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Billet de blog 4 décembre 2009

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Dix personnes témoignent : Pôle emploi, ce cauchemar...

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Au lendemain de l'annonce d'une nouvelle hausse du nombre de chômeurs en France, la polémique fait rage : il y a ceux (Benoît Hamon, porte-parole du PS) qui traitent de "canaille" les autres (le directeur général de Pôle emploi) et il y a ceux qui sont toujours en recherche d'emploi (2 627 300 personnes). Si vous n'en faites pas partie cette fois-ci, la plupart d'entre vous se sont déjà retrouvés dans la deuxième situation. dijOnscOpe a donc interrogé une dizaine de personnes pour évoquer leurs meilleurs souvenirs de leur passage au Pôle emploi... Mais nous n'avons eu que les pires.


Sitting à l'agence


Julie, 30 ans : "Suite à une double erreur de mon employeur et de Pôle emploi, mes assedics ont été suspendus pendant quatre mois, durant lesquels je me suis trouvée sans ressource et menacée d'expulsion de mon logement. Après avoir passé des heures au téléphone et avoir été renvoyée en ping-pong de service en service, j'ai fini par faire un scandale et un sitting à mon antenne en leur disant : "Quand vous finirez par m'envoyer mon chèque, adressez-le au pilier B du pont derrière la route... parce qu'il sera trop tard !". Ce jour-là, tout le monde était mécontent et il y eu une sorte de mini-émeute. En tout cas ça a marché puisque je suis repartie avec une promesse de chèque que j'ai bien reçu par la suite."

Dis merci au monsieur...


Paul, 24 ans : "Je m'étais enregistré sur internet en décembre 2008, pile quand l'ANPE et les Assedics fusionnaient. De l'aveu des employés, il y a eu un gros bug technique et du coup mon inscription n'avait pas été prise en compte. J'ai failli me retrouver vraiment en difficulté car je prétendais à une formation où il fallait cumuler six mois de chômage. Il a fallu se bagarrer avec un conseiller qui s'est résolu à régler mon problème en me faisant comprendre que je devais m'estimer heureux de sa clémence, alors que j'étais dans mon droit et que j'avais de quoi le prouver. J'aurais dû être reconnaissant, un comble ! Finalement, j'ai été suivi par la mission locale où tout s'est très bien passé."

Erreur d'aiguillage I


Cyril, 25 ans : "J'ai rencontré le Pôle emploi spectacle où j'ai carrément appris à mon conseiller les différentes formations et démarches à entreprendre dans ce domaine : il n'était au courant de rien et je ne vois guère qui il aurait pu conseiller dans cette profession. Avant cela, un autre conseiller que j'avais rencontré et à qui j'avais expliqué que je cherchais un emploi dans le domaine de l'audiovisuel, m'avait simplement répondu : "Il n'y a pas de travail, on va regarder ce qui a dans serveurs..."

Le charme slave passe mal au téléphone


Marie-Claire, 55 ans : "Un jour, j'accompagne Andrej, un ami slovaque arrivé en France depuis deux mois, à Pôle Emploi. Après trente minutes d'attente, on apprend qu'il faut au préalable s'inscrire par téléphone au 39 49. On téléphone mais là, on tombe sur une voix informatique à laquelle il faut répondre vocalement. Seulement, l'ordinateur est incapable de comprendre l'accent d'Andrej... Heureusement que j'étais là pour lui venir en aide et parler à sa place : ils auraient pu y penser !"

Erreur d'aiguillage II


Fabrice, 31 ans : "J'ai quitté mon emploi d'assistant social pour un autre dans le même domaine, mais il y avait un délai de deux mois de battement. J'étais donc inscrit au Pôle emploi pour toucher les assedics. Dans mon profil, il état indiqué que j'avais été animateur. Et un matin, j'ai eu la surprise de recevoir un courrier dans lequel on me demandait de me présenter à mon nouvel emploi : clown chez Macdo. J'ai dû y aller en personne pour expliquer que ce travail ne correspondait pas tout à fait à mon profil."


Le petit futé


Léonard, 28 ans : "Après plusieurs mois d'expérience, je peux dire qu'il faut arriver avec tous les papiers bien remplis, souriant, aimable et surtout pas gueulard... Moi ça marche à tous les coups et j'obtiens bien souvent ce que je veux !"

Erreur d'aiguillage III


Julien, 32 ans : "J'étais en formation de graphiste quand ils m'ont envoyé un courrier pour me proposer une formation d'agent de sécurité. J'ai sauté au plafond..."

L'anecdote


Guillaume, 27 ans : "Un truc un peu dingue à Pole emploi, c'est qu'on ne peut pas aller aux toilettes tranquillement. Du moins c'est le cas dans mon agence : il faut que j'aille chercher la clé à l'accueil, que j'ouvre les toilettes, que j'aille ramener la clé, que je retourne aux toilettes faire mes affaires, que je retourne à l'accueil chercher la clé pour fermer derrière moi et enfin, que je ramène la clé à l'accueil... Ridicule, je me demande bien de quoi ils ont peur en faisant cela !"

Erreur d'aiguillage IV


Thomas, 24 ans : "Jeune diplômé et ingénieur du son, je viens tout juste de recevoir une lettre de Pole emploi dans laquelle on m'explique que j'ai la chance d'avoir été retenu, comme "seulement" vingt autres personnes, pour une formation... au Trésor public ! Quel chance en effet ! "

Un client satisfait


Clément, 23 ans : "Pour moi, on peut dire que tout s'est très bien passé : j'étais étudiant l'an dernier et je cherchais un travail à mi-temps. Je suis allé dans une agence Pôle emploi un jour vers 15 heures, où je me suis inscrit en précisant que j'aimais les nouvelles technologies... J'étais un peu moqueur en repartant, parce qu'à 15h59, les conseillers avaient tous déjà enfilé leur manteau, s'assurant ainsi de ne surtout pas partir à 16h03... Rigolo comme scène. N'empêche, le lendemain à huit heures, ils me confirmaient par téléphone que j'étais embauché pour un emploi de vendeur de téléphonie mobile. J'avoue que je n'en revenais pas!"


*Les prénoms des témoins ont été changés.

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