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Billet de blog 7 septembre 2011

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Rentrée scolaire: Ouf, les collectivités sont là...

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Cartable au dos, les écoliers viennent de reprendre le chemin de la classe. Pour les parents, notamment de familles modestes, la rentrée des classes représente d'abord un coût non négligeable dans le budget. A en croire l'enquête réalisée par la Confédération syndicale des familles (CSF), le coût de la rentrée 2011 serait en augmentation de 3,1%, soit la plus forte hausse enregistrée depuis 2008. Cependant, des dispositifs existent pour aider les écoliers, lycéens, collégiens, apprentis. Outre la Caisse d'allocations familiales (CAF), qui apporte une aide substantielle pour la rentrée, les collectivités territoriales ont élaboré un ensemble de mesures d'accompagnement des jeunes dans leur scolarité...

L'ARS : "un coup de pouce face au coût de la rentrée !"
"Même si les aides financières sont un véritable coup de pouce, elles ne sont pas réellement en adéquation avec les coûts", estime la Confédération syndicale des familles (CSF), dans un communiqué de presse du 30 août 2011. L'allocation de rentrée scolaire (ARS), délivrée par la Caisse d'allocations familiales (CAF), a augmenté de 1,5% mais le compte n'y est pas pour la Confédération syndicale des familles, pour qui l'ARS couvre certes largement les frais en primaire, mais pas au collège et encore moins au lycée.
Le versement de l'ARS dépend du nombre d'enfants à charge, de leur âge et l'aide est conditionnée aux revenus des parents. Les aides à la scolarité se déclinent largement à l'échelle territoriale. "La timide revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire, comprise entre 284 et 311 euros ne permettra pas aux familles de faire face aux dépenses inéluctables. [...]. C'est pourquoi, depuis 2004, la région a volontairement décidé de venir en aide aux familles bourguignonnes pour soulager leurs dépenses de rentrée", affirme François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne.
La Région assure la gratuité des manuels scolaires et des caisses à outils des filières professionnelles. En moyenne, cela représente 150 euros par élève de l'enseignement général et 190 euros pour les lycéens en filière professionnelle. (En savoir plus ici sur le site du conseil régional). "La réforme des lycées a une incidence financière et elle nous oblige à acheter de nouveaux manuels", explique le président du conseil régional. La région participe également à l'aide au transport, à la restauration, à l'hébergement des lycéens boursiers. Elle verse 70 euros par an aux parents des internes boursiers et 50 euros par an aux demi-pensionnaires boursiers.
L'implication des collectivités territoriales
"Le conseil régional participe aussi à l'aide au transport, à la restauration et à l'hébergement des apprentis, avec une aide moyenne qui s'élève à 416 euros par jeune. [...]. De plus, la région met à disposition de chaque apprenti un équipement de base nécessaire, selon le métier choisi", se félicite François Patriat. Et pour les lycéens qui souhaitent effectuer des échanges à l'étranger, il existe le programme d'échanges entre lycéens bourguignons et étrangers (ELBE). Enfin, pour les jeunes qui ne trouvent pas de réponse adaptée dans le cadre du programme régional et souhaitent suivre une formation dans le cadre d'un projet bien défini, il existe une aide individuelle, appelée chéquier-formation.
Le département n'est pas en reste. "L'éducation est une des priorités du conseil général. Nous assurons notamment la gratuité des transports scolaires de la 6e à la terminale mais nous ne sommes qu'une vingtaine de départements à le faire", explique François Sauvadet, président du conseil général de Côte-d'Or. Le conseil général peut accorder des bourses départementales aux élèves dont les familles sont domiciliées en Côte-d'Or et qui fréquentent les établissements publics mais aussi privés d'enseignement secondaire.
Pour les apprentis, il existe la prime départementale d'apprentissage de 1ère année du 2nd degré (En savoir plus ici sur le site du conseil général). D'après François Sauvadet, "pour l’année scolaire 2011-2012, le montant des bourses a augmenté de 3% par rapport à l'année précédente, ce qui confirme la volonté du conseil général - qui consacre chaque année environ un million d'euros à ces aides - de participer aux charges supportées par les familles".
Agir en complément des dispositifs existants
Les villes aussi s'impliquent dans l'aide en faveur de l'éducation. "Nous agissons en complément des dispositifs d'aides existants", résume Christian Champeau, directeur du Pôle développement social et générations à la Ville de Talant (21). Dans la pratique, la ville apporte une aide à la restauration scolaire, sous conditions de ressources des parents, "voire également en fonction de situations particulières. Il arrive que certaines familles ne payent que cinq euros par mois pour la cantine de leur enfant", précise Christian Champeau.
"En complément de l'aide accordée par la région aux apprentis pour l'achat de leur matériel en première année, la ville de Talant a fait le choix d'apporter une aide spécifique à ceux inscrits en deuxième année, toujours pour l'achat de leur matériel professionnel", poursuit le directeur du Pôle développement social et générations. Autre exemple de l'action d'une commune en faveur de l'éducation : la participation financière aux frais d'inscription d'activités telles que le théâtre ou la danse, qui relèvent toutefois davantage du secteur périscolaire.
Aux dispositifs précédents, il faut ajouter les aides spécifiques qui peuvent être accordées sur décision du conseil d'administration du Centre communal d'action sociale (CCAS). "Mais ces aides ne se font que sur demande des travailleurs sociaux et lorsque le projet du jeune est cohérent", insiste pour sa part Christian Champeau, également directeur du CSAS de la ville de Talant.

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