Suite et fin de la saga avec ce dernier épisode, consacré aux valeurs des jeunes nationalistes catholiques, souvent militants politiques au sein du Renouveau Français*. Avertissement de la Rédaction : certains propos peuvent choquer la sensibilité de certains internautes…
Contrecarrer l’Etat laïc
Nationalistes et catholiques, Thibaut, François et Nicolas sont clairement contre l’Etat laïc : "Nous ne souhaitons pas nos enfants fréquentent un établissement scolaire où la majorité des enfants et des enseignants ne sont pas des Français de souche et de culture catholique." Poussant la caricature, ils plaisantent en espérant qu’un jour, le 25 décembre à la télé ne sera consacré qu’à la Nativité. Chacun d’entre eux évolue avec une foi inébranlable en la hiérarchie et l’influence culturelle catholique : "Malheureusement pour nous, la laïcité à jeté à bas l’Eglise ; aujourd’hui, ce sont les publicitaires qui contrôlent la culture et façonnent les modèles de notre société." De fait, ils s’insurgent contre la loi interdisant les signes extérieurs d’appartenance religieuse : "Nous n’avons pas à fondre les gens dans des modèles de consommation !" Thibaut va plus loin : "J’ai plus de respect pour un musulman respectueux de son culte que pour un athée déculturé."
Élever sa famille
Très clairement et cela, malgré leur jeune âge, ces jeunes gens placent la famille au centre névralgique de leur existence, d’où la lutte actuelle contre le travail le dimanche : "Il y a le foyer et il y a le reste". Malgré l’incompréhension parfois de leur entourage, qui ne comprend pas souvent leur engagement, ils appliquent strictement ce besoin d’exigence et de radicalité à leur propre famille. Éléonore croit en l’amour et ses valeurs : "Le mariage n’est pas seulement un contrat : il est un projet de vie." Animé par une aspiration d’absolu, créé pour prendre la tête de quelque chose, l’homme doit retrouver à leur sens sa véritable place au sein de la famille, comme nous l’explique Thibaut : "Mes parents ne comprennent pas toujours que ma femme souhaite me faire confiance et m’obéir en certaines circonstances, dans certains cadres." Créer sa propre famille n’est donc pas anodin car "il s’agit de notre lignée, de notre race" qu’il faut absolument "défendre envers et contre tout".
Protéger sa race
Dans un monde déserté par la foi, le manque de travail, d’argent et d’éducation, le premier combat légitime est donc celui de la race. "Vous croyez que rien ne va aujourd’hui ? Mauvaise nouvelle : demain, ce sera pire !" Thibaut s’affiche très clairement comme étant "racialiste** au sens de Lévi-Strauss" et pas raciste (Cf. Voir le Manifeste de la nouvelle droite et l'interview d'Alain de Benoist en lien ci-dessous). La race est pour lui "un élément de la subjectivité que nous ne pouvons jamais dépasser." Force est alors de constater les différenciations physiques qui préexistent à toutes races, contre lesquelles il est vain de lutter à moins de vouloir aggraver le chaos ambiant. De fait, toute tentative d’assimilation d’une race à une autre ne peut que se solder par un échec : "Je ne crois pas en une possibilité d’intégration et d’assimilation des musulmans et des Africains au sens large en Europe." Selon lui, le maintien des tensions communautaires n’est qu’un moyen pour les élites de mieux régner sur les populations ignorantes car au fond, "où est le lien entre des enfants français, algériens, roumains, somaliens ?"
Défendre son identité culturelle
De fait, le débat actuel sur l’identité nationale est très secondaire pour eux, en ce sens qu’il prête à confusion, permettant à chacun de dire tout et son contraire : "C’est au monde d’être multiculturel, pas à la France !" Très clairement, ces jeunes gens favorisent la préférence nationale, qu’ils articulent tout logiquement avec les impératifs de la foi catholique, notamment la charité : "Attention, nous comprenons la nécessité d’accueillir des réfugiés légitimes, réellement menacés dans leur pays." Être nationaliste ne signifie pas vivre en autarcie, enclavé du reste du monde : "Nous ne sommes pas partisans de dresser un rideau d’acier et de fer entre les peuples". Néanmoins, pour qu’il y ait échange, il faudrait arrêter de se battre contre notre propre identité européenne et catholique ; il faudrait cesser de dissoudre progressivement les valeurs traditionnelles dans le marasme de la consommation irraisonnée, la mondialisation forcenée et l’intégration massive.
S’organiser pour demain
Crise sociale et sociétale, problèmes ethniques et prolétaires : le cocktail est explosif. D’autant plus que, selon eux, nous vivons aujourd’hui sur une véritable bombe en puissance : "Le problème majeur est que demain, 60% des Français ne seront pas de souche : les vieux, blancs et catholiques seront incontestablement minoritaires. Il vaudrait mieux en prendre acte et s’organiser car si nous laissons les choses se déliter, demain, on aura peut-être plus besoin de nous !" L’Europe a une mission historique selon ces jeunes nationalistes : "Ce que nous décidons sur les plans culturel et politique aura une influence sur l’avenir". Aux solutions strictement politiques prises dans le passé, ils opposent aujourd’hui des actions d’envergure : restauration de la puissance de l’Etat en tant qu’instance régulatrice, restitution à l’Etat de son hégémonie sur le monde financier, libre négociabilité des actions de SA, instauration de droits de douanes pour relocaliser la production, prélèvement des excédants de chiffre d'affaire générés par la publicité sur les médias (histoire d’assurer son indépendance), etc.
* Le Renouveau français (RF) est un mouvement politique d'extrême droite se définissant "politiquement comme nationaliste et contre-révolutionnaire (c'est-à-dire hostile aux dogmes et faux principes de 89), et d'inspiration catholique." (Source : Renouveau Français). Le mouvement affirme vouloir participer à l'instauration d'un État nationaliste, chrétien et social ; il axe sa stratégie sur la formation, surtout en direction de la jeunesse, et souhaite former une nouvelle génération de cadres et militants politiques au moyen de conférences, sessions de formation et université d'été (Source : Wikipédia).
** Le racialisme est le fait de désigner une personne comme étant d'une race ou d'une autre, plutôt que d'une couleur ou d'une autre par exemple.