Billet de blog 19 octobre 2021

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La vie détruite des truies

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les dernières études (depuis 1994) ont démontré que les cochons peuvent manier un langage symbolique, qu'ils ont une mémoire spatiale exceptionnelle, qu'ils sont joueurs (mêmes comportements que l'on retrouve chez le chien) et qu'ils se reconnaissent entre eux.

En 2013, des chercheurs ont constaté aussi que les cochons comprennent les humains (à travers leur visage et leur état d'attention), qu'ils ont une "théorie de l'esprit" qui amène l'individu à tenter de deviner les pensées d'une autre et à modifier son comportement en fonction de ce qu'il croit que pense ce dernier.

Les cochons éprouvent aussi de l'empathie, comme il l'a été démontré dans de nombreux groupes d'animaux socialement complexes, tels que les chiens, les grands singes ou les dauphins. Certaines des études les plus intéressantes prouvent que la contagion émotionnelle chez les porcs implique des réponses à l'anticipation d’événements positifs ou négatifs que d'autres porcs vont connaître, révélant l'importance des facteurs sociaux dans l'émotion.

Ils ont une personnalité et du tempérament et ils sont conscients d'eux-mêmes.

Réf. : 

- Thinking Pigs : a comparative review of cognition, emotion and personality in sus domesticus - Lori Marino & ChristinaM. Colvin

- The Kimmela Center for Animal Advocacy, The someone Project - Emory University, USA

- https://escholarship.org/uc/item/8sx4s79c

https://escholarship.org/uc/item/8sx4s79c

Dans les élevages industriel et intensifs, ce savoir, ces connaissances n'ont aucune importance. Seuls comptent le rythme de production, la marchandise, le consommateur et l'apport financier au bout.

Ces camps de concentration d'"élevage" d'êtres vivants existent partout en France et ailleurs. Ils représentent environ 90 % de l'élevage total.  N'ayons pas peur des mots, cela s'appelle l'horreur :

1) Porcelets morts à force de maltraitances :

2) Truie laissée à l'agonie :

3) Coupes des queues :

4) Claquages des porcelets :

5) Coups de tournevis pour blesser les récalcitrantes :

Ce n'est donc pas une simple question de sensiblerie des défenseurs des animaux (comme aiment le dire leurs détracteurs) qui ne supportent par leur maltraitance, il s'agit d'un phénomène bien plus grave.

Les Autorités, les chefs d'entreprises de tels élevages (et ils sont nombreux!), les salariés qui y travaillent et les consommateurs qui, au bout de cette chaîne infernale, achètent dans les rayons d'épicerie ou de boucherie, ces chairs profondément meurtries, tous ces gens-là sont coupables et responsables de laisser persévérer ces camps de souffrance et de mort.

Quand on sait en plus que ce type d'élevage est responsable de bien plus de dégâts sur le plan écologique et environnemental que ne le sont d'autres facteurs d'émissions de gaz toxiques et/ou de pollutions des eaux, c'est doublement hypocrite, machiavélique et criminel de le maintenir!

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