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Droits des animaux

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Billet de blog 16 novembre 2023

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Ross 308... Kézako ?

C'est le poulet Le Gaulois qui vous est peut-être servi dans votre assiette le dimanche. Une horreur qui devrait faire réfléchir quiconque avant de bouffer n'importe quoi. Une enquête de l'association L214.

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Illustration 1
Pub Le Gaulois © L214

Génétiquement condamnés à souffrir

Enquête dans un élevage Le Gaulois

L214 révèle aujourd’hui les images d’un élevage de poulets sous contrat avec la marque Le Gaulois, du groupe LDC, le leader français du poulet – aussi connu pour ses marques Maître CoQ ou Marie.

Dans cet élevage de Montauban-de-Bretagne (35), les poulets sont issus d’une sélection génétique portant gravement atteinte à leur santé. Les races utilisées ont été créées pour que les oiseaux grossissent toujours plus vite. Aujourd'hui, ils atteignent leur taille adulte en 40 jours environ, c'est 4 fois plus rapide qu'en 1950 !

JE DÉCOUVRE L’ENQUÊTE

Cette vitesse de croissance excessive engendre :

  • des malformations des membres,
  • des maladies cardiaques et respiratoires,
  • des développements musculaires disproportionnés.

Leur souche génétique porte un nom de code digne d’une créature de Frankenstein : Ross 308.

Des images accablantes

Les images de cet élevage d'Ille-et-Vilaine s’étendent de l’arrivée des poussins dans l’élevage jusqu’à quelques jours avant leur envoi à l’abattoir.

Ces 34 000 poussins passent de 50 g à 3 kg en 6 semaines, soit une multiplication de leur poids par… 60 !

Ils passent leur courte vie dans un bâtiment fermé, sans accès à l’extérieur. Ils sont nourris par un circuit automatique distribuant un mélange de céréales et de soja OGM importé, pour les faire grossir très vite. La luminosité est « optimisée » pour stimuler leur (non) activité et leur prise de poids. Ils vivent à même le sol sur une litière de paille, vite gorgée de déjections et d’urine : elle n’est jamais changée et entraîne des brûlures sur le corps des oiseaux.

Des milliers d’entre eux ne survivent pas à ces conditions et meurent avant même d’être envoyés à l’abattoir, notamment en raison de leurs caractéristiques génétiques.

Le Gaulois doit cesser ces pratiques

Les pratiques les plus cruelles doivent reculer : la marque Le Gaulois et le groupe LDC doivent à minima s’engager à bannir le pire de l’élevage intensif en appliquant les mesures du European Chicken Commitment. Et c’est possible. Près de 120 entreprises françaises de l’agroalimentaire et toutes les enseignes de supermarchés (Fleury Michon, Bonduelle, Carrefour, E. Leclerc…) se sont déjà engagées.

Le Gaulois porte une lourde responsabilité dans les souffrances que subissent les animaux, en cherchant à faire un maximum de bénéfices sur leur dos. Ça vous révolte ? Partagez cette enquête sur les réseaux sociaux pour faire réagir Le Gaulois

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