On en avait parlé ici: El Gusto, orchestre de châabi, grande retrouvaille des musiciens juifs et musulmans séparés par la guerre d'Algérie voici 50 ans, réunis à la manière du Buena Vista Social Club par Safinez Bousbia, a ouvert trois jours de célébration arlésienne, ce week-end.Une simple projection, vendredi, suivie d'une conversation sur cette histoire de l'Algérie entre Edwy Plenel et Ourida Yaker. On les reverra, en concert, cet été au théâtre antique d'Arles.

Si vous avez manqué cela, session de rattrapage avec une rencontre-débat autour du livre Notre France entre Edwy Plenel et Farouk Mardam Bey, directeur de la collection Sindbad chez Actes Sud, éditeur de la plus grande partie de la littérature arabe parue en France. Ils y exposeront les relations qu’ils entretiennent avec la France et son histoire, sa société, sa vie politique et sa culture… (Samedi, 16h30, chapelle du Méjean, place Nina-Berberova, au bord du Rhône).

Puis à 18 heures, au même endroit, la présentation en avant-première de l’Anthologie des Moments Précieux du Festival Les Suds, à Arles. 25 artistes, dont beaucoup que vous aurez pu voir et écouter dans l'édition Plein Suds de Mediapart au fil des années. Et à 21 heures, moment d'anthologie lui aussi: un concert gratuit et nocturne entre les œuvres du musée de l'Arles antique du Trio Joubran et de Youssef Hbeisch (Musée de l'Arles antique, le gros cube bleu sur la presqu'île de l'ancien cirque romain).
Ils présenteront leur toute dernière création, Asfar ou le voyage, en arabe. Auparavant, ils auront participé à une une rencontre pédagogique réservée aux élèves de l’Ecole de musique de l’ACCM et à la classe SEGPA du collège Morel. Le concert sera suivi d'un «after» à la bodega La Muleta avec DJ Uzun.
Dimanche, repos ou presque avec les projections à l'auditorium du musée de l'Arles antique des concerts de l'été 2011:
Dorantes Trio (14 heures): David Peña Dorantes chante le jondo, enraciné dans la tradition flamenca, mêlé d'un étonnant piano-jazz.

Paco Ibañez (16 heures): la dernière création du Brassens espagnol, mais aussi ses plus grands classiques, Andaluces de Jaén ou A Galopar. Un moment précieux jubilatoire, émouvant, en compagnie de l’une des plus belles voix engagée au service de la poésie !