
Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Justice et des Libertés, a visité l’Ecole nationale des greffes de Dijon le jeudi 4 février. A l’issu de cette escale dans notre ville, que retenir ?...
Tout est réglé, minuté, orchestré...
Le hasard n’a pas sa place dans ce genre de visite ! A 15h34, le dispositif est prêt à accueillir le ministre. 15h35 : arrivée des motards et voitures à gyrophares. Sortie du prestigieux invité de son véhicule. Les présentations s’enchaînent à un rythme soutenu : la maquette du bâtiment, les locaux, l’intranet du ministère, la salle multimédia (avec le poste adapté au mal voyant), les logements étudiants (avec la chambre spéciale "mobilité réduite"). Première conférence avec les équipes pédagogiques. Les problèmes de sous-effectifs chroniques et l’utilisation croissante des nouvelles technologies sont évoqués.
Deuxième rencontre avec le public dans un amphithéâtre plus grand. L’audience est constituée d’élèves, de stagiaires et de salariés. Ils sont venus nombreux et remplissent la quasi totalité de la salle. Les mêmes sujets sont évoqués - difficultés rencontrées sur le terrain, dématérialisation, manque de moyens. 17h16 : fin de la réunion. Conversation avec les syndicats. 17h20 : point presse, échanges avec les journalistes. Neuf minutes et cinq questions plus tard, c’est fini. 17h29 : séance photos, remerciements. 17h36 : la berline ministérielle s’éloigne.
... sans accroc
Tout s’est déroulé comme prévu, à la minute près, sans un temps mort. Mais que garder de cette visite ? Jean-Marie Bockel est agréable, affable, charismatique. Il manipule l’humour à propos. Relancer un débat lui est aisé. Tout au long de son séjour, il s’est dit à l’écoute, a acquiescé aux doléances, donné raison à ses interlocuteurs : "J’entends vos légitimes revendications". Le dirigeant a promis d’apporter des solutions tandis que l’homme se veut proche des gens : "Je sillonne le pays ; je suis d’abord un homme de terrain avant d’être au gouvernement." A propos de la réforme de la carte judiciaire, il a déclaré que tout "se passe beaucoup mieux que nous pouvions l’imaginer." même s'il a concédé que "les points perfectibles sont les greffiers et les personnels dans les prisons." Bref, pas de grands risques.
Concernant le sondage TNS Sofres pour Le Monde, France Télévision, Radio France, portant sur les prochaines élections régionales, et qui donne l’ensemble de la Gauche vainqueur à 53,5% au niveau national, il a rétorqué que les enquêtes à l’échelon de la France "ne sont pas adaptées à la réalité du terrain régional". Quant au positionnement de son mouvement, la Gauche Moderne, par rapport à l’UMP, le nouveau centre et le MoDem, la réponse fuse : "Nous avons des points communs avec Le nouveau centre. Nous sommes libres, alliés et indépendants". Il a néanmoins convenu que ce type "d’élections ne sont pas les plus adaptées pour les petites formations."
Et Geneviève Liotard, Directrice de l’Ecole nationale des greffes de Dijon, d'encenser le responsable politique après son départ : "Je suis très satisfaite. Il est toujours agréable de recevoir un ministre. C’est une marque d’intérêt pour nous." Et c’est bien là l’essentiel...
