Billet de blog 15 juillet 2008

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Les Cassandres d'Alexandre provoquent les larmes de Cadel !

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Mais la guerre aura bien lieu … dans les Alpes !

Et c'est déjà un régal. Rarement, il y eut pareil unanimité dans les propos des observateurs, y compris dans ceux des plus éminents et des plus légitimes (la paire de Laurent, J&F, les journalistes du quotidien l'Autobomile qui organise le tour, Ouest-France ...) - pour s'accorder à dire que "Alejandro [avait] perdu le tour dans Hautacam". Même les plus pessimistes des analystes financiers ne sont pas aussi bearishs à l'unisson à propos du CAC, toujours en super baisse, même cinq jours après l'arrivée Auvergnate.

Ce bien funeste oracle concernant le challenger espagnol parait d'autant plus exagéré qu'il est lié au fait qu'il a été - un peu rapidement - considéré par beaucoup comme un favori ... alors qu'il n'y a jamais qu'un favori, et que cette année, il s'appelle Cadel Evans. Valverde est toujours et avant-tout un coureur de classique, un troisième du tour d'Espagne, un beau puncher du printemps, un gagnant au bout du rouleau sur le Dauphiné, mais pas un favori.

Avec 4' 04" de retard sur le troisième du général, le podium du tour de France reste encore "mathématiquement" accessible, d'autant qu'il reste trois énormes étapes alpestres à franchir à l'eau claire, et qu'on peut imaginer que courir en bas résille a pu diminuer, au moins psychologiquement, notre sciurius anomaluridae Murcien. Certes, il est peu probable que les 11 costauds qui le préservent acutellement du podium se transforment en équipe de football togolaise, mais il reste encore de nombreux kilomètres, et comme dirait Paulo (pas "la Science" mais Fournel), "à vélo, rien n'est jamais plat" et le classement pourrait encore connaitre de belles montagnes russes.

Finalement, comme en 2005, je placerais volontiers, et de façon pas tout à fait objective, Alejandro deux places derrière Cadel, c'est-à-dire 3ème du général, avec Riccardo - 1% d'hémato au kilo - intercalé grâce à sa victoire caribéenne à l'Alpe d'Huez, digne des plus grands pirates. A l'instar de Libération, je verrai bien les frères Schleck, victimes d'un duel biblique fratricide, au profit du quatrième : Sastre.

Illustration 2
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En attendant la reprise, je remercie le roi, Cadel "Koenig" Evans, d'avoir réussi à conquérir son trône sur le fil après une chute étonnamment peu éprouvante, et qui nous a surtout claqué une triplette d'anthologie : la paire de bises à gauche, la paire de bises à droite, les larmes, et enfin la paire de bises au Lion du sponsor bancaire, Lion qui a même eu droit de faire l'interview télévisée avec lui sous son bras.

Messieurs reposez vous bien, et à demain, pour un beau baroud.

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