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Billet de blog 26 août 2010

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Europe Écologie/Les Verts: Ave Éva!

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La "Nouvelle égérie écolo" : ainsi titrait Le Monde dans son édition du 14 août 2010, à propos d'un portrait dithyrambique d'Eva Joly, député européenne d'Europe écologie (Lire ici) . Une semaine plus tard, les Journées d'été des Verts/Europe écologie, qui se sont achevées samedi 21 août à Nantes, auront fait officiellement émerger cette dernière comme leur candidate pour l'élection présidentielle de 2012. D'où vient cet emballement soudain ? "Celle qui n'était, il y a tout juste un an, qu'une "bleue" de la société civile que Daniel Cohn-Bendit avait imposée en numéro deux sur sa liste d'Ile-de-France aux européennes (la liste avait obtenu 20,86% des voix) est devenue mordue de politique", indique Le Monde. Les militants seraient-ils "mordus" d'Éva ? Le journaliste en est certain : "C'est indéniable. Avec ses diatribes sur les paradis fiscaux, sa dénonciation des "dégâts de la corruption qui sévit dans le Nord au détriment du Sud", Éva Joly fait toujours un tabac. Sans effet de tribune ni de discours enflammé, elle fait régner une écoute quasi religieuse dans les salles".

Quel est le secret de cet engouement ? Notre confrère Marianne souligne une caractéristique de l'ex-juge d'instruction, celle-là même qui a défié les puissants en se faisant connaître notamment avec l'affaire Elf : "Candidate à la présidentielle ? Éva Joly l’est. (...) Mais juge, Éva Joly l’est avant tout" (Lire ici). Et le journaliste de citer plusieurs exemples : "On aurait pu penser que sa saillie sur le patron du FMI ("Dominique Strauss Kahn, je le connais bien, je l’ai mis en examen") aurait gêné les militants. Au contraire : à Nantes, cette réplique fait exploser de rire ceux jusqu’à qui elle est parvenue" "Éva Joly est venue apporter son soutien à un collègue, Jean de Maillard, qui estime avoir été congédié de ses fonctions de président du Tribunal correctionnel d'Orléans parce que, dit-il, il aurait "une conception de la justice qui n’est pas dans l’air du temps". Éva Joly, elle, explique voir dans ce limogeage un nouveau "signe inquiétant du noyautage de la Justice" par le pouvoir". Sans vraiment les analyser, le journaliste du Monde apporte d'autres exemples : "Elle a été la première personnalité à réclamer la démission d'Eric Woerth, le 20 juin sur Mediapart, expliquant tranquillement qu'"il n'est pas extraordinaire de demander à un ministre d'être irréprochable : la confiance qui unit un gouvernement à l'opinion ne supporte pas de suspicion".

Dans l'article de Marianne, le journaliste conclut que "l'unique candidate écologiste déclarée est dans son rôle. Celle de la purificatrice. Celle qui "symbolise" aux yeux des gens "une éthique de l’action publique", selon les termes de son collègue du Parlement européen, Yannick Jadot". Dans un pays comme la France, où 64% des habitants estiment que "les dirigeants politiques sont plutôt corrompus", l'image respectable d'Eva Joly pourrait bien continuer d'attirer de l'électorat (Voir ici le sondage Viavoice paru sur Libération.fr le 05 juillet 2010). Selon Le Monde, madame la juge commencerait même à faire peur la concurrence : "C'est "l'effet Éva", s'amuse un militant Verts. "Ça ne tient pas la route mais elle cartonne. Les socialistes commencent à s'inquiéter", poursuit ce vieil habitué"...

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