Billet de blog 2 octobre 2012

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Octobre rose

 Vous connaissez la révolution d’octobre rouge, en Russie, en 1917. Vous allez découvrir Octobre rose 2012. Dans le monde entier, depuis 20 ans, les femmes, touchées par un cancer du sein, se mobilisent pour faire de ce mois d’octobre un mois de dépistage, d’informations, de défis sportifs, pour faire reculer le cancer du sein.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Vous connaissez la révolution d’octobre rouge, en Russie, en 1917. Vous allez découvrir Octobre rose 2012. Dans le monde entier, depuis 20 ans, les femmes, touchées par un cancer du sein, se mobilisent pour faire de ce mois d’octobre un mois de dépistage, d’informations, de défis sportifs, pour faire reculer le cancer du sein.

53 000 nouveaux cas en France par an, une femme sur 8 sera atteinte d’un cancer du sein . Un quart des cancers chez la femme. Le cancer du sein frappe particulièrement les femmes de plus de 50 ans. Cette maladie est plus rare chez les femmes de moins de 35 ans et reste exceptionnelle chez celles qui ont moins de 20 ans. 

Après 50 ans, en plus de l’examen des seins par votre médecin ou votre gynécologue et l’auto-palpation mensuelle de vos seins, ( de vos seins, bien sûr, si vous vous auto-palpez les pieds, ça va pas le faire) votre médecin vous prescrira une mammographie tous les deux ans pour dépister de manière précoce ( ah je rigole ) un éventuel cancer.
 La systématisation de ce dépistage radiographique est-elle pertinente car chaque radio vous balance des ondes plutôt toxiques ? Et puis, il y a des cancers détecté juste avant la mammographie suivante alors qu’à celle d’avant, on ne voyait rien sur les clichés ! C’est pas de chance hein ? C’est exactement ce qui m’est arrivé et en parlant avec mes copines de chimio, je constate que je ne suis pas la seule dans ce cas, loin de là. Une échographie est proposée, mais pas toujours ! en cas d’image douteuse. La mammographie peut être tous les ans si vous faites partie d’une population à risque, s’il y eu des cas de cancers du sein chez vos grand-mères, mères, tantes et sœurs. Exceptionnellement, un homme peut avoir un cancer du sein ! Si ! Faites gaffe, Messieurs. 15% des femmes traitées pour un cancer du sein développeront un cancer sur l’autre sein. Alors là pas glop-pas glop ! J’envisage à titre préventif de me faire enlever l’autre sein. J’en ai marre d’être déséquilibrée, un sein pèse en moyenne 400 grammes ! Le risque de développer un cancer est plus élevé chez les femmes ayant eu à la fois des règles précoces et une ménopause tardive ( moi .. pas de chance encore ). Les femmes sans enfant ou ayant eu un enfant après 30 ans semblent plus exposées. http://www.mediapart.fr/files/imagecache/370_pixels/media_191242/un_petit_air_de_nebuleuse.jpeg Deux gènes anormaux, l’un sur le chromosome 13, un autre sur le chromosome 17 ont été récemment découverts. Ces gènes sembleraient prédisposer au cancer du sein et permettraient d’expliquer la survenue de la maladie les jeunes femmes. Des essais de détection génétique sont en cours. Il pourra être possible de détecter les femmes à haut risque afin de les suivre pour traiter au plus vite un cancer, s’il se développait.
 Aujourd’hui, nous ne savons pas encore modifier ces gènes afin les rendre inoffensifs mais ça progresse ! S’il existe d’indéniables facteurs génétiques et la recherche en ce domaine fait des pas de géant, il existe d’autres facteurs dont la combinaison favoriserait la venue d’un cancer du sein. La prise de la pilule, le manque d’activité sportive, le stress, le tabac, l’obésité, une alimentation déséquilibrée, des traumatismes psychiques, la pollution au travail et dans la vie quotidienne joueraient un rôle également. Le taux de survie à 10 ans avoisine les 75%. Taux de guérison d’un cancer de moins de 1cm, sans invasion lymphatique : 93%. C’est un des cancers dont on guérit le plus souvent. Bonne nouvelle. http://www.mediapart.fr/files/imagecache/300_pixels/media_191242/le_Ruban_Rose.jpeg En 1992, Mrs Evelyn Lauder, la célébrissime créatrice de cosmétiques, a créé le Ruban Rose qui est aujourd’hui le symbole mondial du mois de sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein. En 20 ans, plus de 100 millions de Rubans Roses ont été distribués à travers le monde. Les Rubans sont disponibles tout le mois d’octobre sur des présentoirs d’information, dans les mairies, collectivités locales, entreprises privées, centres de médecine du travail, parfumeries, etc. Mais mais mais … Jusqu’où peut-on aller pour intéresser la population à une cause de santé publique ? Pierre Bienvault, dans le journal La Croix, se pose des questions sur l’industrie du « ruban rose ». Il signale que certaines voix s’élèvent, surtout aux Etats-Unis pour dénoncer les dérives commerciales et l’activisme d’un grand nombre de marques qui, au nom de la bonne cause, feraient la promotion de leurs produits. 
Léa Pool, dans un documentaire appelé « l’industrie du ruban rose » pense que le cancer du sein ne doit pas verser dans le glamour et les paillettes. La maladie serait « vendue » sous une certaine image pour ne pas faire fuir les clients. « On parle du cancer mais il faut que ce soit joli, élégant, féminin, que le discours dominant véhicule l’énergie et l’optimismes « dit-elle. « Même si en France, l’événement tend à prendre de l’ampleur , nous n’en sommes pas encore là et le mouvement n’a pas cédé aux sirènes du marketing. La directrice de la communication à l’institut national du cancer, Anne Ramon, confirme : « C’est grâce à cette mobilisation que beaucoup de tabous ont sauté autour du cancer. Pendant tout le mois, des milliers de personnes se mobilisent, au sein d’associations, pour organiser des conférences et des manifestations. Vous pouvez en trouver le programme sur le site http://www.cancerdusein.org/association/le-ruban-rose A l’occasion d’Octobre rose, l’institut Curie lance, pour la première fois, une web radio éphémère, Radio Curie. Une radio dédiée aux femmes atteintes d’un cancer du sein et à leurs proches, qui devrait également permettre de sensibiliser le grand public sur ce grand problème. Au programme, des interviews d’experts, des invités qui feront découvrir leur métier, et leur activité quotidienne à l’institut, des témoignages de patients, des questions d’auditeurs, des émissions de décryptage. Jusqu’au 31 octobre, Radio Curie diffusera chaque jour deux émissions d’une heure en direct, de 16h30 à 18h30. Une radio dédiée aux femmes atteintes de cancer du sein et à leurs proches, qui devrait également permettre de sensibiliser le grand public à cette thématique et de faire le point.
 Si vous manquez une émission, pas de panique, vous pouvez podcaster sur le site de l’institut. http://www.mediapart.fr/files/imagecache/300_pixels/media_191242/Radio_Curie.jpeg Il me semble dommage qu’on parle très souvent du cancer du sein et si peu de tous les autres cancers. Il y a encore beaucoup à faire au niveau de la prévention, je pense aux cancers du poumon par exemple qui touchent de plus en plus de fumeurs et fumeuses. Inventer un avril vert ?

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