Suite à mon précédent billet sur le sujet, voici le nouveau message que j'ai adressé à 3 des membres du CEEA aujourd'hui. Je me suis sentie moralement obligée de le faire...
"Bonjour,
Alors que j'avais répondu présente à la demande du CEEA d'accueillir des personnes "extérieures et animalières", après quelques échanges, vous avez brusquement cessé toute communication.
Par simple curiosité (qui est pourtant une des vertus fondamentales que tout chercheur doit posséder), vous n'avez même pas souhaité prolonger ce dialogue. Vous m'avez systématiquement rangée du côté de ceux qui ont "une attitude antiscience pessimiste et délirante" (cf.article, page 3, "Poursuivre la recherche animale ? Une nécessité pour la connaissance biologique et les progrès médicaux : question scientifique ou philosophique ?")
Dans le cas présent, qui possède une telle attitude ?
Antiscience : votre brusque refus d'entendre une autre voix.
Pessimiste : vous écrivez, page 3 de l'article, "Faisons progresser la condition animale mais attention à ne pas laisser croire que l'homme ne serait bon qu'à détruire son environnement par son égoïsme".
Délirant : idem, " A ce stade arrêter la recherche animale n'aurait de sens que dans un mouvement complet de séparation entre l'homme et l'animal (...)"!
J'ajouterai aussi une attitude ambiguë; en effet, lorsque vous déclarez en conclusion de l'article qu'un équilibre a été trouvé avec la Directive européenne de 2010, vous ajoutez qu'il est onéreux pour (vos) laboratoires et qu'il alourdit les processus de mise en œuvre de l'expérimentation animale.
Vous allez donc travailler de mauvaise grâce ?
Ce n'est pas bon ça, ni pour les expérimentateurs ni pour les animaux!
Ceci dit, je voulais vous informer que ma démarche, soutenue par différentes associations, ne s'arrêtera pas là. Je travaille aussi pour la connaissance biologique et les progrès médicaux, même si je n'emprunte pas les mêmes chemins que vous. C'est d'ailleurs tout l'intérêt.
J'ai constitué un dossier que j'ai transmis à des personnes intéressées par le sujet (milieu associatif et milieu de l'Edition) et j'envisage d'alerter le Ministère de la Recherche afin d'aller plus loin dans les questions d'Ethique.
L'actualité dans l'expérimentation scientifique sur les animaux démontre en effet un manque total de cohérence entre les connaissances acquises, la réalité médicale (la santé de l'homme) et les projets scientifiques.
Je vous souhaite une bonne journée.
Brigitte B."