Billet de blog 27 mai 2014

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Cédric Lépine

Critique de cinéma, essais littéraires, littérature jeunesse, sujets de société et environnementaux

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Tour d'horizon du cinéma colombien contemporain

Entretien avec Nadia Solano, coordinatrice du Panorama du Cinéma colombienDu 4 au 10 juin 2014 se tient au cinéma La Clef à Paris la seconde édition du festival Panorama du Cinéma Colombien. Le festival se déroule parallèlement à Barcelone du 4 au 8 juin et à Londres du 5 au 8 juin 2014. Cette manifestation est organisée par l'association El Perro que ladra et Nadia Solano, en est la coordinatrice. 

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Entretien avec Nadia Solano, coordinatrice du Panorama du Cinéma colombien

Du 4 au 10 juin 2014 se tient au cinéma La Clef à Paris la seconde édition du festival Panorama du Cinéma Colombien. Le festival se déroule parallèlement à Barcelone du 4 au 8 juin et à Londres du 5 au 8 juin 2014. Cette manifestation est organisée par l'association El Perro que ladra et Nadia Solano, en est la coordinatrice.

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Le travail de Perro que ladra constitue-t-il une alternative à la distribution des films latinos en salles françaises ?

Nadia Solano : Les films que nous diffusons n’ont pas de distributeurs en France et c’est notre choix de vouloir les faire connaître au public. Il s’agit souvent de documentaires qui ont besoin de ce soutien, car qu’ils soient latinos ou français, ces films ont du mal à trouver leur place en salles. Les films de fictions latino-américains rencontrent également des difficultés à sortir en salles parce qu’il est difficile de trouver une place dans la très grande quantité d’offres de sorties chaque semaine. Nous souhaitons partager avec le public ces films aux qualités incontestables qui ne trouvent pas de distributeur.

Au cours des derniers mois de l'année 2013, ce n’est rien moins que 4 longs métrages colombiens (La Sirga, La Playa D.C., Porfirio et La Sociedad del semaforo) qui sont sortis en salles.

N. S. : En effet, cela témoigne de l’effervescence d’un cinéma colombien de qualité. On y voit de nouvelles propositions cinématographiques très intéressantes, ainsi qu’une diversité de sujet traitant autrement de la réalité colombienne. Parmi ces quatre films, il y en a trois qui ont été sélectionnés au festival de Cannes : cela joue beaucoup en faveur de la promotion de ces films. Pour La Sociedad del semaforo il s’agit de l’engagement personnel du producteur français du film qui a décidé de le distribuer par ses propres moyens parce qu’il croit en ce film.

Illustration 2
Nadia Solano

Quel est le bilan du premier Panorama du cinéma colombien qui s’est déroulé à Paris en juin 2013 au cinéma La Clef ?

N. S. : Nous sommes satisfaits de ce premier Panorama qui a réalisé environ mille entrées et nous espérons ainsi pouvoir donner une suite à cet événement. Le public était constitué d’étudiants, de Colombiens qui ont un lien très fort avec leur pays et peuvent à travers ces films maintenir un lien. Il y avait également un public français et nous en sommes très heureux. Nous voulions également développer une présentation plus large du pays à travers des expositions diverses et des rencontres autour des sujets abordés par les films mais cela a été compliqué cette année.

Avez-vous d’autres activités au cours de l’année?

N. S. : Oui, nous avons eu un partenariat en novembre 2012 avec un festival à Montpellier organisé par l’association Amitiés franco-colombienne. En fait, un membre de notre association El Perro que ladra se trouvait dans cette ville et il a été contacté par cette autre association pour réaliser avec nous une programmation conjointe de courts métrages. Nous souhaitons développer ce type d’activité et c’est vrai qu’avec le panorama, plusieurs organisations se sont rapprochées de nous pour avoir des conseils sur des films ou parce qu’elles étaient intéressées par certains films que nous avions présentés.

Nous disposons également d’un panorama du cinéma colombien organisé à Barcelone après celui de Paris. Leur programmation reprenait 5 courts et 5 longs métrages de notre propre programmation. Cette manifestation s’est construite à partir d’un de nos membres qui s’est installé à Barcelone et a créé en décembre 2012-janvier 2013 une autre association également dénommée El Perro que ladra.

En dehors du cinéma colombien, vous diffusez également d’autres films d’Amérique latine ?

N. S. : En effet, depuis maintenant presque deux ans nous sommes partenaires du cinéma La Clef avec lequel nous organisons un rendez-vous mensuel autour d’un film latino-américain. Il peut s’agir de courts métrages, de fiction ou de documentaire. Tout part d’une volonté personnelle des membres de l’association de montrer un film qui leur tient à cœur. Il faut également ajouter les contraintes budgétaires du film qui font qu’il est parfois plus facile de diffuser un documentaire. Nous avons même diffusé des vidéos car nous sommes en relation avec un festival mexicain de vidéos. Nous tenons à montrer le cinéma qui nous touche et qui a parfois aussi un très grand écho dans son pays d’origine comme pour le long métrage de fiction Juan de los muertos.

Avez-vous déjà prévu un rendez-vous régulier autour de ce panorama du cinéma colombien ?

N. S. : Il se trouve qu'en 2013 la production de films colombiens est importante, il y aura donc beaucoup de films d’intérêt à montrer en 2014 l’année prochaine. Mais nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur la fréquence exacte de ce rendez-vous.

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