Billet de blog 26 août 2016

Catherine Chabrun (avatar)

Catherine Chabrun

Pédagogue, écologiste et militante des droits de l'enfant -

Abonné·e de Mediapart

Ce que je dois à Célestin Freinet et à l’esprit de sa pédagogie

Parcours de vie, d'école... de Pipok par Lou Belletan, août 2016.

Catherine Chabrun (avatar)

Catherine Chabrun

Pédagogue, écologiste et militante des droits de l'enfant -

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

1946…

Illustration 2

Tout avait commencé par une chance insolente : naître en France, de genre masculin dans une société  patriarcale, et à Nice, de surcroît, alors qu’on n’a rien demandé à personne, ce n’est pas à la portée de n’importe qui ni offert à chacun ! Et, en plus, c’était le jour des accords de Munich, en sorte qu’une mère optimiste put écrire : « Moumoune arrive, apportant la paix ! » Il fallut attendre encore une année pour participer à la nouvelle grande mêlée mondiale ! (Comme, cependant, Béadul attendait une fille, elle laissa pousser des boucles blondes et longues, autour de ma tête, assez longtemps). Mais la chance m’accompagna encore, quand je montai, de Nice-Arénas (en bord de mer, où on cultivait des légumes, avant la guerre, à Nice-Crémat ( le brûlé), confié aux bons soins de ma grand’tante Bella, qui, déjà, avait élevé ma mère…  J’avais alors 6 ans et c’est en octobre 1944 que je fis mon entrée à l’école primaire mixte de St Roman de Bellet où l’on se rendait à pieds, à travers la campagne, en empruntant des raccourcis.

 Le témoignage sur le parcours de  PIPOK

 … à 2016

Au soir de ma vie, je suis, finalement, amené à penser qu’à défaut d’avoir réussi «dans la vie», selon les critères et les valeurs de la société féodalo-bourgeoise, je pourrais presque me dire que j’ai réussi ma vie (pour lui trouver une relative cohérence interne), malgré un certain nombre d’erreurs et de fourvoiements regrettables et regrettés. Mais, bien sûr,  l’enjeu ne saurait être uniquement personnel, sans perdre sa dimension dynamique et prospective !

D’autant qu’en 1991, j’ai vu, comme chacun de nous, le monde basculer dans l’ordre ploutocratique et anthropophage, jusque là contenu à grand’peine. Voilà un événement majeur, qui était bien de nature (et de culture) à me/nous garder de toute auto-satisfaction et suffisance. Mais l’exemple de Freinet est encore là, pour nous assurer que l’Histoire demeure ouverte et imprévisible et qu’il demeurer actif et vigilant. Tant qu’il y aura des humains, sans aucun doute, on trouvera des partageux prêts, par l’exemple donné, à s’opposer aux cumulards aux oppresseurs et aux méprisants.

Lou Bellétan, le 12 août 2016, au pays de Grasse

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.