Sakineh... impossible de ne pas connaître le nom ou du moins le visage de cette femme iranienne, qui fait la Une des médias internationaux depuis le début août 2010 : accusée "d’adultère en étant mariée" et ayant reconnu les fait lors d’aveux qu’elle a ensuite retirés, affirmant qu’ils lui avaient été arrachés sous la contrainte, cette mère de 43 ans a été condamnée à mort par lapidation. Depuis, la communauté internationale se mobilise et partout émergent des messages de soutien, y compris de Dijon et Besançon..
Depuis le début du mois d'août, les pétitions sont légions, les messages de soutien également. Parmi eux, la campagne "Chaque jour, sauvons Sakineh" voit écrire quotidiennement des personnalités françaises (En savoir plus ici). Mardi 24 août 2010, c'était au tour de Carla Bruni-Sarkozy de prendre position : "Répandre votre sang, priver vos enfants d’une mère, mais pourquoi? Parce que vous avez vécu, parce que vous avez aimé, parce que vous êtes une femme, une Iranienne ? Tout en moi se refuse à l’accepter", écrit l'épouse du président de la République, qui ajoute : "Sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche et que la France ne vous abandonnera pas" (Lire la lettre ici). Dans un article publié sur son site "La règle du jeu" mercredi 25 août au soir, le philosophe Bernard Henri Lévy remercie justement Nicolas Sarkozy, qui aurait déclaré que "Sakineh Mohammadi Ashtiani est désormais sous “la responsabilité” de la France" (Lire ici)... Et celle du monde ?
Samedi 28 août, un rendez-vous mondial est en effet donné pour dénoncer l'horreur de la lapidation : "Au départ, ce devait être un jour pour Sakineh uniquement mais à l'appel du Comité international contre la lapidation, le 28 août s'est transformé en Journée contre la lapidation. Rien qu'en Iran, il existe 22 personnes qui sont actuellement condamnées à cette barbarie", souligne Sarah Horchani, présidente de l'association dijonnaise Libertés-Culture. Cette dernière est à l'initiative de la manifestation qui aura lieu place François Rude à Dijon, à 11h. "Nous allons faire une mise en scène et lire le texte de Sakineh mais aussi celui de ses enfants, précise la militante. En tout cas, samedi sera le moment ou jamais pour se joindre au mouvement international qui dénoncera l'horreur de cette pratique, qui consiste à lancer sur quelqu'un des cailloux pas trop gros pour que la personne ne soit pas tuée tout de suite"... Une manifestation est également organisée à Besançon le samedi 28 août à 15h, sur la place du 8 septembre.
