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Film de la compétition court métrage de fiction de la 32e édition du Festival Biarritz Amérique Latine 2023 : Yaya de Leticia Akel Escárate
Dans la continuité de Maite Alberdi dans L'École de la vie (Los Niños, 2016) qui pointait du doigt la situation des personnes porteuses du syndrome de Down auxquelles il est promis une émancipation mais qui n'ont au final aucune indépendance économique, Yaya de Leticia Akel Escárate part quant à lui d'un récit de fiction sur la base d'une intrigue où l'adolescence flirte avec la tentation de la délinquance comme outil d'émancipation. La question de ces personnes qui ne sont pas considérées comme des citoyens et citoyennes est une réelle problématique sociale au Chili et ce court récit n'a dès lors rien d'anodin compte tenu de sa dimension politique.
Dans l'esprit de défendre les droits des personnes en marge de la société, il est possible que ce sujet ait particulièrement plu à la réalisatrice Claudia Huaiquimilla (Mala junta, Mis hermanos sueñan despiertos) qui produit ici ce court métrage. Le récit est linéaire et témoigne avec efficacité de la tentation à sortir du cadre fermé des règles lorsqu'une société promet des droits à jamais inaccessibles, ce qui fait de ce film un enjeu universel sous la forme d'un conte moral où les acteurs et actrices jouent avec fidélité leur propre partition.
Yaya
de Leticia Akel Escárate
Fiction
20 minutes. Chili, 2023.
Couleur
Langue originale : espagnol
Avec : Daniela Leyton, Julia Lübbert, René Miranda
Scénario : Leticia Akel Escárate
Images : Francisca Sáez Agurto
Montage : Valeria Hernández
Production : Pablo Greene Flaten, Claudia Huaiquimilla – Lanza Verde
Coproduction : Como Perro Films