Billet de blog 19 juin 2011

silenceontourne

Abonné·e de Mediapart

Pour qui sonne le glas?

silenceontourne

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Monsieur le président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps.

Je viens de recevoir mes papiers arbitraires, pour refaire l'asile, avant même d'y croire.

Les fous ont tant souffert, quand d'autres se gobergent, et vivent à leur aise, malgré le prix du sens.

J'ai vu des internés, on a volé leur âme, on a volé leur drame, et tout leur dur passé.

Monsieur le président, je ne veux pas le faire, je ne suis pas sur terre pour enfermer les braves gens...

...Demain, de bon matin, je fermerai la porte aux nez des ân'ries mortes, j'irai par les chemins.

Je mendierai mon taf, sur d'autres territoires, de la ville à l'asile, et je dirai aux gens

Ecoutez la folie, apprenez la misère, les hommes sont tous des frères, nous sommes tous aliénés

S'il faut emprisonner, emprisonnez vous même, car c'est vous le despote, et c'est vous le dément.

Monsieur le président, tout ça est imbécile, vous nous croyez dociles, vous vous trompez beaucoup.

Votre sécurité, ce n'est que de l'arnaque, vous vous pensez enarque, vous n'êtes que pantin.

J'ai mille et un amis, ce sont des schizophrènes, ce sont des gens qu'on aime, ce sont bien des humains.

Vous voulez les tuer, cela est votre affaire, car vous voilà le maître aveugle des destins.

S'il faut droguer le monde, s'il faut truquer la vie, dansez donc votre ronde, nous serons ennemis.

Monsieur le président, je vous le dis tout net, allez donc vous faire voir, nous réglerons vos dettes.

And so on; ras le bol de vos conneries, élus de quoi, sinon de la servitude à une illusion travestie

Jean Claude Duchêne, pcc Boris Vian

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.