Il est très dommage qu'aucun média ne rende compte de ce qu'il se passe sur le plan écologique, énergétique, sanitaire et dans la vie de tous les jours des animaux (enfermés dans des camps de concentration), êtres vivants, conscients et sensibles comme cela a été prouvé depuis les premières études sur le sujet qui ont eu lieu dans plusieurs pays du monde, il y a déjà plus de 20 ans.
Saviez-vous que le 10 juin dernier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a pris un décret qui modifie le Code de l'environnement ? Probablement pas, et pour cause. Signé au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l'Assemblée nationale, ce décret est plutôt passé inaperçu. Mais les conséquences pour les animaux et l’environnement sont désastreuses : il facilite l’installation de nouveaux élevages intensifs en France !
Un assouplissement des règles dangereux
Les « gros » élevages intensifs sont considérés comme des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
La concentration d’un très grand nombre d’animaux dans un espace restreint entraîne des risques de pollution de l’air, de l’eau et des sols, notamment liés aux énormes quantités d’excréments
. Ces élevages sont donc soumis à des évaluations environnementales en raison des risques qu'ils représentent.
Avec ce nouveau décret, les seuils au-delà desquels l’évaluation environnementale est obligatoire ont été relevés de manière significative. Ils passent de :
- 40 000 à 85 000 emplacements pour les élevages de poulets et 60 000 emplacements pour les poules pondeuses,
- 2 000 à 3 000 emplacements pour les cochons,
- 750 à 900 emplacements pour les truies.
De nombreux nouveaux élevages intensifs échapperont désormais à cette évaluation pourtant cruciale.
Ce décret va faciliter l’installation et l’agrandissement d'élevages intensifs, sans prendre en compte les conséquences désastreuses sur l’environnement et les animaux.
Pour sortir de cette situation où les animaux pâtissent trop souvent des décisions politiques, le prochain gouvernement doit comporter un ministère dédié à la condition animale.