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Billet de blog 11 février 2011

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"Paroles de Français" ou monologue présidentiel ?...

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"Ce n'est pas la question" : la phrase, lancée en direction de Nicolas Sarkozy par l'un des invités de l'émission Paroles de Français, jeudi 10 février 2011 sur TF1, résume l'état d'esprit de cette soirée de direct en compagnie du président de la République (Lire ici LExpress.fr)...

Restaurer la confiance des Français : tel était l'enjeu de cette émission animée par Jean-Pierre Pernaut, à l'heure où grogne des magistrats et conflits d'intérêts éclaboussent de plein fouet le pouvoir (Lire nos articles ici et ici). "Invité à écouter un panel de Français triés sur le volet, le président de la République s'est surtout écouté parler, justifiant ses quatre années au pouvoir et ressassant ses thèmes de 2007: sécurité, immigration, pouvoir d'achat, emploi. (...) Le président a surtout donné l'impression de ne guère écouter et d'être surtout là pour, une nouvelle fois, promettre", note, à chaud, le journal L'Humanité (Lire ici l'article).

Qu'a-t-il donc promis à l'échantillon de neuf invités présents sur le plateau pour lui poser des questions d'ordre quotidien ? "Un demi-milliard d'euros de plus pour l'emploi et la création d'un "bonus-malus" pour les entreprises qui excèdent ou n'atteignent pas leur quotas d'apprentis", relève LePoint.fr (Lire ici). Une augmentation du budget du ministère de l'Emploi qui "permettra de faire recevoir dans les trois mois tous les chômeurs de longue durée et de leur proposer soit une formation qualifiante, soit un emploi pour ne pas les laisser chez eux" (Lire ici l'article de NouvelObs.com).

Parmi les autres déclarations du président de la République, on note également l'annonce de nouvelles mesures pour lutter contre la délinquance juvénile, celle d'une réforme des jurés populaires "avant l'été" ainsi que des propos concernant la pratique de l'Islam : "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", a-t-il martelé. Et de préciser: "Le multiculturalisme est un échec. (...) Nous ne voulons pas - en tout cas ce n'est pas le projet de la France - d'une société où les communautés coexistent les unes à côté des autres" (Lire ici l'article sur LeFigaro.fr).

Après ces deux heures et demie d'émission, reste au président à tenir ses promesses... Un défi qui s'était révélé source de nombreuses déceptions après son premier échange télévisé, le 25 janvier 2010, comme le remarquent Marianne2.fr (Lire ici) ou encore NouvelObs.com (Lire ici), listant tous deux les "promesses non tenues" de Nicolas Sarkozy en terme de chômage, de lutte contre la délinquance ou de contractualisation des travailleurs précaires dans la fonction publique...

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