Billet de blog 1 novembre 2013

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La concurrence ou les "valeurs", il faut choisir

M. François-Mickey Marty, grand maitre des sondages, intérogé par France Inter, résume l'argument principal de son livre. D'après sondages et entretiens, il ressortirait que la France doit revenir à ses valeurs. Les Français oublieraient les valeurs d'humanisme pour l'individualisme et le rejet de l'extérieur.Plus que jamais il nous prouve que les sondages ne permettent que des constatations mais ne donnent pas les causes de ces états de faits.M. Marty ne cherche absolument pas à comprendre pourquoi certains Français se referment sur eux mêmes et réservent leurs solidarités à leur entourage. Il met la charrue avant les boeufs. Les Français n'ont pas choisi de perdre leurs valeurs de vie en société, c'est la société qui leur impose de perdre leurs valeurs pour survivre en son seing.

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M. François-Mickey Marty, grand maitre des sondages, intérogé par France Inter, résume l'argument principal de son livre. D'après sondages et entretiens, il ressortirait que la France doit revenir à ses valeurs. Les Français oublieraient les valeurs d'humanisme pour l'individualisme et le rejet de l'extérieur.


Plus que jamais il nous prouve que les sondages ne permettent que des constatations mais ne donnent pas les causes de ces états de faits.


M. Marty ne cherche absolument pas à comprendre pourquoi certains Français se referment sur eux mêmes et réservent leurs solidarités à leur entourage. Il met la charrue avant les boeufs. Les Français n'ont pas choisi de perdre leurs valeurs de vie en société, c'est la société qui leur impose de perdre leurs valeurs pour survivre en son seing.


Si notre société n'avait pas érigé la concurrence comme dogme ultime, ils ne seraient pas obligés d'écraser les autres pour exister. Quand, de l'école au travail, en passant par la recherche d'un emploi ou le sport, tout est fait pour mettre chacun en compétition avec les autres, rien de surprenant à se que l'individualisme triomphe. 


Pour M. Marty les Français (d'en bas) doivent retrouver les valeurs de la vie en commun. Mais il ne remet surtout pas en cause les élites, financières et politiques, qui ne respectent pas ces mêmes valeurs. Le partage, la solidaritė, sont bons pour les pauvres mais pas pour ceux qui ont le plus à partager et qui imposent la concurrence dans la vie des communs des mortels.


Les Français croient toujours dans "les valeurs des Lumières" mais ils ne peuvent les appliquer dans la lutte pour la survie que l'organisation de notre monde impose. La vie matérielle est organisée sur une concurrence exacerbée entre les individus, les salariés, les entreprises, les villes, les régions, les pays, les continents, elle ne peut que pousser à un individualisme de survie. 


C'est parce que cette mise en concurrence est mondiale que les extrèmes droites prospèrent partout dans les monde. C'est par ce réflexe de survie que la xénophobie et le nationnalisme du FN remplacent les valeurs humanistes de la France.


Si les élites ne comprennent pas qu'elles doivent partager et être solidaires, le replis sur l'individualisme de survie sera toujours plus fort. Nos élites doivent aussi comprendre qu'a montrer l'exemple de l'égoïsme, elles risquent, un jour ou l'autre, d'être victime du rejet de leurs différences. La révolution nationale (FN) ou la révolution sociale leur arrachera les pouvoirs ou/et les fortunes qu'elles devraient partager volontairement pour ne pas être aussi emportées. 


Seule la réorganisation de la société par le partage des richesses et le partage du travail peut assurer le respect des valeurs morales et très matériellement assurer la vie en bonne intelligence de tous. Alors la concurrence ne dressera plus les uns contre les autres et nous pourront partager nos valeurs humanistes avec toute l'humanité.

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