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Dijon / Bourgogne

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Billet de blog 21 mai 2010

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L'Europe de 2030 vue par les Dijonnais de 2010

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A quoi ressemblera l'Europe en 2030? C'est la question qu'ont voulu poser six étudiants internationaux* du campus européen de Sciences Po Paris-Dijon...aux Dijonnais! Une enquête anonyme a donc été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 50 personnes selon des critères portants sur l'âge, le niveau d'études et la catégorie socioprofessionnelle. Voici quelques uns des résultats de ce sondage présenté mercredi 19 mai 2010, dans le cadre du "Printemps de l'Europe" qui se tient à Dijon jusqu'au 29 mai...

"L'U.E? C'est quoi?"

Au vu des résultats, il est clair que le sentiment d’être européen ou le sentiment d’européanité n'est pas nécessairement lié aux connaissances relatives à la composition de l’Union européenne et sa politique d'aujourd’hui.


Cela est démontré par le manque évident de connaissances du français moyen sur l’Union européenne et de ses perspectives: 24% des personnes interrogées ne connaissaient pas le nombre exact de pays que compte l’Union européenne, 27 actuellement. Par exemple, la Roumanie et la Bulgarie sont les deux pays les moins cités, sans doute parce qu'ils n'ont intégré l'U.E que très récemment, en 2007. Même constat pour le nombre de pays présents dans la "zone euro". Alors que le nombre exact est de 16 pays, toutes les réponses oscillaient entre 25 pays et plus...

Pour ou contre l'Europe?


La jeune génération a montré qu’elle était la catégorie qui exprimait le plus fort sentiment européen ou tout du moins franco-européen. Malgré une méconnaissance des actions européennes, les jeunes sont la population la plus euro-partisante. Ironiquement, le sondage montre que moins on en sait sur l'Europe, plus on est europhile! Au final, l’eurosceptique moyen ressemblerait donc à un quinquagénaire diplômé!


75% des moins de 25 ans considèrent utile le rôle de ministre des affaires étrangères de l’UE. Actuellement, il existe un haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. La britannique Catherine Ashton est en charge de ce poste depuis le 1er décembre 2009.

Quel(s) pays pour intégrer l'Europe?


Les Dijonnais voient plutôt d'un bon œil l'élargissement du territoire européen, notamment l'intégration des Balkans qui comprend la Croatie, la Serbie, le Kosovo, la Bosnie et la Macédoine. Scénario fort probable puisque la Croatie et la Macédoine sont déjà officiellement candidats pour intégrer l'Europe.


Sur la question de la Turquie: fera-elle partie de l’UE en 2030? Le consensus général est que la Turquie fera partie de l’Union européenne d'ici 20 ans, avec 67% de "oui" contre 32% de "non".

Quelle capitale?


Le sondage a révélé que la majorité des personnes pense que Bruxelles demeurera la capitale européenne. Apparemment, les Dijonnais, ne fobnt pas exception puisque selon eux, elle possède déjà cette étiquette de "capitale européenne" et est reconnue comme telle.


L'UE disposera en 2030 de certaines caractéristiques qui sont le propre d'un État : avoir un chef-d'État visible, connu et reconnu par tous, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas pour l'instant du premier président permanent du Conseil européen depuis le 1er janvier 2010, Herman Von Rompuy. L'UE disposera également d'une capitale qui rassemblera toutes les institutions responsables pour l'administration de cet État.

Quel président(e)?


60% des personnes interrogées estiment que l´Union européenne en 2030 sera dirigée par une femme. Le profil du futur président a également été déterminé selon des critères quelque peu "fantaisistes".


En effet, trois réponses au choix étaient proposées. Pour les femmes, de Simone Veil, Rachida Dati et Carla Bruni, la plus plébiscitée est Simone Veil. Chez les hommes, de Nicolas Sarkozy, Daniel Cohn-Bendit et... le Maréchal Pétain, c'est Nicolas Sarkozy qui remporte la majorité des suffrages!

"Le péril jaune"


Aussi, on constate un manque général de confiance dans "l'économie européenne et française". Pessimisme et morosité révélatrices de la crise économique ou réelle désaffection généralisée? 75% des Dijonnais interrogés ne considèrent pas cette dernière comme un élément moteur de l’économie de l’UE, et admettent la supériorité de l'économie allemande. De plus, le processus décisionnel de l'UE est toujours considéré comme complexe et manquant de réactivité.


De nombreux sondés ont estimé que l’UE ne deviendra pas une superpuissance mondiale au même titre que le sont actuellement les États-Unis. Elle pourra encore moins concurrencer la Chine ; d'après les étudiants internationaux de Sciences Po, cette question a suscité de vives émotions, mettant en exergue une véritable peur du géant chinois...


* Six étudiants internationaux du campus européen de Sciences Po Paris à Dijon ont contribué à ce sondage auprès des Dijonnais : Diane Louys, Darko Majstorovic, Guillaume Pic, Karolina Saviova, Daniela Slížová et Zuzanna Stamirowska. A noter que ce sondage a pris place dans le cadre de l'enseignement d'ouverture de Mme Guyet.

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