C'est pour éviter le STO (Service du Travail Obligatoire) décrèté par le gouvernement de Vichy en 1942 que les jeunes Français ont créé les marquis de la Résistance. C'est pour éviter la SCO (Société de Chômage Obligatoire) que les jeunes de 2014 rejoingnent les nouveaux "maquis", les ZAD : Zone A Défendre.
Dans notre société, les jeunes, même très diplômés, sont condamnés au chômage ou à la précarité à perpétuité. Avant 25 ans (pas de RSA avant 25 ans), les moins diplômés ou ceux n'ayant pas les bons "réseaux" sont condamnés à dépendre financièrement de leur parents. S'ils ne peuvent ou ne veulent pas dépendre de leurs parents, ils sont condamnés aux "petits boulots" ou à faire la manche devant les magasins. Au mieux, la trentaine venue, trouveront-ils, par piston, un CDI où ils seront sur-diplômés et sous-payés. Donc ils savent n'avoir qu'un avenir de misère dans cette société.
Alors certains d'entre eux choisissent de vivre dans une SOCIÉTÉ ALTERNATIVE, ils rejettent notre société de consommation, qui les rejette hors consommation, et rejoingnent des lieux où ils peuvent réinventer une société, frugale mais solidaire. Ils rejoingnent des communautés qui se sont formées sur les ZAD. Ce sont des zones de nature que les pouvoirs publics ont accordées aux bétonneurs sous prétextes de créer de l'activité économique.
Soucieux de leur avenir à travers l'avenir de notre planète, des jeunes (et moins jeunes) écologistes, se sont instalés, pour s'y opposer, sur les Zones d'Aménagements Différés. Ces ZAD sont des grands travaux démesurés et inutiles qu'un productivisme dépassé et dangereux a décidé, il y a des années, et que les recours juridiques des écologistes ont stoppés.
Sur ces ZAD, rebatisées Zones A Défendre, de nouvelles sociétés démocratiques et pacifiques (par ex : AG pour décider de l'organisation de la communauté, partage des moyens...), se sont instalées, avec l'esprit "peace and love" des années 70.
Mais l'occupation de ces zones et la contestation, tant des travaux, que de notre société productiviste, est jugée dangereuse pour l'ordre établi. Toutes les autorités, tant au niveau local, qu'au niveau national, se sentent menacées par ces dissidents, même s'ils sont pacifiques. Ces autorités ont donc décidée d'extirper ces "dangereux" non-conformistes, pour éviter la contagion de la contestation de l'ordre établi.
Le premier ministre Ayrault, malgré, qu'il soit directement concerné à Nantes (et ausi parce qu'il avait des écologistes dans son gouvernement) a été relativement prudent dans le maniement de la force publique sur l'une des principales ZAD : Notre Dame Des Landes. Mais tel n'est pas le caractère de son successeur. Valls est adepte de la manière forte. Depuis fin août il avait ordonné le HARCELLEMENT des ZADistes de Sivens pour les forcer à partir. Et se qui devait arriver, arriva. Les gendarmes mobiles ont fait du zèle et ont employé les armes de guerre qui sont mises à leur disposition, les grenades offensives, armes des deux guerres du XX ème siècle.
Le gouvernement a d'abord tenté de faire croire à un accident extérieur en (dés)informant les médias qu'"'un corps avait été retrouvé dans les bois", alors qu'en fait, les gendarmes ont rėcupéré le corps de RÉMI FRAISSE dès sa mort. Ils ont ensuite ignoré pendant deux jours le décès de ce manifestant, trop occupés qu'ils étaient, à pleurer le héros national de l'évasion fiscale et de la pollution de l'environnement. Bien sûr, feu M. De Margerie, PDG de Total méritait bien, lui, des obsèques quasi nationales et la présence de tout ce qui compte de pouvoir et de people.
L'opinion public refusant d'enterrer si vite la mémoire de ce martyr de l'écologie, le premier ministre, loin de regretter sa mort, déclara, devant l'Assemblée Nationale "Je n'accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes". M. Valls couvrent donc ses subordonnés (y compris le ministre de l'intérieur). Il prend donc toute la responsabilité de la grenade offensive tirée dans le dos de ce jeune botaniste.
Les hiérarques locaux du Ps persistent dans leur obstination de construire ce barrage, pourtant entaché de conflits d'intérêts où les élus sont juges et parties dans des sociétés mixtes (ex Thierry Carcenac : sénateur, président du conseil général et président des syndicats mixtes en charge de la construction du barrage), et malgré qu'il coutera une fortune. Tout cela pour combien d'agriculteurs ? une trentaine ? Pour savoir combien utiliseraient vraiment cette eau, pourquoi ne demande-t-on pas à ceux-ci, pour s'engager, de payer d'avance leur future consommation d'eau d'une année d'irrigation. Cela serait la moindre des choses pour justifier les millions que la communauté devrait mettre dans cet ouvrage et l'on pourrait ainsi calculer combien couterait ce barrage par agriculteur.
Valls a décidé de ne rien lâcher, il impose à la ministre de l'écologie de maintenir un ouvrage sur ces lieux et en même temps il ordonne l'évacuation de la zone. Valls a choisi la provocation. Provocations contre les manifestations en hommage à Rémi, notamment à Nantes, où la manif pacifique a volontairement été coupée par des lacrymos pour la faire dégérérer. Provocations sur l'aéroport de NDDL, pour lequel il vient de confirmer qu'il se fera.
La provocation et l'escalade de la violence est clairement choisie par le chef du gouvernement. Son but est de mettre la jeunesse à feu et à sang pour que la peur de monsieur et madame Toutlemonde, téléspectateurs de TFI et de France 2 (avec leurs Pernaud, Chazal, Pujadas, Calvi et autres désinformateurs) se ralient à son "autorité" et oublient les millions de chômeurs que sa politique économique va encore faire augmenter. Un nouveau Sarkozy est né, pas avec un Karcher, mais avec une grenade offensive. Il n'entend pas s'arrêter avant l'Élysėe en 2017, même s'il risque fort de faire la courte échelle à une Le Pen qui sait encore mieux récupérer la peur des "braves gens".
Suivons la jeunesse, resaisissons-nous, ne nous laissons pas mener à l'abattoir de la recession par le bout du nez (par les médias aux ordres des oligarques qui veulent qu'on les débarrassent de ces empêcheurs de polluer en rond). Exigeons la DÉMISSION de VALLS et de son gouvernement, avant que les RĖSISTANTS du XXIème siécle, pour qui "Mourir pour des idées, c(e n)'est (pas)une chose... stupide et bête" (sic T. Carcenac) ne soient tous assasinés dans les nouveaux maquis des Zones A Défendre.