A qui devez-vous votre quotidien, de qui dépend votre avenir ?
Certains répondront de mon maire, qui décide de rénover l'adduction d'eau ou de construire l'école de nos enfants. D'autres répondront du député que j'envoie à l'Assemblėe Nationale et qui vote les lois régissant notre vie en communauté. D'autres ne jureront que par le président de la Rėpublique, qui en France, est un vrai monarque qui dicte ces 4 volontés au gouvernement comme aux parlementaires. Pourtant, quelle est la liberté de choix de tous ceux-ci ? Le maire peut-il construire son école s'il ne reçoit pas de subventions de l'état ? Le député, même de la majorité, peut-il annuler la politique d'austėrité du gouvernement qu'a choisi le président ? Le président peut-il refuser la règle d'or des 3% et faire établir un budget indépendant pour une politique sociale et environnementale ? NON.
Depuis que, après s'être fait élire pour le renégocier, le président Hollande, à peine élu, a ratifié le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance), et l'a fait voter par les députés "socialistes" obéissants, le pacte budgétaire européen régit nos budgets à tous les niveaux. C'est pour respecter ce traité que le gouvernement Valls nous impose 50 milliards d'économies qui vont bouleverser nos vies et vont profondément transformer notre avenir, les sacrifices c'est pour maintenant, la récession c'est pour demain.
Devant cette restriction de liberté de décider, de nos vies, de notre avenir, certains ont décider de ne pas exercer leur liberté de choix, ne ne pas exercer leur liberté de voter contre cette annexion de leurs droits. Ils cèdent leur arme du vote à ceux qui, eux, ont compris qu'en tenant les rennes de l'Europe, ils peuvent s'approprier tous les leviers du pouvoir et détruire les uns après les autres les verrous sociaux que nous avons laborieusement obtenus par nos luttes. En faisant l'autruche, en renonçant à choisir à qui ils délèguent le pouvoir de décider de nos budgets, les abstentionnistes servent l'oligarchie qui nous confisquent ce pouvoir à son seul bénéfice.
L'argent roi a bien compris qu'il peut imposer de nouvelles règnes anti-sociales en dominant l'Europe. Tout est fait pour que le commun des mortels ne s'intėresse pas au CHOIX DE SOCIĖTÉ FONDAMENTAL que les chefs d'états européens, défendant en majorité le libėralisme économique, ont fait pour l'Europe. Ils ont ordoné à la commission européenne de négocier un nouveau traité, un traité encore plus contraignant dans le libéralisme que le traitė de Maastricht, que le traitė de Lisbonne ou que du TSCG, un traité encore plus dangereux pour nos libertés et nos protections sociales que la constitution européenne auquel les Français ont dit NON en 2005. Les chefs d'états de droite (y compris Hollande), au service de la finance et des multinationales, ont délégué la négociation du traité transatlantique de libre échange (TAFTA, TTIP ou Grand Marché Transatlantique) aux négociateurs ultra-libéraux de la commission de l'UE qui rivalisent de libéralisme avec les négociateurs ultra-libéraux US.
De cette négociation est en train de sortir un déni de démocratie gravissime. Tout y est mis en place pour rabaisser les règles sociales, environnementales..., harmoniser, mais toujours vers le bas. Mais le plus dangereux est L'ATTEINTE IRRÉVERSSIBLE À LA DÉMOCRATIE qui se prépare : le REMPLACEMENT DE LA JUSTICE DU PEUPLE PAR UNE JUSTICE PRIVÉE. La mise en place d'un tribunal arbitral privé (comme celui adjugeant 403 millions d’euros à Bernard Tapie) pour juger des litiges entre états et entreprises, où des juges (tour à tour avocats des multinationales ou arbitres) pourront décider de faire payer des milliards d'indemnités de perte de bénéfices aux états, chaques fois qu'ils voteront une législation sociale, environnementale, fiscale... restreignant la libertė d'une entreprise d'exploiter son filon. Tout citoyen responsable, responsable pour son avenir, et pour l'avenir de tous, DOIT CHOISIR SES REPRESENTANTS, QUI VOTERONT, SI OUI OU NON, LE TAFTA DOIT REMPLACER NOS LOIS. La SOUVERAINETĖ DU PEUPLE EUROPEEN dépent du buletin de vote que nous allons choisir le 25 mai 2014.
Ne pas voter, ce n'est pas dire je ne suis pas d'accord, ce n'est pas sortir de cette europe libérale, c'est laisser choisir son avenir par d'autres. C'est donner un chèque en blanc à ceux en place qui espèrent bien qu'on continue de les laisser décider pour nous en catimini. C'est aussi laisser prospérer le parti du rejet de la paix en Europe. Il ne faut pas jeter le bébė avec l'eau du bain. Oui, CETTE Europe est nėfaste pour ses citoyens, mais nous avons besoin d'union, l'UE démantelée comme le veulent les nationalistes qui montent dans toute l'Europe, et dont le FN est le fervent défenseur en France, serait l'accentuation de la concurrence de tous contre tous. Cette concurrence, d'abord économique, ne peut que déboucher sur des guerres civiles ou/et nationales. Ils vous répondront, nous ne voulons que notre indépendance, oui, comme les dissidents de Donetsk ne veulent que leur indépendance vis à vis de Kiev, le sang commence pourtant à couler des 2 cotės. Qui aurait pu prévoir, il y a quelques mois qu'une décision de l'Europe (le refus de l'entrėe de l'Ukraine dans l'UE) pourrait mettre à feu et à sang un pays si proche, relancer la guerre froide et faire planer le spectre d'une nouvelle guerre mondiale. L'Ukraine d'aujourd'hui préfigure l'Europe démantelée, où avec quelques armes, tout petits chef de guerre, pourrait imposer sa loi dans son fief "indépendant", "indépendant" même des grandes puissances qui croyaient les manipuler pour servir leur puissance.
Ne jouons pas avec le feu, CHANGEONS L'EUROPE, NE LA DESINTEGRONS PAS. Pour la changer, il nous faut changer ceux qui la font, nous avons la chance de pouvoir choisir ses dėputės et de leur donner mandat de changer les traités (et avant tout de refuser le TAFTA). Alors ne nous dispersons pas dans une des petites listes de protestation (25 listes au total), qui certes peuvent défendre des idées sympatiques, mais qui ne seront pas présentent à Strasbourg pour élire le président de la futur commission européenne. Ce président ne doit plus être pour le statu quo pro libéral, mais mettre en place une nouvelle commission de refondation de l'UE, sur des bases sociales et environnementales. Refusons, Jean-Claude Juncker du Parti Populaire Européen (UMP), le libéral Guy Verhofstadt (UDI), Martin Schulz pour les sociaux-démocrates (PS) qui défendent tous l'europe de l'austérité et veulent ratifier le TAFTA. Il nous reste comme choix d'une autre Europe, le Tamdem José Bové et Ska Keller pour les écologistes, mais, pour la transformation de l'UE en EUROPE SOCIALE, nous devons choisir ALEXIS TSIPRAS pour le Parti de la Gauche Européenne (FDG).
L'heure est au choix, malheureusement, les médias les plus influents, les télés en particulier, sont complices de la droite et du gouvernement, ils refusent de faire leur travail d'information, et ne nous apportent pas les éléments primordiaux pour faire ce choix décisif. Même Médiapart n'interroge pas les principaux candidats pour leur futur vote sur le Grand Marché Europėen. Alors ils nous restent, à nous citoyens responsables, à faire passer les informations pour voter pour le bon sens.