Il y a quelques années, quelques mois après la mise en ligne de médiapart, nous avions eu l'idée avec un autre abonné, Sebastien Rome de commencer une édition visant à améliorer le club, elle s'appelait méta-médiapart. Cette édition par manque de coordination et suite à des dissenssions internes entre participants a eu boires et déboires, et je me suis promis de ne plus trop intervenir sur ces questions, ou du moins de ne plus faire de billets sur le thème de : "comment améliorer, rendre plus agréable et attrayant le club dans médiapart" !
Bon, mais voila, ce soir je ne dors pas. Et je cogite quand je ne dors pas, pas vous?
Et ce soir je me demande un peu comme cette devise des Shadocks célèbre :
Car avouez-le, les péripéties de la journée d'aujourd'hui sur médiapart ne manquent pas de sel et de poivre et de comment dire, d'huile dans certains rouages. Moi, tout me grince de nouveau, suite ces sanctions prises, ces diatribes contre des abonnés par le directeur du journal énervé par leurs comportements, certes énervants, je le reconnais. Mais je trouve ces abonnés poils á gratter parfois peu conformes intéressants sur médiapart, bien que débordants parfois dans leurs billets et commentaires de toutes sortes de propos désagréables à ouïr !
Il se trouve que depuis le début de l'aventure du club, nous avons cycliquement affaire à ce genre de remue-méninges.
Que faire de ces abonnés qui se lâchent dans leurs commentaires, insultent ou s'étripent verbalement certes, puisque nous sommes sur un média en ligne, se rejetant la faute les uns sur les autres. Que faire de ces abonnés en désaccord politique qui, là aussi, s'étalent en paliers de plus en plus dans l'inacceptable rendant du coup la confrontations d'idées impossible puisque pleuvent insultes de toutes sortes? Que faire des trolls aussi qui existent sur tous les sites en ligne, bien que sur cette question, on puisse dire, qu'on est toujours le troll de quelqu’un.
Que faire donc ?
Quelle posture doit avoir la rédaction du journal ?
Il y a bien une animatrice du club, Géraldine, qui se réclame comme telle, et qui a (c'est mon avis) de nombreux talents en la matière, preuve en est cette nouvelle une du club qui reprend pas mal des idées que plusieurs abonnés ont lancés. Nombres de problèmes techniques trouvent solution petit à petit, au fur et à mesure de leur signalement.
Une charte de participation à mediapart a été faite et mise en ligne, charte que, personnellement, je trouve satisfaisante.
Se pose alors la question de ceux qui ne la respectent décidément pas. Il y a un bouton alarme qui permet aux abonnés de signaler quand un comportement d'un abonné leur semble dépasser les bornes. Au début, il ne marchait pas, mais je crois que maintenant il doit fonctionner puisque quand on l'actionne, on recoit un message (automatique certes mais preuve que notification a été reçue).
Il y a eu à ma connaissance plusieurs sanctions allant de l'interdiction de publier et commenter à l'exclusion.
Mais combien ont été concernés?
Comment se sont décidées ces sanctions et sur quels critères ont-elles été basées?
Mystère et boule de gomme. Les Shadocks diraient, et ils auraient raison que ce n'est pas bien clair tout ça. Et que c'est toujours bien de pomper, même si on n'arrive à rien. Mais, du coup, cela prête à toute les suspicions possibles et inimaginables.
Des billets naissent pour défendre le/la pauvre sanctionnée. Difficile de comprendre quand on n'est pas 24 heures sur 24 connecté et qu'on lit toutes ces empoignades entre abonnés ou que l'on a pas été directement victime ou témoin des actions des-dits abonnés.
A mon avis, un devoir de transparence s'impose.
Je n'ai jamais posé d’ultimatum, ce n'est pas mon genre. J'aime médiapart auquel je suis abonnée depuis janvier 2008, trois ans d'une belle aventure pour moi. Je n'étais pas blogueuse avant de me lancer sur le club de médiapart. je trouve dommage que la rédaction ne soit pas plus claire avec ses abonnés sur ces questions fondamentales de modération, car qu'on le veuille ou non, sur tout forum ou plate-forme, une forme de modération est nécessaire. Plutôt que de rendre responsable de tout l' animatrice du club ou d'insulter le directeur du journal pour ce manque de transparence, je me suis décidée à écrire un billet pour demander en toute paix que l'on puisse travailler ensemble sur ces questions. Je n'ai personnellement jamais modéré de forum, donc je ne suis pas une spécialiste de la question, mais je sais de par mon expérience professionnelle assez variée que sans transparence et clarté dans la prise de décision d'exclusion ou de sanction, point de salut n'existe !
Et donc, plutôt que d'accuser sans être contructive, et je remercierai ceux qui vont commenter ce billet de suivre cette règle, merci d'avance, je propose ceci :
- Une charte existe, bien, pourquoi ne pas en complément construire un document décrivant ce à quoi les contrevenants á cette dernière font face. Et mettre en ligne ce document. Cela permettrait de mieux cerner les procédures de décision et aussi les paliers qui ménent à toute sanction sur la plate-forme. Je parle ici de critères objectifs du genre :
- combien d'abonnés ont alarmé au sujet d'un autre abonné de propos insultants ou contraires à l'esprit de la charte
- de quel type étaient ces atteintes à la charte, après tout, elles sont explicitement décrites dans cette dernière, non?
- quel type de peine elles impliquent (interdiction de publier et/ou commenter, exclusion etc....)
- Pour que tout soit fait en transparence, il serait aussi nécessaire qu'une rubrique ou figurent le noms des contrevenants le temps de leur peine soit crée, cela éviterait que les abonnés apprennent de bouche à oreille, ou plutôt de yeux à yeux les nouvelles de sanctions ou par un billet défendant ou accusant untel ou untelle !
- Il y a surement d'autres propositions constructives qui pourraient aider la rédaction de Médiapart, les abonnés blogueurs et les abonnés commentateurs et les abonnés lecteurs et non commentateurs à construire une modération plus transparente et sereine, vous pouvez les mettre dans les commentaires. Mais je le répète, ce billet se veut constructif et collaboratif. Depuis le début, sur ces questions, cela tâtonne, il est temps, je pense que l'on arrête tous ensemble de tâtonner pour que ce média participatif se donne les moyens de ses ambitions.