Billet de blog 4 juillet 2008

Stéphane Alliès (avatar)

Stéphane Alliès

Journaliste

Journaliste à Mediapart

C'est parti pour trois semaines de Grande Boucle

L'exercice devrait être difficile. Autant parler de foot est devenu "tendance", autant causer vélo, et encore plus tour de France, va nous faire courir le risque de nombreux quolibets. Ah, les vannes ressassées jusqu'à la corde sur le dopage… Malgré l'opprobre générale, "Chasse-patate" a l'ambition de se passionner pour ce bon vieux tour.

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Stéphane Alliès

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L'exercice devrait être difficile. Autant parler de foot est devenu "tendance", autant causer vélo, et encore plus tour de France, va nous faire courir le risque de nombreux quolibets. Ah, les vannes ressassées jusqu'à la corde sur le dopage… Malgré l'opprobre générale, "Chasse-patate" a l'ambition de se passionner pour ce bon vieux tour. Des souvenirs de l'enfance (Zoetemelk, Hinault, Fignon, Theunisse et Rooks, Gianni Bugno, Tony Rominger…) aux sales années "Festina + Armstrong", le rendez-vous est resté immuable. Avec l'espoir, mais cette fois-ci en y croyant un peu plus qu'avant, qu'on assiste à une épreuve à peu près propre…

Robert Chapatte a disparu, Jean "Polo la science" Olivier se fait discret, Patrick Chêne nous manque toujours… Mais le paysage est beau, les fous toujours au bord de la route («Ne courrez pas à côté des coureurs!»), les tactiques de course toujours plus affinées (miracle de l'oreillette) et la relève est prête. Perso, je mettrai évidemment une pièce sur Alejandro Valverde, redoutable Espagnol complet, ainsi qu'un petit espoir sur le jeune Français Rémi Di Grégorio.

On salive à l'avance devant les premiers parcours bretons, escarpés, sauvages et (peut-être) pluvieux. L'occase de belles aventures qui peuvent mener loin… Puis on va piaffer jusqu'aux Pyrénées (le 13 juillet), rêver d'une fête nationale avec notre nouveau champion de France Nicolas Vogondy aux avant-poste (oui, j'ai dit rêver). Et ainsi de suite… Les Alpes, les sprints bonifications, la bataille pour le maillot à pois, les tracteurs qui se font rattraper par les avions lors des contre-la-montre, les "chutes, à l'arrière du peloton", les descentes à 140 et les Champs-Elysées… Ah Champs-Elysées… Plutôt que de se taper du Joe Dassin (qui serait convenu en de telles circonstances), je préfère lancer cette édition (qui n'a au fond pas d'autres objectifs que de faire renaître "la hype" autour du Tour) avec du bon vieux Kraftwerk. Ça s'appelle "Tour de France" et ça donne envie d'y être…

© dustyfingers94