Billet de blog 13 novembre 2013

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Lettre aux artisans et petits commerçants

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'UPA Union Professionnelle Artisanale lance aujourd'hui une journée nationale de mobilisation pour dénoncer l'augmentation de la TVA, de 19,6 à 20% au 1er janvier et celle de leurs charges.


Les artisans et les petits commerçants ont bien compris que cette hausse va encore faire baisser leur clientèle. Ils subissent déjà la concurrence déloyale des auto-entrepreneurs et celle des grandes entreprises qui supportent moins de fiscalité.


Ils espèrent que le gouvernement cèdera, comme il a déjà cèdé au lobby hippique. Ayrault estime que les loisirs de luxe des adeptes de l'équitation mérite 7% de TVA mais que des millions de Français peuvent payer 10% sur les transports en communs indispensables pour aller travailler (173 poneys et quelques cavaliers dans les rues de Paris ont suffit pour qu'Ayrault leur lache tout). Pourquoi le gouvernement ne ferait-il pas une exception de plus pour eux. Il a déjà cédé sur la hause de TVA sur les travaux de rénovation thermique de l'habitat, qui reste à 5,5% au lieu de 10%. 


Les petits entrepreneurs devraient comprendre que même si le gouvernement leur cédait (et mettait une rustine de plus sur le mécontentement général) ce n'est pas cela qui les sauverait de la faillite. Ce qui les coulera, ce n'est pas le taux qui leur sera appliqué, mais bien la baisse générale du pouvoir d'achat de la majorité des Français, qui ne leur permettra plus de faire appel à leur service.


S'ils veulent vraiment sauver leurs entreprises ils doivent s'unir à l'ensemble des consommateurs et lutter pour la suppression de la hausse de la TVA et pour une réforme fiscale juste qui rėtablisse le pouvoir d'achat de leurs clients. Ce n'est qu'en s'unissant le 1er décembre derrière ces revendications que l'économie de la France pourra échapper à l'éffondrement des économies locales qui les font vivre. 


Même certains socialistes et écologistes ont compris l'impasse de cette augmentation de TVA. François Kalfon déclare "Il faut renoncer à la hausse du taux intermédiaire de TVA en réformant le crédit d’impôt compétitivité-emploi". J-F Placé craint que la hausse de la TVA soit «la goutte de trop» et déplore l'absence d'une «vraie réforme fiscale». Mais iront-ils jusqu'à défilé le 1er décembre avec le Front de Gauche, ou n'est-ce qu'une gesticulation de plus pour s'exonèrer de leurs responsablilités de complice du gouvernement Ayrault?


Les petits entrepreneurs demandent aussi des baisses des "charges sociales", mais y en a-t-il un seul pour demander un fiancement alternatif de la sécurité sociale par le transfert des charges sociales sur le capital. Ce transfert exonérerait pourtant toute les petites entreprises de mains d'oeuvre des cotisations qui pèsent surtout sur elles. La Taxation des Machines et des Polluants 

(http://blogs.mediapart.fr/blog/pourlavenir/310512/proposition-de-financement-alternatif-de-la-protection-sociale-et-de-liles)

les libèrerait des charges sociales et de la concurrence des auto-entrepreneurs et leur permettrait d'embaucher et de relancer l'économie.


S'il veulent exprimer leur raz le bol de manière constructive, les petits entrepreneurs doivent comprendre que l'union fait la force. Seuls, consommateurs et artisans, ensemble, peuvent faire cèder ce gouvernement sur la TVA. 


Tous, dans la rue le 1er décembre pour un meiller avenir économique pour la France.

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