La sixième étape du Tour de France ne devait servir à rien. Aucun écart possible, des difficultés très relatives, une arrivée sans envergure, tout était écrit. Les favoris s'expliqueraient dans la dernière montée mais personne ne gagnerait ou perdrait le Tour. Cétait sans compter sur Sylvain Chavanel, dans la forme de sa vie, intelligemment conseillé par son directeur sportif. Pour le Français, c'était l'année ou jamais. Une concurrence prenable, des étapes de montagne à sa portée, des chronos tracés pour lui. Il pouvait pour la première fois de sa vie jouer le classement général avec une chance sérieuse. Pourtant au lieu d'accompagner les meilleurs jusqu'à la dernière montée pour se jauger avant les grandes batailles à venir, il a préféré se lancer dans une très hypothétique quête au maillot à pois. Le résultat ne s'est pas fait attendre, rattrapé loin de l'arrivée après des heures d'efforts vains, il a explosé sur la route vers Super Besse et perdu définitivement le Tour de France. Il pourra toujours se consoler en se disant que Jan Ullrich usait régulièrement de tactiques aussi élaborées. Du grand art.
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