, on sous-traite, on externalise, et on fait appel à ces ouvriers de la culture. Alors la crise...

Marion Quillard

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

© Esj Lille
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Rencontre, à la Maison Folie de Wazemmes à Lille, avec trois techniciens qui se faufilent, encore, à travers la crise. Ce sont les rois du petit boulot, les spécialistes du travail par intermittence. Des artistes, des techniciens qui profitent d'un régime spécial de l'assurance chômage. Entre précarité et liberté, les intermittents du spectacle ont toujours représenté la variable d'ajustement du monde artistique. Dans les théâtres comme dans les usines, on sous-traite, on externalise, et on fait appel à ces ouvriers de la culture. Alors la crise...

Rois de la débrouille, les techniciens sont habitués à négocier chaque contrat, chaque heure de travail. Quand les subventions publiques baissent, on file dans le privé. Pour arrondir ses fins de mois, on fait un peu d'événementiel. Et quand les entreprises limitent leur budget com', on retourne dans le culturel. Tout est une question de mobilité, de réseau.

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