Billet de blog 9 juillet 2008

Jean-Louis Legalery (avatar)

Jean-Louis Legalery

professeur agrégé et docteur en anglais retraité.

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La plaisanterie continue

Lorsqu'il a lancé cette édition, Stéphane Alliès avait pris soin d'affirmer qu'elle n'était pas à l'abri des plaisanteries relatives au dopage. Le moins que l'on puisse dire, en ce 9 juillet, est que les organisateurs du Tour de France et certains coureurs ne vont, apparemment, pas beaucoup nous aider à garder notre sérieux.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Lorsqu'il a lancé cette édition, Stéphane Alliès avait pris soin d'affirmer qu'elle n'était pas à l'abri des plaisanteries relatives au dopage. Le moins que l'on puisse dire, en ce 9 juillet, est que les organisateurs du Tour de France et certains coureurs ne vont, apparemment, pas beaucoup nous aider à garder notre sérieux. En effet, le nouveau maillot jaune Stefan Schumacher ne suscite pas un enthousiasme délirant, si l'on en juge par les réactions de la presse écrite.

Dans L'Equipe de ce jour, Philippe Brunel se demande pourquoi Schumacher a été autorisé à prendre le départ, alors que Tom Boonen en a été privé, pour une raison similaire, c'est-à-dire un contrôle positif à la cocaïne, au cœur de l'hiver. De plus, le coureur allemand semble loin d'être un enfant de chœur, puisque, dès qu'il est passé professionnel, il s'est vu contrôlé positif lors de sa première course.

Brunel rappelle également qu'il a participé au mondial de Stuttgart, en 2006, alors qu'il n'aurait pas dû, puisque, selon l'Agence antidopage allemande, il présentait des paramètres médicaux anormaux, euphémisme délicieux pour indiquer qu'il était, une fois de plus, "chargé comme une mule", selon la terminologie du milieu cycliste.

A ceci s'ajoute une arrestation pour conduite en état d'ébriété avancée, toujours cet hiver, avec découverte d'amphétamines, par la police, sur le siège arrière de son véhicule. C'est beaucoup pour un seul homme et certainement trop pour un maillot jaune d'un Tour qui se veut, une fois encore, celui du renouveau.

Y aurait-il, en Allemagne, une malédiction, quand on est sportif de présumé haut niveau, lorsqu'on appelle Schumacher ? Parmi ses homonymes, on avait déjà l'arrogant Michael et l'épouvantable Harald, de sinistre mémoire pour les amateurs de football, après sa violente agression sur Battiston, lors de la tristement célèbre demi-finale de coupe du monde 1982 à Séville.

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