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Toubibs et croque-morts sont formels, la gôche a crevé. Depuis le temps que le cadavre mal momifié pourrit au vent mauvais du libéralisme, ça commence à sentir assez fort pour que les effluves puantes titillent jusqu'aux narines les plus obtuses des derniers camarades nostalgiques de l'épopée soixante-huitarde après son enterrement en 1983. Les socialos de la mitterrandie, devenus de braves soldats d'une gauche de gouvernement, effectuèrent le virage demandé par les banques et le patronat, le petit doigt sur la couture du pantalon : chef oui chef (d'entreprise) ! Et le navire à la rose, la barre coincée à droite, s'est peu à peu mué en pédalo puis en radeau de la Méduse sous le vent mauvais des reniements que les membres d'équipage, agrippés à leurs postes, appellent réalisme et pragmatisme responsable. Vogue la galère du PS et de ses complices en traîtrise, surfant tant mal que mal sur la menace d'une vague marine aux embruns nauséabonds, droit sur l'iceberg fascisant qui déjà glace une partie de l'Europe.
Tandis que sur les pavés défilent toujours, pépères mais motivés-motivés, les quelques têtes chenues qui ne rêvent plus au grand soir sous les drapeaux de syndicats aussi combatifs que des huîtres au dîner du Siècle, tandis que les classes populaires oubliées trouvent une consolation dans les bras étouffants du fhaine, tandis que la jeunesse croit encore moins aux partis de gauche qu'au père noël, les électeurs délaissant les urnes, s'en sont allés se faire voir du côté de la vraie vie et goûtent les joies de l'abstention militante. Immolée sur le bûcher de la finance et des marchés, la gauche peut-elle renaître de ses cendres?
Pour faire le point sur la situation scabreuse d'une gauche qui n'en est plus une mais ose encore dire son nom, le numéro 7 de l'incroyable magazine Zélium, nous offre cinquante pages d'info, de réflexion et de satire pour la modique somme de cinq euros. Entretiens, reportages et chroniques, pour revenir sur l'histoire du grand effondrement en rose, rouge ou vert, et donner des nouvelles de la panade des gauches à l'échelle européenne. Des tests amusants pour passer le temps dans les congrès, des jeux et des dessins de Bar, Berth, Bésot, Besse, Cambon, Clé, Decressac, Deloire, Didier Fraisse, Djony, Espé, Faro, Faujour, Flavien, Flock, Gab, Giemsi, ÏoO, Ivars, Lardon, Large, Lasserpe, LB, Lerouge, Mutio, Mykaïa, Pakman, Pichon, Picotto, Rodho, Rousso, Sergio, Slobodan Diantalvic, Soulcié, André Stas, Troud et Wingz, pour sourire jaune de toutes nos sans-dents. Et un scoop : le spécial direct-live du brainstorming qui bouscule le PS : le changement (de nom) c'est maintenant !
