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Billet de blog 26 août 2010

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Budget 2011: Pas de vacances pour le président...

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La réunion préparatoire au budget 2011, à laquelle ont assisté vendredi 20 août 2010 le président de la République, Nicolas Sarkozy, le Premier ministre, François Fillon, le ministre du Budget, François Barouin et la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, soulève bien des questions. Si l'Élysée assure que ce rendez-vous était prévu depuis plusieurs semaines, certains médias s'interrogent et pointent du doigt une "bizarrerie"... Ainsi, Marianne note que, "demi hasard ou fausse coïncidence, cette réunion fait suite à une montée d'adrénaline sur les marchés financiers ponctuée par une déclaration de l'agence de notation Moody's menaçant de dégrader la note de quelques pays, dont la France. Or, si la note de la France était dégradée, l'emprunt public quotidien sur les marchés coûterait plus cher" (Lire ici) . En effet, l'agence Moody's a rappelé mardi 17 août que la dégradation de la note française (AAA), au même titre que l'Allemagne et les États-Unis, était "moins éloignée qu'auparavant compte tenu des défis à relever pour ajuster ses finances publiques", rapporte Les Echos, qui évoquent également de pression des marchés financiers... (Lire ici).

De même, notre confrère Libération note que le président a interrompu ses vacances pour organiser la réunion au Fort de Brégançon (Var), haut-lieu de villégiature pour présidents français en vacances. Et cela une semaine avant le conseil des ministres : "En convoquant cette réunion à Brégançon, le chef de l'État souhaite démontrer que même en vacances, il continue à travailler", indique le journaliste (Lire ici). Travailler plus pour gagner plus ? C'est en tout cas la question que se sont posés les ministres : "Jusqu'ici, Paris tablait sur une croissance de 1,4% cette année et de 2,5% par an ensuite pour ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2013, contre le niveau sans précédent de 8% attendu en 2010. Mais la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) jugeaient les prévisions pour les prochaines années trop optimistes", explique l'AFP (Lire ici).

Les prévisions de croissance pour 2011 ramenées à 2%, le gouvernement doit trouver de quoi équilibrer les finances publiques. Pour Les Echos, "l'ampleur de la révision détermine en effet l'équilibre général du budget 2011 et l'effort à accomplir dans la réduction des niches fiscales et sociales. Celui-ci avait été fixé à 6 milliards d'euros en début d'année, puis relevé entre 8,5 et 10 milliards sur la période 2011-2012, ce qui reste la fourchette d'actualité. Un point de croissance en moins fait varier le niveau d'économies de 1 à 2 milliards d'euros par an, indique-t-on à Bercy. Les niches fiscales et sociales représentent un manque à gagner annuel de 115 milliards pour les finances publiques". Quelles niches fiscales seront concernées ? Ce numéro d'équilibriste trouvera sans doute davantage de réponses au conseil des ministres mercredi 25 août...

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