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En Bigorre

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Billet de blog 19 juin 2020

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Je suis attentif à la défense de la dignité et de son expression, par la démocratie, le dialogue et la paix et tente de comprendre les ressorts profonds qui meuvent les événements.

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“Interview ?” de Sébastien Lacrampe Il faut changer les méthodes, les gens en place.

Un rendez-vous physique a été convenu par téléphone avec M. Lacrampe à son local de campagne. M’y retrouvant seul, je l’ai prévenu de ma présence : il ne s’est pas déplacé et je n’ai eu la possibilité que de prendre des notes à la volée, faute d’avoir pu prévoir un enregistreur téléphonique. Plus ennuyeux pour le lecteur, il ne m’a laissé aucune marge pour interagir ni recentrer le discours.

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Je suis attentif à la défense de la dignité et de son expression, par la démocratie, le dialogue et la paix et tente de comprendre les ressorts profonds qui meuvent les événements.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En B.- Q1 D’un point de vue général, comment envisagez-vous la tenue de ce 2e salon pro 4x4 et SUV prévu les 19 et 20 septembre prochains ?

S.L.- Personnellement, je ne pense pas que le sujet semble essentiel. J’ai personnellement une Toyota Hilux 1 de dernière génération qui me sert car je parcours 36000 km par an. Le salon de l’an passé n’a pas été une grande réussite et je ne suis pas convaincu qu(il va se reproduire tous les ans.

Par ailleurs, les 4x4 évoluent vers des formules hybrides.

Mais je ne soutiens pas les activités du circuit de Montgaillard : il faut une prise de conscience de leur utilité. Des prises de position me crispent : défoncer les chemins, je suis contre. Tous à vélo … il me paraît nécessaire de vivre ensemble. Le sujet essentiel, pour moi, concerne cette question : ma fille de 9 ans a-t-elle un avenir ici ?

En B.- Q2 L’aspect économique local est-il important pour vous, en tant que maire/candidat à la mairie, dans l’organisation de ce salon ? comment le comprenez-vous ?

S.L.- Il faut penser à une réappropriation des ressources en phase avec le territoire afin que l’on se serve de façon durable du capital environnemental et technique :

par exemple : les investissements de la mairie pour créer le “Grand Tourmalet 360”, à 50 millions d’euros, 2 grèvent le contribuable durant plus d’une dizaine d’années. 3

Et pour boucher le trou, a été créée une Société d’Économie Mixte, qui participe à un éloignement de la décision. 4

Je ne suis pas contre le 4x4 si le projet de Sabatier reste l’exception.

Il me paraît important de développer les activités de plein air par un grand projet sur Lesponne pour le plus grand nombre, qu’elles soient pédestres, équestres ou cyclables car les 4x4 n’y sont des véhicules indispensables que pour les chasseurs, les usagers professionnels de la montagne et les éleveurs.

Q3 Le 26 mai, le gouvernement a décidé de soutenir l’industrie automobile à hauteur de plus de 8 milliards d’euros […] Cependant, depuis le 24 décembre 2019, la loi d'orientation des mobilités 1 prévoit […] Dans ce contexte contradictoire, quelle direction votre décision peut-elle prendre ?

S.L.- Ouvrir des pans de montagne depuis les villes “pour les labourer et repartir” engendre un massacre du patrimoine et de l’argent public.

Il faut faire les choses faciles avant les choses difficiles. Le maire de Bagnères a du mal avec Jacques Brune. Depuis qu’il est élu, il n’a jamais rien fait. C’est l’inactivité complète.

À l’opposé, M. Pélieu, volontaire et hyper actif, a bétonné sa vallée, il est pris en exemple par beaucoup de monde.

Pour prendre en compte des critères de développement durable, construire une transition durable, il faut de nouvelles personnalités.

Or certaines sont engagées, mais sans aucune conscience politique. Carole Nicolas est là depuis six mois : elle n’a pas idée d’arriver dans un endroit et de se présenter aussitôt. Il faut un degré de modestie.

En B.- Q4 Comment envisagez-vous l’articulation de cette richesse patrimoniale de l’air de la montagne, boisée, avec le développement d’un “tourisme motorisé durable ?

L’apposition du logo de la ville sur l’affiche du salon pourrait être considérée ainsi.

La qualité de l’air, c’est un grand sujet, notamment avec les écobuages. Le préfet les organise, alors tout va bien. Certes ce sont des pratiques ancestrales, mais elles détruisent la petite faune. Il faut davantage de rigueur. Il n’y a pas de preuve scientifique que les cultures sur brûlis soient pertinentes : s’ils réduisent les ronces en altitude, des milliers voire des millions d’insectes sont impactés.

Il ne faut s’interdire aucun sujet et toujours prendre le temps de l’expérimentation ; si ça ne marche pas, on fait marche arrière.

Si demain, une usine qui produit du glyphosate propose 5000 emplois en s’implantant à Bagnères, il faut savoir dire non.

La politique actuelle est faite pour les enfants. Il faut changer les méthodes, les gens en place. On doit être interchangeables. Le métier d’élu ne doit pas enchaîner sur le trône jusqu’à la mort, tel le sénateur François Fortassin.

Faire des choix, c’est perdre des voix. Mais il faut avoir le courage de dire non. Par exemple, Roux ou Sempastous disent oui à tout. Robbé est intéressant à aller voir.

