C'est une maison rouge au-dessus de la carrière, la scène où jouera ce soir Ahmad Jamal. Marie-Jo et Louise cuisinent en plein air, depuis 6h00 du matin, au milieu de marmites et de plats à paella géants. Elles sont en quelque sorte les mères nourricières du festival. Elles préparent, depuis 18 ans, les repas pour l'ensemble de l'équipe de Jazz à Junas : « 912, en quatre jours, lance Marie-Jo. Et je fais ça pour le plaisir ! ».
Le festival, au-delà des concerts du soir sous les feux des projecteurs, c'est toute une machinerie bien rodée qui repose sur près d'une centaine de bénévoles, comme Louise et Marie-Jo. Dans cette entreprise éphémère, chacun a son rôle, de l'installation à la fin des concerts. Il faut se lever tôt et se coucher tard pour mettre en place les 100 mètres carrés de scène, les 1200 chaises, les tables et tentes, accueillir 6000 festivaliers, 60 musiciens et leurs techniciens.
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A l'origine, une histoire d'amitié entre copains. Fabrice qui coordonne toute l'installation en fait partie. De même que Stéphane, président de l'association. Dix huit ans et de biens belles rencontres musicales plus tard, ils sont toujours bénévoles. Ceux qui participent à cette aventure viennent d'horizons professionnels et géographiques divers. Marie-Jo était aide-soignante dans la région, Nicole professeur d'université à Rouen. «Ce qui m'a donné envie de rejoindre l'association, c'est cette belle convivialité », sourit Evelyne. Quand le jazz est là...
Eric Navarian et Pascal Goetzinger
Stagiaires dans le cadre du stage de journalisme organisé par Ecole Supérieure de Journalisme de Montpellier et Jazz à Junas, sous la direction de Marie-Laure Colson.
Article publié dans la Marseillaise Nîmes ce mercredi 20 juillet.