Très cher G.
« Qu'un rire donnait autant à être entendu, entre nous, s'agissant du tien dont on gardera longtemps le souvenir d'un éclatant transport, eut-il été généré par dieu sait quelle explosion de joie intense en face de ces montagnes du Valjouffrey à la chaleur d'un été impétueux, et c'est aux nues que dès à présent il demeure.
On ne l'en déménagera pas ni pour tout l'or du monde et encore moins pour l'amour d'un ciel tout bleu qui, depuis que ton rire l'a rejoint, a tendance à dégager de son azur céleste toute une gamme de tonitruantes couleurs laissant apparaître à perte de vue, comme un changement de décor.
C'est moins criard que lors de notre retour en raison d'un zeste de mélancolie passagère; cependant n'aies crainte il reste accroché au-dessus de nos têtes sans qu'aucun ton n'en souffrit d'être voilé. De trouver le temps long, il risque ?
Alors sache que de sa tempétueuse histoire d'amour avec les montagnes du Valjouffrey, il en conserve aux larmes l'effervescence, si bien qu'à l'heure où il est permis de s'endormir au sommet de sa gloire d'un sommeil léger, à raison d'une fois par jour il s'en trempe le visage, jouant ainsi et pour l'éternité, avec dieu sait quelle énergie, du rire dont le rôle consiste, en tout et pour tout, à faire du bien. »
A très bientôt S.