Je m’appuie sur le bon sens paysan. J’ai grandi dans le coin, ai travaillé en Auvergne, ai essayé de comprendre l’histoire locale. Sabatier, c’est la culture du sport mécanique !

Bagnères a connu une population de 10 000 habitants. Les Hautes-Pyrénées ont été sinistrées : ils ne sont plus que 7200.

Il faut surtout protéger le capital : je ne vais pas faire brûler mon 4x4.

Il faut protéger les projets générateurs d’emplois : l’idée de progrès repose sur l’écologie ET le social, et non pas pour le social. Vivons Bagnères est la seule liste de gauche, ce qui n’est le cas ni de Cazabat ni de Roux.

Vous connaissez mon métier ?

En B.- Je crois savoir que vous travailliez comme conseiller en patrimoine chez Allianz dans le service des placements boursiers.

S. L.- Oui, mais actuellement, je fais ce travail dans le groupe mutualiste APICIL, aux placements financiers.

En B.- Q5 Concernant le tourisme, également, la Bigorre est très attractive. Comment imaginez-vous la cohabitation entre des personnes soucieuses du calme, de la relation à l’environnement naturel et celles qui privilégient l’accès motorisé aux chemins ?

S. L.- Le Plan Montagne de Madame Delga 5 va dans le bon sens, malgré une vision toulousaine ou parisienne qui met les vallées en concurrence. Ces dernières années, beaucoup de fonds européens ont été mobilisés : des capitaux sont allés dans la vallée du Louron pour bétonner un altiport, pour de l’enrobé et pour construire le téléporté.

À l’inverse, de Ste Marie à La Mongie, nombre de voitures sont empêchées, il faudrait des millions pour permettre d’arriver en haut où l’on trouve Jean-Jacques Sabatier pour labourer La Mongie.

Mais avec la raréfaction de la neige, il est nécessaire de penser un tourisme des quatre saisons, mais l’on n’a jamais su se saisir de ce genre de plan. La Haute-Bigorre, c’est ce qui nous intéresse.

En B.- Q6 Ici, la montagne est, pour les locaux, une ressource. Comment les loisirs motorisés, qui par leur passage répété creusent des ornières, fragilisent les écosystèmes déjà soumis aux exigences du réchauffement climatique, peuvent-ils s’inscrire selon vous dans le développement durable des vallées ?

S. L.- Les activités liées au ski sont réservées à une élite : il y a moins de pistes depuis longtemps. L’idée à développer fortement est : que fait-on le reste du temps ? De tout nouveaux projets d’artificialisation des terres communales : il s’agit que La Mongie devienne un vrai hameau. À l’heure du réchauffement, les étés sont caniculaires et les nuits fraîches, donc l’idée d’un village climatique peut constituer une attraction.

Les températures de mai ont été folles…

Désolé, mais ce n’est plus un entretien, c’est un monologue imposé, qui diverge, digresse et se perd dans la montagne embrumée, trop loin des questions que j’ai posées, censées permettre au lecteur de se retrouver entre des positions comparables.

J’abandonne la retranscription de ce soliloque, n’étant pas mandaté pour reproduire servilement les choix rhétoriques ou thématiques d’un quelconque candidat.

Alain Bonneau

1https://fr.wikipedia.org/wiki/Toyota_Hilux

2https://blogdebigorre.blogspot.com/2014/05/grand-tourmalet-360-projet-de-50.html et https://local.attac.org/attac65/collectifs/collectif-grand-tourmalet-360/article/projet-grand-tourmalet-360-267

3https://www.ville-bagneresdebigorre.fr/Framework/OtideaFrameworkVendorsJS/ckfinder/userfiles/files/tourisme/Grand Tourmalet 360.pdf

« Alain Aragnouet, président de la RICT :“Ces travaux représentent 5 millions d'euros sur l'enveloppe de 50 270 000€ d'investissements du projet Grand Tourmalet 360 qui porte sur sept ans. [2014-2020] La phase suivante sera lancée en 2016. Nous allons progresser en fonction des résultats de l’activité commerciale du domaine skiable.” »

4ibid.

« • Le SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) du Grand Tourmalet, présidé par Jean-Bernard Sempastous, élabore la stratégie d'aménagement, de développement et d'investissement du domaine skiable. Il est composé des 24 communes de la CCHB ainsi que de celles de Barèges et de Sers.

• La RICT (Régie InterCommunale du Tourmalet), présidée par Alain Aragnouet, gère en affermage le domaine skiable. C'est une entreprise commerciale. Henri Mauhourat, directeur général du Grand Tourmalet, est à la fois directeur de la RICT et du SIVU. Une convention d'affermage lie la RICT et le SIVU. Dans le cadre d'un prêt, le SIVU emprunte mais c'est la régie qui rembourse les annuités d'emprunt.

• La Communauté de Communes de laHaute-Bigorre (CCHB)a transféré sa compétence “promotion touristique”au Syndicat mixte Grand Tourmalet - Pic du Midi qui définit la politique touristique du territoire.

• Ce SIVU est constitué des 24 communes de la CCHB, de Barèges et des villages du Labatsus : Sers, Viey,Viella et Betpouey. Il a délégué l'application de la politique de promotion touristique à l'Office de Tourisme Grand Tourmalet. »

5https://www.laregion.fr/Plan-Montagnes

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