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Dijon / Bourgogne

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Billet de blog 30 décembre 2009

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Régionales 2010 : Facebook conduira-t-il la jeunesse aux urnes ?

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Il ne reste plus que quelques jours pour s'inscrire sur les listes électorales, inscription permettant de voter aux prochaines élections régionales qui se dérouleront les 14 et 21 mars 2010. Sur la toile, cette élection est déjà largement lancée, chacun y allant de son initiative, notamment sur Facebook. dijOnscOpe est allé flâné sur le net, histoire de comprendre un peu mieux quels sont les enjeux de cette élection coté virtuel...

Un lieu incontournable


C'est sur internet que le président de la République, Nicolas Sarkozy a souhaité présenter ses vœux de Noël en ayant une pensée particulière pour ceux qui travaillent et ceux qui souffrent... Un geste qui en dit long sur les nouvelles pratiques et techniques de communication en vigueur aujourd'hui. Exemple en la matière : Barack Obama, qui peut compter sur plus de 7 millions de fans suite à une campagne présidentielle où les réseaux sociaux ont joué un rôle clé. Or dans ce monde dématérialisé qu'est Facebook, on ne parle plus de militants ni de sympathisants mais de supporters ou de fans. Un vocabulaire propre qui réduit l'internaute à une groupie idolâtrant le chef de file de son parti politique.


Et pourtant, au sein des partis, la consigne est claire : "Tous sur Facebook !". Ainsi, à l'échelle locale, chaque ténor de la vie politique dispose de son profil ou de sa page fan, géré directement ou indirectement. Derrière le sénateur-maire François Rebsamen se cache son conseiller en communication et son assistant parlementaire. Quant à lui, François Xavier-Dugourd, chef de file de l'opposition municipale, affirme gérer seul son profil "même si c'est avec plus ou moins de régularité". Leur présence semble donc indispensable sur la toile, terrain de visibilité et de communication qui apparait aujourd'hui comme des plus évidents et des plus propices pour une campagne.

Un outil au service du monde réel et non l'inverse


"Facebook et les réseaux sociaux sont devenus aujourd'hui incontournables dans le paysage politique" commente Julien Mariller. En Bourgogne, il a en charge la campagne Facebook de François Sauvadet, actuel Président du Conseil général de Côte d'or et candidat Nouveau-Centre pour les Régionales 2010. En plus de sa page "fan", deux groupes ont été créés sur le réseau social : "François Sauvadet pour la Bourgogne" et "Les jeunes avec François Sauvadet". Ce dernier devrait compter à terme 1 000 membres avec un objectif : "parler d'une seule voix sur ce réseau pour ne pas brouiller les messages que l'on souhaite transmettre aux Bourguignons".


Du côté du PS, la philosophie est différente comme nous l'explique Sylvain Comparot, candidat sur la liste de François Patriat, actuel président du Conseil Régional, et militant actif sur la toile : "Internet n'est qu'un outil au service du monde réel et non l'inverse". L'été dernier, le PS lançait sa plateforme collaborative : "Notre Bourgogne", pour inviter dans un premier temps les militants à s'exprimer sur un projet pour la région, puis dans un second temps, les Bourguignons dans leur ensemble.


La procédure est similaire dans l'autre camp : "Grâce au site lesateliersbourguignons.com , toutes les personnes équipées d'une connexion internet peuvent concrètement participer à la création du projet de François Sauvadet pour la Bourgogne." Mais cet engagement ne s'arrête pas aux limites des réseaux sociaux : des comptes sur des sites d'information comme LePost.fr ont même été créés par des militants UMP, histoire de prêcher la bonne parole. Ils sont aujourd'hui 500 inscrits sur la plateforme de contribution de François Patriat (pour 200 contributions) ; nombre inconnu pour celle de François Sauvadet, sachant qu'il y a certes Facebook, mais pas que ...

"Facebook mais pas que ..."


Phénomène de mode, Facebook ne concerne pourtant qu'une partie de la population. Prenant l'exemple du Chatillonais, son fief, Sylvain Comparot reconnait que s'il basait sa campagne sur l'outil virtuel, il ne toucherait que très peu de personne. Facebook, et internet en général, ne doit donc être qu'un complément de l'action sur le terrain, du porte à porte, des cafés politiques... Car si l'initiative de Sylvain Comparot est celle, comme il la décrit, celle d'un militant actif, celle de Julien Mariller a revêtu un caractère plus formel lorsque "François Sauvadet et son équipe ont souhaité encourager [son] initiative militante et [lui] faire confiance pour ce travail".


A l'heure où nous écrivons ces lignes, le groupe rassemble 750 membres (200 pour celui des jeunes). Du côté de la gauche locale, le groupe de François Patriat compte 215 membres (79 pour celui des jeunes) mais son profil "perso" a dépassé le millième ami depuis sa création le 22 juin dernier. L'objectif est bien entendu pour chacun d'eux de maintenir un lien constant entre les internautes et les candidats. Dans cette course à la réactivité, Sylvain Comparot l'assure : "l'adversaire en quelque sorte, on s'en fout... Même s'il ne faut pas se regarder le nombril en se disant qu'on est trop beau, trop fort et trop cool, notre philosophie est totalement différente ; nous ne courrons pas après les chiffres et pour être au plus près du terrain, au plus près des gens, il faut une organisation différente."

Dans tous les cas, la cerise sur le gâteau (de noël) nous vient de l'UMP-Nouveau Centre puisque les internautes peuvent même participer à l’événement : "Oui, je vote François Sauvadet"... Au matin du 14 mars 2010, les abonnés recevront bien évidemment une notification, histoire de ne pas oublier d'aller voter.

Voter : infos pratiques


Pour s'inscrire il suffit de se rendre dans la mairie centrale ou annexe de votre ville de résidence. Dijon, le service des élections sera ouvert toute la semaine, y compris le jeudi 31 décembre, de 8h30 à 12h15 et de 13h30 à 17h. Le jour de l’inscription, vous devez apporter un justificatif de domicile datant de moins de trois mois et une carte d’identité ou un passeport en cours de validité.

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