Billet de blog 19 avril 2020

Laurence De Cock (avatar)

Laurence De Cock

Professeure d'histoire-géographie

Abonné·e de Mediapart

Le vent, la rose abîmée et le papillon

19 avril, des enfants confinés prennent la plume, la palette ou le clavier

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Yassin, 14 ans 

Poème 1

Je me noie dans le vent,

Ce n'est pas très éprouvant,

Quand je contemple ces paysages

Je suis petit

Quand je juge ces paysages

Je suis ridicule

Le vent me noie

À mon désarroi

Je comprends que je ne suis rien

Je ne suis rien et pourtant je suis là.

Poème 2 

Je suis bloqué.

Comme emprisonné, ma voix semble s’être résignée.

Ayant décidé de ne plus s’exprimer,

Elle a alors pris la décision de disparaître et de s’éclipser.

Je suis condamné.

Comme accablé, mes sentiments semblent s’être verrouillés. 

Dans cette cage si étroite, mes émotions ont décidé de s’y réfugier pour échapper à la dure réalité.

Je suis fané.

Comme abimé, la rose a décidé de mettre fin à ses jours, à ses journées si peu animées.

Mon cœur qui battait si fort ce matin, a choisi de rendre l’âme, sous un ciel étoilé.​

Eléna, 3 ans 

Illustration 1

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