Billet de blog 6 janvier 2014

Jean-Louis Legalery (avatar)

Jean-Louis Legalery

professeur agrégé et docteur en anglais retraité.

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Eternel pour toujours...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La mort de la perle rare du football portugais des années 1960, Eusebio da Silva Ferreira, a attristé tous les amateurs de ballon rond de la planète — parmi lesquels l’auteur de ces quelques lignes qui avait eu le privilège de le voir jouer par deux fois à Saint-Etienne autrefois, sans compter un rendez-vous manqué d'un Angleterre-Portugal, pour cause de blessure de la vedette en question, en 1967, dans l’ancien Wembley au milieu de 100.000 spectateurs ! —, non seulement parce qu’il était brillant mais d’une simplicité telle qu’il se serait senti égaré dans le football contemporain, mais la tristesse a été vite gommée par les gazouillis (tweets en bon français...)surréalistes et franchement désopilants de bon nombre d’oiseaux, qui, en l’occurrence, semblent avoir perdu une excellente occasion de rester silencieux.

Parmi les chefs d’escadrille, la célébrissime « tête-à-claques » du Real Madrid et du football portugais, Cristiano Ronaldo, certes brillant footballeur qui mérite certainement largement le ballon d’or de France Football, mais à qui, de toute évidence, on n’a jamais appris ni l’humilité, ni la simplicité, ni la modestie, ni le sens des mots... — ne déclarait-il pas, sans rire, il y a quelques semaines au quotidien britannique The Independent qu’il était conscient d’avoir un don que les autres n’ont pas ! —aussi rapide à gazouiller qu’il peut l’être sur un terrain, CR a donc réagi prestement, conscient que le sceptre du meilleur joueur portugais est désormais entre ses mains, par cette envolée magistralement pléonastique : «  Maintenant il (Eusebio) est éternel pour toujours ». Réjouissons-nous, il a été bref, comme l’exige le gazouillis moyen, sinon il aurait pu dire qu’Eusebio était le meilleur parce que les autres étaient moins bons.

Dans le galimatias des autres gazouillis, Raymond Domenech a lancé : « Il a marqué mon enfance ». Voilà bien les regrettables limites de la pédagogie par l’exemple…

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