Cela a commencé avec Beltran, cycliste vieillissant, trainant un passage dans certaine équipe douteuse, puis Duenas, coureur moyen (sans manque de respect) espagnol qui frôlait le très haut niveau, péché d'orgueil pouvait-on penser, volonté de prolonger le rêve de la course ou du classement, la tentation de s'accorder un petit plus pour y arriver. Les derniers soubresauts du dopage pensions nous. Enfin avec sûrement un peu moins de naïveté mais bon «c'est sur la bonne voie hein?!», qu'on disait.
On espérait que la nouvelle génération était plus "clean", les présences des Kohl, Monfort dans le haut du classement ou les défaillances de Andy Schleck nous rassuraient, une nouvelle ère commençait, avec ses brebis galeuses, sa suspicion, toujours, mais avec l'envie de croire.
Alors, le contrôle positif de Ricco, qu'en penser? La mangouste du contrôle a vaincu le cobra, tant mieux. Et pourtant on l'aimait ce coureur, fort en geule mais assumant ses paroles (facilement, on le comprend mieux maintenant).
Que faire?
Disons comme Feillu qu'il faut se réjouir ("super nouvelle") et se dire que même les star, ceux qui ramènent un nouveau public vers le vélo ne sont pas à l'abri. Heureusement, le tour continue, avec déjà deux étapes de faussées, (une victoire de plus pour Valverde? une enfin pour Efimkin et Ag2r?), mais il continue attendant le prochain couperet et portant l'espoir d'un sport propre, d'une "concurrence libre et non faussée" que l'on voudrait voir là et pas ailleurs.
En attendant voici un nouvel anagramme à apprendre, avec une lettre de plus qu'à EPO, dont il représente la troisième génération. CERA : Continuous Erythropeitin Receptor Activator…