Notre démocratie représentative montre ses limites : abstention massive, députés élus sur la peur des extrêmes, décisions éloignées des citoyens. Plutôt que de renverser la table, il est temps de réinventer la nomination des ministres et de leurs équipes, en rendant le pouvoir directement au peuple.
Le processus commence le premier dimanche avec des forums citoyens dans chaque commune. Les habitants débattent sur des thèmes essentiels : éducation, santé, économie, écologie, etc, et élisent un représentant pour 1 000 citoyens. Ces représentants, souvent des voisins connus localement, constituent une Assemblée citoyenne nationale d’environ 68 000 personnes. Les participants non élus restent inscrits pour former une future instance de contrôle tirée au sort.
Le deuxième dimanche, les représentants se regroupent par département. Répartis dans des salles de 105 personnes, ils débattent par tables thématiques correspondant aux ministères et élisent deux représentants par table, avec au moins un élu n’ayant jamais exercé en politique. À l’issue de cette journée émergent environ 10 000 binômes (20 000 personnes), soit 700 binômes par ministère, alliant compétence et renouvellement.
Le troisième dimanche, les binômes se retrouvent à Paris. Répartis aléatoirement dans des salles de 200 personnes, ils débattent, affinent leurs propositions et sélectionnent les binômes finaux. Le tout est retransmis en direct, ouvert aux questions et commentaires des citoyens. Au terme de ce processus, 14 binômes par ministère sont proposés au vote en ligne des Français. Le binôme élu se partage les rôles de ministre et d’adjoint, tandis que les autres peuvent intégrer l’équipe collégiale.
En trois dimanches, un gouvernement complet, légitime, collégial et transparent, issu directement du peuple, peut être constitué. Ce système ne repose ni sur des partis, ni sur des carrières politiques, mais sur la participation active, la compétence et la confiance collective. Changer de République, c’est rendre la décision aux citoyens et montrer que la démocratie directe est possible