CE GRAND SILENCE…
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. »
Ce Grand Silence… Tout autour… Autour de toi, et de ta parole écrite… Ces Grands Espacements Blancs… Et toi : têtue, si têtue, à les marquer, encore et encore, ces pages… Ou mieux encore, à marquer ces lignes, sur cet écran… Laissant surgir et apparaître : se manifester, s’ouvrant en toute leur Présence, comme en ces Temps d’Antan, réel et songes… réel et imaginaire… et tous entrelacés, tous imbriqués entre eux… Mais les Autres – dites – ces Autres, qu’en font–ils, de ces paroles ?
Il paraît que Freud se reprocha – en rêve – de s’être auto–traité tel un « objet d’expérimentations scientifiques ».
Or, pour les réunifier, l’Art et la Science, faudrait–il, sans doute, les relier étroitement, dans leur cœur profond. Faudrait–il les immiscer l’un dans l’autre. Pour pouvoir, depuis, les retisser. Après les avoir déposées (/les déposant ?), chacun/chacune, dans son propre champs… chacun/chacune, dans son propre domaine…
Ce tout petit bout de papier, que tu retrouvas dans ce Grand Chaos, et où tu pus lire, que tu te posais de par ton propre vouloir, comme « objet de science », dans l’existence. Et la Puissance de ton ire, ta foudroyante colère, lorsqu’il te parut découvrir, que l’on t’avait traitée comme « un objet de science », à ton insu. Sans demander, pour ainsi dire, ton « accord ». Pour ce faire.
Corre il mondo… Oui. Il mondo corre, e scorre… en dessinant de mystérieuses ellipses. Et qui saura, qui pourra, le rattraper, ce Monde ? Notre Monde ?
Néanmoins, tu n’as peut–être pas affirmé (: confié, peut–être ?) nécessiter d’un Silence, pour ainsi dire, Astral, afin de pouvoir les tracer, ces lignes ?
Or, il y a, il subsiste, différentes formes de Silence… Dictées (ces formes silencieuses) par différentes causes… Laquelle sera véritablement la tienne ? À laquelle, diras–tu : – Tu es la mienne propre ?
Se lever, se dresser – parmi ces boiteux marécages – afin de pouvoir les envisager… toutes ces formes taciturnes… Et même, afin de pouvoir les assainir, en leurs états amnésiques… Un–deux, un–deux ! Une fois pour toutes ? Un–deux, un–deux ! Peut–être…
En attendant l’aube… Une attente éreintant… Une attente exténuant… À nulle autre, semblable…
On dit : – Oui ! Oui !, de la tête… Et l’on s’interroge… Et l’on ne manque pas, l’on ne cesse pas, de s’interroger…
Mais qu’arriva–t–il donc, véritablement ? D’où ( : de quelle incognita causa ?) prit naissance, surgit, cette souffrance acerbe ? Et où s’est–il caché, le déroulement réel de cet événement ? Pourquoi s‘est–il enfui ? Que voulait–il cacher, dans ses profondeurs absconses ? Et ressurgira–t–il, un jour, cet événement, sous mes propres yeux ? Une nuit, peut–être ? En rêve, sans aucun doute ?
Voici que je me pose ( : que je me poste ?) dans l’attente…
Dans son attente…
Voici…
Voici que je l’attends…
En le mirant…
In una rimembranza tutta
così tesa…
Et pourtant…
Così indicibilmente
aspra….