
Le 6 février est la journée Mondiale sans téléphone mobile. En ce jour, pourquoi ne pas laisser son portable au fond du tiroir ? Pour vous aider à faire votre choix, dijOnscOpe vous propose un petit descriptif léger des atouts et inconvénients du mobile...
Phil et ses réflexions sur le "sans fil"
La journée sans portable n’est pas une simple lubie née de l’imagination d’un homme se mourant d’ennui. A vrai dire, quand Phil Marso crée la journée Mondiale sans téléphone mobile en 2001, il a quelques idées derrière la tête : "Au départ, je suis écrivain : j’écris sur les faits de société. J’ai publié un roman policier sur le téléphone mobile en 1999 : Tueur de portable sans mobile apparent (éditions Megacom-ik), et j'ai voulu prolonger le propos du livre en créant une journée internationale." Et pour trouver la date de célébration de cette journée, Phil s’est souvenu d’un personnage haut en couleurs : Gaston et son téléphon (souvenez-vous, il s’agit de la célèbre chanson de Nino Ferrer : "Gaston y'a l'téléfon qui son, Et y'a jamais person qui y répond"?). Et c’est ainsi que naquit la journée sans téléphone mobile le 6 février, jour de la Saint Gaston. Depuis 2004, la journée et célébrée durant trois jours : les 6, 7 et 8 février. Disons le tout net : Phil Marso n’est pas "anti portable". Son idée était d’ouvrir la réflexion et de faire en sorte que chacun se questionne sur les bienfaits et les méfaits de ce petit objet devenu quasiment indispensable.
Pourquoi décrocher quelques heures ?
Petit tour d’horizon des raisons pour décrocher du portable, ne serait-ce qu’une journée. Souvenez-vous, il y a peu, 10 ans à peine, le mobile était un luxe, son usage limité et sa principale fonction était ... de téléphoner ! "Incroyable !", diront certains, pour qui le portable est devenu plus utile qu’un ordinateur. Et oui, à présent, le mobile sert à tout : jouer, photographier, filmer, surfer sur Internet, servir de GPS et accessoirement de téléphone. Les accros du mobile ne s’en passent plus et c’est bien là que le bât blesse. L’espèce humaine serait-elle devenue esclave du portable ? À force d’être joignable tout le temps et de pouvoir joindre à tout moment, n’amputons-nous pas une part essentielle de liberté ? Pour lutter contre la téléphonimania, Phil Marso offre quelques conseils des plus simples : "Je conseille aux gens de limiter leurs appels à deux minutes maximum, d’utiliser le kit oreillette par mesure de prudence mais aussi pour le confort des oreilles, de privilégier les textos et enfin, d’éviter de dormir à côté de son téléphone."
Et en effet, restons méfiants vis-à-vis du mobile. Tous ses effets ne sont pas connus mais les études récentes incitent à la prudence. Le plus bel exemple des dangers du téléphone est le phénomène croissant des personnes souffrant d’électro hypersensibilité. Bénédicte Michel est responsable de l’association Robin des Toits de Saône-et-Loire, "association qui lutte pour la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications". Elle souffre aussi d’électro hypersensibilité. Pour cette ancienne enseignante, sa maladie s’apparente à une véritable torture : "Nous souffrons énormément et nos conditions de vie sont concentrationnaires. Beaucoup d’entre nous vivent dans une caravane à cause du wifi des voisins. Être électro hyper sensible aboutit à une exclusion sociale..."
"Le portable, je kif'"
Bon, après ce tableau au vitriol du mobile, essayons malgré tout de positiver car celui-ci n’a pas que des inconvénients, loin s’en faut. Un atout des plus évidents du portable : il peut vous tirer de situations délicates. Et oui, si, comme le dit Phil Marso, "vous tombez en panne en pleine brousse", vous serez bien content d’avoir votre téléphone avec vous. Bien entendu, cela nécessite qu’il y ait du réseau... Autre avantage apporté par le portable : pouvoir lire ses mails à n’importe quel moment et n’importe où. A présent, même à l’autre bout du monde, dijOnscOpe vous accompagne dans votre poche, n’est ce pas merveilleux ?
Autre aubaine, et pas des moindres : le portable permet de déclarer sa flamme le plus facilement du monde. Et cela, les ados le savent bien : finies les lettre romantiques, parfumées à l’eau de toilette, ou les déclarations rougissantes et balbutiantes. Désormais, un simple : "J’te kif grave" ou plus romantique, un bref : "Je t’aime", permet de commencer (ou pas) une grande histoire d’amour. Imaginez qu’à cet instant précis, tandis que vous lisez cet article, la foudre sentimentale du portable vient encore de s’abattre. Pour les plus téméraires (et riches), les rencontres par SMS peuvent être une solution. Reste ensuite à imaginer les circonstances de la rencontre. Effectivement, ce n’est quand même pas terrible d’avouer que son histoire d’amour a débuté par le biais d’un chat SMS surtaxé...
Bonne journée sans portable et n’en profitez pas pour passer votre journée à envoyer des mails...
