Le quotidien sportif L’Équipe met en « une » de son site ce matin, à propos du huitième de finale de Coupe d’Europe (en bon français la Champions’ League) entre Chelsea et le Qatar Saint-Germain, un titre sibyllin qui mérite quelques explications, Le match des wags. WAGS (Wives And GirlfriendS) est un acronyme — rappelons, ce n’est pas inutile, qu’un acronyme est un sigle qui forme un mot, RADAR, LASER, TUC,… mais CGT, par exemple, demeure un sigle et ne forme pas un mot — qui a été lancé, en 2006 à l’occasion de la coupe du monde de football en Allemagne, par les tabloïdes britanniques. Le jeu produit par l’équipe d’Angleterre ne devait sans doute pas suffire à ces publications, qui se sont intéressées aux faits et gestes des meilleures moitiés des footballeurs de l’équipe nationale de sa toujours gracieuse majesté.
Ce n’était plus Martine à la plage ou Martine sur la lune, mais WAGS au restaurant, WAGS dans les grands magasins, bref un aperçu de l’évolution de la société…
Il est bien évident que WAGS est un acronyme totalement passif et, qui, en dehors du Sun, n’a aucun avenir ni aucun intérêt. Il est donc doublement regrettable que le journal L’Équipe ait décidé de prolonger une absurdité linguistique et d’oublier qu’en français on dit tout simplement, les compagnes des joueurs…