NOUS, LES INTOUCHABLES...
« (...) la nuit de la servitude et de l’ignorance n’est pas dissipée par une illumination soudaine et totale, mais atténuée seulement par une lente série d’aurores incertaines. »
(J. JAURÈS)
Olé ! Holà ! Là-bas !
Toi qui te
dis
toi
qui
t’auto proclames
médecin
et docte
DOCTEUR ès âmes
toi
qui te connais si
bien
en une
si absolue si dévergondée
Ignorance
` et en de
si savantes barbaries !
toi
qui
ne sais
même pas
trébucher
sur ta dérisoire
monture
(notre actuel Sancho !)
ne connaissant
même pas le
poids d’une
timide
probance !
Ô toi
qui te réjouis
si fort
– à tes yeux
délurés –
à ce
redresser
(recoller ?)
que tu fais de
cette branche
tombée à
terre
et qui
(à ton œil si
astucieux !)
apparut
tordue...
Toi
(encore et
encore)
toi
qui crus
si bien
délier ce
nœud
ensanglanté
qui
fut cousu
par des larmes de
sang et de
feu ...
Toi
qui t’agites et qui
sais si bien
– bien que vainement –
t’agiter
–micro à la main –
sur les
planches en bois
de ton
inépuisable
inentamable
Narcissisme
Pour te
donner
finalement ! en
spectacle
– exactement
comme tes
prétendus
Ennemis
et pour la seule
raison
qu’ils
– ces abrutis –
voudraient
voler
voudraient te
soustraire
ton irremplaçable
présence à cette
place
« Liberté !
Dignité ! »
tu vas criant
au vent
– Oh là là !
(et nous nous efforçons de
bloquer un petit peu
– l’arrêtant –
ce Grand Flux de
Divagations extravagantes...)
– Oui ! Nous !
Ceux que toi
dans ton si riche show
tu dénommas
les fous autonomes
de
France et de Navarre,
avant de nous
laisser nous présenter et
parler !
Lâche-toi lâche-toi
mon BRAVE !
mon GRAND !
et
laisse donc tomber ces
faux semblants
de magicien
que tu endossas
lorsqu’il n’y avait
pas encore
de danger
à ce faire
Ressaisis-toi de
ton baluchon colonial
et vas te chercher de
l’eau là où
tu sais !
Et avec ta
propre crécelle !
Non !
Non !
Non pas pour
nous abreuver !
Nous en avons
assez
de l’eau de
cette fontaine !
Pour toi ! Pour
vous !
Oui
Pour vous tous !
Contraints que vous êtes
(à l’heure présente)
d’exercer
(comme vous le dites
si joliment)
quasi
cloîtrés dans
votre actuel
demi-savoir
Vous
encore et encore
qui
pourtant
estimiez pouvoir
parfaitement
exercer votre
incorruptible métier
– bien que
rayant
cruellement
(lorsque vous et
vous seuls le
jugiez utile)
vie et révoltes
au nom du Bien-Être
– sur vos actuels
et si MUETS
esclaves...
reconnaissants !
Vous...
Si Etrangers
aux tourments de
leurs âmes
Vous
les Ennemis jurés
de tout Art
véritable
et
de toute
véritable
pénòsa
parole
dès lors qu’ils
– cet Art et cette
même pénible Parole –
choisissent de
cheminer SEULS et
de par eux-mêmes
à la rencontre des
risques
(mortels ?)
acquis
par ces
linceuls
dénaturés
par l’obéissance
à vos Ordres
Aveugles/ Aveuglants ?
Néanmoins
ce cœur
(en sa grande
innocence)
cet Art
(dans son inouïe
opulence `
éprise d’Aventures)
ne manqueront pas de
t’offrir
à toi` !
oui
à toi !
notre doctus docteur Cervon (*)
une place
bien méritée
au plus près de
la présente
parole
Et vous n’aurez qu’à
vous en réjouir
cher Docteur
car
elle fut estimée
(cette même parole)
brûlante dans sa
puissance
Cela
(cette offre)
afin que
tu/que vous ( oh ! si nombreux à l’appel ! )
puisses/puissiez ?
(pour l’instant tout au moins)
ne pas tout à
fait
échouer
dans votre
fragile nacelle
Ne pas
tout à fait
disparaître dans
ces flots amplement
tempétueux
– Bien que vous et
moi également
nous sachions que
toutes ces harassantes
études
exercées
sur nous et
sur nos à jamais
renaissants
déliriums
à jamais clamant
(n’est-ce pas ?)
la vie et/ou la mort
ne dureront que
le temps d’un
éclair
dans ce
perpétuellement
changeant
Univers humano-historique...
Le temps
(pour nous tous)
de rejoindre
la si
douce si
rêvée si
songeuse
nébuleuse
d’Andromaque...
Pour que –
tu/vous
– imprescriptible(s) docteur(s) –
vous qui vous
y
connaissez si
bien en la
matière
– touchiez
(puissiez finalement toucher ?)
ce SEUIL
si tragique mais
également
si.... comique
parfois...
– Comico-tragique `
(muy bien)
ou
tragico-comique !,
comme l’on dit
Mais qui
– à ses propres dire –
se voudrait également
ab-so-lu-ment
SOMPTUEUX en
héritages...
s’agissant
(il faut bien l’avouer)
d’hériter de lui
de ce Seuil
– lourd de notre illimitée
limite à nous ?
Nous qui sommes
( ... et qui ne le serons plus ?)
les actuels
Acolytes
immémoriaux
de la Planète...
Nous
les à jamais
impérissables
les à jamais
renaissants
INTOUCHABLES...
Sur cette si sombre
et tournoyante
Terre...
Antonella Santacroce
(*) Cerf, biche, en italien se dit ; cervo/cerva.
De plus ce « Cervon » fait songer à cerveau !