Lien 26 août 2012

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La société cancérigène

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http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/11/19/la-societe-cancerigene-le-productivisme-et-la-pollution-gene.html

Pour introduire des éléments "bibliographiques" dans cette édition...

La société cancérigène: le productivisme et la pollution généralisée entretiennent une très profitable industrie du cancer

L’ouvrage La société cancérigène: Lutte-t-on vraiment contre le cancer ? par Geneviève Barbier et Armand Farrachi, paru en 2004, n’a rien perdu de son actualité. Si vous ne l'avez pas encore lu, c'est le moment! Il est parfaitement documenté et n’a rien d’une litanie passéiste coupée de la réalité.

Il faut qu’on s’habitue à ce terme – industrie du cancer - aussi difficile à accepter soit-il, parce qu’il désigne une réalité : ce cercle vicieux entre pollutions de toute sorte (substances toxiques dans l’environnement, dans l’alimentation et le cadre de vie et de travail en général, effets délétères des médicaments, etc.) et le choix collectif consistant à sacrifier des centaines de milliers d’individus plutôt que de remettre en question la moindre parcelle de nos activités industrielles, agro-chimiques et autres et d’écorner ainsi les profits des lobbies qui s’enrichissent sur la souffrance des gens.

Barbier et Farrachi parlent à juste titre d’un "crabe aux pinces d’or", et la moitié du livre décrit très bien les mécanismes régissant "l’économie du cancer" : un réseau de secteurs d’activité qui font système et sont soumis à des "jeux d’influence et de lobbying".

[...]

[Il faut repenser notre modèle de société, le productivisme et le recours généralisé aux produits des technosciences]

[L’approche détaillée des substances et procédés cancérogènes montre que] la totalité des substances incriminées se trouve dans l’air que nous respirons, dans nos assiettes, nos jardins ou nos maisons, et que leur usage et leur prolifération ont accompagné le chant des sirènes promettant toujours plus de confort, de croissance et de bonheur. La flambée des cancers professionnels, la banalisation des substances toxiques et la dissémination des dioxines jusque dans le lait maternel témoignent pourtant de choix collectifs dédiés à tout prix à la productivité, quel que soit le prix à payer en maladies professionnelles, en polluants ou en déchets. L’usage commun a si bien intégré les pratiques industrielles, agricoles ou domestiques que ce qu’on appelle encore des conduites « individuelles » ne sont plus qu’une multitudes de routines collectives illustrant ce qu’Ivan Illich appelait le « monopole radical », où la seule alternative est l’exclusion ou la règle commune.

Est-il donc si surprenant que, dans un monde qui produit tant de cancérigènes, la santé des êtres vivants se dégrade et les cancers augmentent ? (…) Une sorte de cécité collective nous fait perdre tout lien entre ce que l’on produit ou consomme, ce que l’on fait et ce qui nous arrive, comme si toutes ces logiques ne se rejoignaient jamais. (…)

Cliquer sur le lien ci-dessus pour lire la totalité de la présentation !

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